On a longtemps cru que la rivalité entre Jack Eichel et Connor McDavid s’était éteinte le jour où Eichel a soulevé la Coupe Stanley à Vegas.
Erreur. Elle vient de reprendre vie ... silencieusement, mais avec éclat.
Aujourd'hui, le centre des Golden Knights a signé une prolongation de huit ans d’une valeur de 13,5 millions de dollars par saison.
Un contrat monstre. Un message.
Et, qu’il le veuille ou non, une claque symbolique pour celui qui a toujours été placé juste devant lui au repêchage de 2015 : Connor McDavid.
L’ironie, c’est que les deux joueurs ont pris des chemins diamétralement opposés pour arriver au sommet.
McDavid a choisi la loyauté, la continuité, le sacrifice.
Eichel, lui, a choisi la liberté, la valeur et la victoire.
Pendant que McDavid accepte de prolonger pour deux ans à 12,5 millions, exactement le même montant qu’il gagnait déjà, Eichel s’offre une sécurité de huit saisons, à un taux qui le place maintenant devant son éternel rival en salaire annuel.
Et tout ça, en étant déjà champion.
Ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de posture.
Stan Bowman, directeur général des Oilers, l’a d’ailleurs confirmé :
« Nous n’avons jamais parlé d’argent… Ce n’était pas ce que c’était. C’était plus sur la direction, la vision de l’équipe», a-t-il déclaré sur NHL.com après l’annonce du contrat de McDavid.
En d'autres mots, McDavid a signé pour aider. Pour “donner une chance à Edmonton”.
Mais le hockey moderne n’a plus beaucoup de place pour les saints.
Eichel, lui, a joué ses cartes autrement.
Il n’a rien cédé. Il n’a rien offert pour plaire. Il a simplement récolté ce qu’il estime valoir. Et la LNH vient de lui donner raison.
Treize millions et demi, pour un joueur qui, il y a trois ans, se battait avec sa propre équipe pour une chirurgie au cou, c’est plus qu’un retour au sommet : c’est une revanche complète sur le narratif qui l’a toujours opposé à McDavid.
L’un voulait prouver qu’il était “aussi bon”.
Aujourd’hui, il n’a plus besoin de le dire : ses performances, son bague et son contrat le crient pour lui.
Connor McDavid reste le meilleur joueur de la planète. Personne ne le conteste.
Mais Jack Eichel, lui, est devenu le plus accompli de sa génération.
Il a la Coupe, la santé, la reconnaissance, et maintenant, le compte en banque qui va avec.
À Edmonton, on parle de vision. À Vegas, on parle de résultat.
Et pendant que McDavid s’accroche à l’espoir de livrer enfin une Coupe Stanley dans les deux années de son extension, Eichel, lui, vient d’assurer que son nom restera lié à la gloire ... et à l’or.
Parce qu’au fond, la rivalité entre les deux n’a jamais vraiment disparu.
Elle s’est simplement transformée.
Et avec ce nouveau contrat, Jack Eichel vient de planter un autre clou doré dans une histoire qui refuse de mourir.
AMEN