L’arrivée d’Ivan Demidov à Montréal pourrait bien provoquer un malaise inédit dans le vestiaire du Canadien. Imaginez un joueur tellement talentueux, tellement supérieur techniquement, qu’il en vient à se sentir mal d’humilier ses propres coéquipiers à l’entraînement.
C’est exactement ce qui se passe actuellement en Russie, où Demidov, par respect pour ses coéquipiers du SKA de Saint-Pétersbourg, évite de trop en faire, au point de brider son propre talent.
Son coéquipier, l’ancien joueur de la LNH Evgeny Kuznetsov, a récemment déclaré :
“Vanya est un joueur extraordinaire qui peut transformer rien en quelque chose de spécial en un instant. Il est l’un des joueurs les plus talentueux que j’ai jamais vus en termes de compétences et de jeu.”
Mais une fois à Montréal, Demidov n’aura plus le choix : il devra assumer son niveau d’élite. Et cela risque d’être brutal pour certains…
Mais une fois à Montréal, il n’aura plus le choix : il va devoir assumer son niveau d’élite. Et cela risque d’être brutal pour certains…
Demidov n’est pas un simple bon joueur. C’est un phénomène, un artiste du hockey, un joueur qui peut ridiculiser n’importe quel défenseur avec un seul mouvement.
À Montréal, Arber Xhekaj, le défenseur rugueux qui tente de s’imposer au sein du CH, pourrait rapidement comprendre qu’il n’a tout simplement aucune chance face aux accélérations et aux feintes du Russe.
Et que dire de Mike Matheson, ce vétéran dont les lacunes défensives sont déjà bien connues ? Matheson est souvent pris hors position, et Demidov risque de le rendre encore plus vulnérable.
Chaque entraînement pourrait devenir une démonstration de vitesse et de talent, où Matheson, censé être l’un des piliers défensifs du Canadien, se fera constamment tourner en bourrique.
Demidov devra donc apprendre à ne plus avoir de pitié, car s’il commence à se retenir par peur d’humilier ses coéquipiers, il risque de se sentir mal pendant très, très longtemps à Montréal.
Ce qui est inquiétant, c’est que Demidov a déjà montré qu’il avait du mal à gérer cette dynamique en Russie. En KHL, il freine son jeu, il limite ses "moves", il évite de trop en faire. Il est trop respectueux. Et si ce comportement se poursuit à Montréal, cela pourrait être un frein à son développement.
Regardez ce qui est arrivé à Connor Bedard à Chicago : il a immédiatement compris qu’il ne devait rien laisser à personne.
Demidov devra faire de même. Les entraînements ne sont pas amicals, et il doit prendre plaisir à dominer, même si cela signifie mettre dans l’embarras des vétérans comme Matheson ou Xhekaj.
Le choc risque d’être immense pour le vestiaire du CH. Il n’est pas normal qu’un joueur de 18 ans arrive et donne l’impression que le reste de l’équipe est en retard d’une classe.
Lorsque Demidov embarquera sur la glace du Complexe Bell pour son premier camp d’entraînement, il n’aura plus le luxe de se sentir mal pour ceux qu’il laisse derrière lui. Il devra accepter d’être l’élite, et ne jamais s’excuser d’être un génie du hockey.
À Montréal, il faudra donc que Demidov comprenne une chose : personne ne lui fera de cadeau. Il devra imposer son talent sans retenue. Parce qu’une fois sur la glace de la LNH, les adversaires, eux, n’auront aucune pitié.