La rivalité entre Jean-Charles Lajoie et Stéphane Leroux est devenue une légende dans le monde du journalisme sportif québécois, et les racines de cette tension remontent au repêchage de la LNH en 2013.
Cet épisode a mis en lumière une divergence d'opinions entre les deux personnalités médiatiques, révélant des désaccords profonds et alimentant une rivalité qui perdure.
Tout a commencé lorsque Stéphane Leroux, l'analyste le plus respecté au niveau junior, a émis des réserves concernant Jonathan Drouin avant le repêchage.
Leroux affirmait que le clan de Drouin, dirigé par son agent Allan Walsh et ses parents, faisait des pieds et des mains pour vendre le Québécois comme un prodige, malgré la présence de plusieurs signaux d'alarme autour de son jeu.
Il pointait du doigt des aspects du jeu de Drouin qui, selon lui, n'étaient pas aussi solides que ce que l'on voulait bien faire croire.
Jean-Charles Lajoie, fervent défenseur de Drouin, n'a pas tardé à répliquer. Il a vigoureusement rejeté les critiques de Leroux, affirmant que Drouin était le VRAI PREMIER CHOIX AU TOTAL de ce repêchage, et que les qualités du joueur ne devaient pas être remises en question.
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— Bad Habs Takes Exposed (@HabTakesExposed) January 17, 2024
Lajoie, pris dans une défense passionnée et irrationnel de son choix, a balayé les préoccupations de Leroux comme des opinions injustes et infondées, tombant pratiquement dans la moquerie et le sarcasme.
Le temps a révélé que Stéphane Leroux avait vu juste. Les inquiétudes soulevées par Leroux à l'époque se sont avérées vraies, et Jonathan Drouin n'a pas du tout répondu aux attentes placées en lui lors de son arrivée dans la LNH.
"La réalité de la glace" a donné raison à Leroux, tandis que Lajoie, profondément investi émotionnellement dans sa défense de Drouin, s'est retrouvé du mauvais côté de l'histoire.
Cette divergence d'opinions a créé un fossé entre les deux commentateurs sportifs, alimentant une rivalité qui va bien au-delà des débats sportifs.
La tension persistante entre Lajoie et Leroux peut être attribuée à la fois à l'attachement émotionnel de Lajoie envers Drouin et le fait qu'il s'est planté
Une histoire de rivalité forgée dans la pression du repêchage de 2013, et dont les séquelles continuent d'alimenter les échanges passionnés entre Lajoie et Leroux.
Aujourd'hui, Lajoie accuse Leroux d'être condescendant envers son public et de ne pas respecter les fans de hockey en faisant son "big shot" et en levant le nez sur ceux qui l'abordent dans la rue.
2/2 Quant aux donneurs de leçons, n’oubliez ps de baisser la tête dans les escaliers, vous pourriez manquer une marche. Bon vous risquez aussi de rencontrer des gens du public désireux de vous saluer mais ne soyez pas aussi condescendant, ce sont de bons humains. Moi je le sais😉
— Jean-Charles Lajoie (@JiCLajoie) January 3, 2024
Il est parfois fascinant de plonger dans le côté sombre du monde sportif et médiatique pour comprendre les liens particuliers qui se tissent entre certains joueurs et les journalistes qui deviennent des fervents partisans trop émotifs.
On comprend mieux le lien indéfectible qui unit Jean-Charles Lajoie à Jonathan Drouin. L'animateur, éternel défenseur de Drouin, n'a jamais accepté les critiques soivent très dures formulées à l'endroit du joueur au cours de ses six années passées avec les Canadiens de Montréal.
Pour Lajoie, Drouin ne représentait pas seulement un joueur de hockey talentueux, mais une émotion, un choix passionnel qui va au-delà des statistiques et les performances sur la glace.
Au fil des années, les détracteurs de Jonathan Drouin se sont multipliés, critiquant son rendement, sa constance, son courage et son manque de "dureté du mental". Pour Lajoie, ces critiques étaient perçues comme des attaques personnelles envers un joueur qu'il portait dans son coeur.
Ainsi, le mystère de l'attachement inconditionnel de Jean-Charles Lajoie envers Jonathan Drouin est levé, tout comme sa haine envers Stéphane Leroux.
Tout finit par s'expliquer dans la vie...