Main coupée: le cauchemar de Jack Hughes

Main coupée: le cauchemar de Jack Hughes

Par David Garel le 2025-11-14

Quand on se compare... on se console...

Il y a des blessures qui font mal par leur violence, d’autres par leur gravité… et il y a celles qui, par leur absurdité, laissent tout le monde complètement sonné.

Celle de Jack Hughes, survenue jeudi soir lors d’un simple souper d’équipe, entre dans la troisième catégorie. Une blessure que même les scénaristes de Netflix auraient considérée trop invraisemblable pour être crédible. Et pourtant, elle est bien réelle.

La nouvelle est tombée vendredi : Hughes s’est blessé à la main, en glissant, lors d’un dîner d’équipe.

Selon les infos qui circulent, on parle d'un "freak accident", le genre de scène qui aurait traumatisé les coéquipiers de l'attaquant.

Jack Hughes, déjà hanté par la saison dernière où une blessure à l’épaule lui avait coûté les séries, se retrouve encore une fois frappé par la malchance.  

Pour les Devils, c’est un cauchemar. Pour Team USA, qui voyait déjà en lui une pierre angulaire pour les jeux olympiques de 2026, c’est un coup dévastateur.

Et pour Hughes lui-même, c’est un acharnement du destin. À ce stade, il faut presque l’envelopper dans du papier-bulles pour espérer le protéger de la fatalité.

Elliotte Friedman parle d’un « accident fluke », un accident improbable, une malchance pure, du genre qui n’arrive qu’une fois dans une carrière.

Jack Hughes n’était pas seulement bon cette année : il était en feu.

10 buts, 20 points en 17 matchs.

Un départ de MVP.

Une domination presque quotidienne.

Et surtout : un rôle de locomotive dans une équipe qui trône en tête de la division Métropolitaine avec une fiche de 12-4-1.

Mercredi encore, il venait d’offrir deux passes décisives dans l’un des meilleurs matchs de la saison, une victoire de 4-3 en prolongation à Chicago.

Le genre de match où tu sens que le joueur marche sur l’eau, qu’il voit tout avant tout le monde, qu’il entraîne tout le monde avec lui.

Puis, vingt-quatre heures plus tard… un plancher glissant, une mauvaise position, un geste mal calculé, un accident banal, et tout bascule.

Le genre de blessure qui te rappelle à quel point la LNH est un fil fragile : tu passes du sommet à la table d’opération, de la confiance totale à l’incertitude complète, d’un momentum historique à un arrêt brusque.

Il ne jouera pas samedi contre Washington. Le reste : mystère total.

Les Devils croisent les doigts.

Team USA espère.

Toute la ligue retient son souffle.

Hughes, lui, doit être en train de ruminer la même question que tout le monde : 

« Comment ça peut arriver… comme ça? »

Une glissade. Une coupure. Un mauvais réflexe. Et le monde s’arrête.

Cette journée de vendredi, on va en parler longtemps dans la LNH. Parce qu’elle n’a pas touché qu’un seul joueur. Elle a frappé plusieurs équipes, plusieurs vedettes, plusieurs marchés à la fois.

Pendant que le New Jersey apprenait que Jack Hughes allait manquer au moins un match, peut-être plus, le Canadien de Montréal vivait son propre séisme, avec l’annonce de deux blessures majeures :

Alex Newhook, opéré pour une fracture de la cheville : 4 mois d’absence

Kaiden Guhle, opéré pour une déchirure partielle à un muscle abducteur : 8 à 10 semaines d’absence

Et soudain, la blessure de Hughes n’était plus la seule tuile tombée du plafond : c’était un véritable effondrement collectif de la LNH.

Dans les médias anglophones, on parlait d’une “Dark Friday in the NHL”.

Une journée d’incidents improbables, de coups de malchance, de joueurs clés tombant l’un après l’autre, d’équipes forcées de repenser leur saison sur un coin de table.

Et dans tout ce chaos, le cas Hughes ressort par son absurdité.

La blessure de Newhook est lourde, mais elle vient d’un match.

Celle de Guhle est sérieuse, mais elle vient d’un effort physique, d’un geste hockey.

Mais celle de Jack Hughes…

Elle vient d’un dîner.

Tu glisses, tu tombes, tu te coupes la main, et tu mets l’équipe au pied du mur.

C’est la blessure la plus malchanceuse de la saison. Peut-être même de la décennie.

Du côté de Kaiden Guhle, une question revient en boucle dans le marché montréalais : pourquoi le Canadien a-t-il attendu presque un mois avant d’opérer Kaiden Guhle?

Pourquoi un défenseur aussi important, blessé le 16 octobre, n’a-t-il subi sa chirurgie qu’hier, le 14 novembre, à New York?

La réponse, selon les informations du club, tient en une phrase simple :

On espérait que ça s’arrange tout seul.

Le CH voulait éviter le bistouri.

Ils voulaient voir si le muscle abducteur allait guérir naturellement, si le repos contrôlé serait suffisant, si Guhle pouvait reprendre le travail progressif sans intervention.

Sauf que rien ne s’est arrangé.

Au contraire : la douleur persistait et la progression n’était pas au rendez-vous. Au bout de plusieurs semaines, il a fallu se rendre à l’évidence : le corps ne coopérait pas.

C’est là que la décision est tombée : direction New York, opération par le Dr Mark Zollinger, et une absence estimée de 8 à 10 semaines.

Une absence lourde... et évitable, puisque s'il s'était fait opérer avant, il aurait juste 4 semaines de récupération aujourd'hui avant de revenir.

Lourde perte pour une équipe qui vient aussi de perdre Alex Newhook pour quatre mois.

Et le timing donne l’impression d’une tempête parfaite.

Deux opérations, deux joueurs essentiels, deux dossiers qui tombent l’un sur l’autre à un moment où Martin St-Louis semblait déjà à bout de nerfs avec les médias.

Au moins, regardons dans l'assiette du voisin. On est chanceux que Nick Suzuki ne se soit pas coupé la main avec un couteau...