Ivan Demidov puni par Martin St-Louis: le coach a perdu beaucoup de respect

Ivan Demidov puni par Martin St-Louis: le coach a perdu beaucoup de respect

Par David Garel le 2025-11-16

Il va sérieusement falloir s’acheter un 6/49, parce qu’on vient d’assister à quelque chose qu’on croyait impossible : Zachary Bolduc enfin placé sur le premier avantage numérique du Canadien.

Oui, Bolduc en bumper, exactement là où il doit être depuis le premier jour. Ce qui serait, normalement, une excellente nouvelle... si Martin Stlouis n’avait pas tout saboté dans la seconde suivante en sortant… Ivan Demidov.

Demidov "out" du PP1. Slafkovský toujours "in".

Dans quel univers, exactement, ceci a du sens?

Voici les unités que le CH a envoyées aujourd’hui à Brossard :

PP1

Hutson

Suzuki – Bolduc – Slafkovsky

Caufield

PP2

Dobson

Suzuki – Kapanen – Demidov

Gallagher

Répétons-le pour être sûrs de bien saisir l’ampleur du chaos :

Demidov a été relégué. Slafkovský est resté. Bolduc arrive… et Demidov paie pour Slaf.

C’est une inversion totale de la logique, du mérite, des performances, et même du simple gros bon sens. Et les réseaux sociaux sont en flammes en ce moment... avec raison.

Qu’on place Bolduc sur l’unité principale?

Parfait. Ça fait six semaines qu’on l’attend.

Mais voir Martin St-Louis punir Demidov… lorsque Slafkovský, incapable de garder une rondelle deux secondes sous pression, demeure le chef d’orchestre de  la honte.

Là, c’est du jamais vu.

Slafkovský, c’est littéralement le gars qu’on veut sortir du PP1 depuis des lunes.

Le gars qui ralentit tout.

Le gars qui ne “voit” pas le jeu.

Le gars qui n’a pas la passe transversale.

Le gars que même la foule du Centre Bell supplie de remplacer.

Et pourtant…

On punit Demidov.

Le joueur qui a relancé le powerplay à lui seul au début de l’année.

Le joueur qui a redonné vie à cet avantage numérique.

Sur X, sur Facebook, sur Reddit, les partisans sont unanimes :

C’est un scandale.

Un coach qui clame depuis deux ans qu’il récompense seulement le mérite… vient littéralement de punir le joueur le plus méritant de toute son attaque.

Martin St-Louis n'a pas seulement des chouchous. Il crache sur la logique du hockey moderne.

Le message envoyé?

Demidov peut produire, dominer, créer, transformer l’avantage numérique en machine… et il sera quand même sacrifié.

Ce qui rend la situation encore plus explosive, c’est la position exacte qu’occupe Bolduc : le bumper.

L’endroit où il a dominé à Saint-Louis avec Robert Thomas.

Mais comment savourer ça quand on regarde l’environnement autour?

Hutson en haut : parfait.

Caufield dans son bureau : parfait.

Suzuki distributeur : logique.

Bolduc dans la boîte : excellent.

Puis Slafkovský sur la rampe droite.

Le joueur le moins capable du trio de lire une pression, d’exécuter une passe rapide, ou de menacer un gardien par sa feinte.

L'un des pires joueus du CH en possession de rondelle avec aucun, mais aucun Hockey IQ.

Martin St-Louis a créé un PP1 avec quatre spécialistes… et un boulet.

Et Demidov, le vrai créateur, se retrouve sur un PP2 improductif avec… Gallagher et Kapanen

St-Louis protège Slafkovský comme un fils adoptif.

Une honte sans précédent.

On sent qu’il y a une cassure culturelle, presque émotionnelle, entre Martin St-Louis et une bonne partie du Québec hockey. Les gens ne manquent pas de respect : ils réagissent à un manque de respect perçu envers un prodige générationnel, un phénomène offensif que le Québec attendait depuis Guy Lafleur, et qu’on voit pourtant jouer comme un figurant dans son propre film.

Comment justifier que Juraj Slafkovský, qui affiche 6 buts, 3 passes, 9 points en 18 matchs, continue d’être gavé de temps de glace, de premières unités de powerplay et de protection médiatique, alors qu’Ivan Demidov, avec 4 buts, 9 passes, 13 points en 18 matchs, produit davantage tout en jouant la moitié des minutes, est sorti du premier avantage numérique et régulièrement ignoré dans les moments où un coach doit miser sur le talent pur ?

Le Québec n’est pas aveugle, et ce n’est pas une « mentalité toxique » que de critiquer le coach : c’est une réaction normale quand un phénomène russe de 19 ans, déjà reconnu par les joueurs adverses comme un prodige, encensé par Trevor Zegras, adulé par les amis de Cole Caufield, est traité comme si sa magie n’était qu’un luxe optionnel, alors qu’il est objectivement la locomotive offensive de l’équipe.

Et c’est là que Martin St-Louis perd quelque chose de beaucoup plus grave qu’une séquence de matchs : il perd la confiance d’un public qui comprend parfaitement ce qu’il voit.

Ce n’est pas une question d’être pro-Demidov ou anti-Slafkovský. C’est une question de logique, d’équité, de mérite.

Montréal se sent insulté par la manière dont son prodige est utilisé. Le Québec n’a pas peur de le dire. Et il a raison.