Jean-Charles Lajoie s’en prend à Geoff Molson

Jean-Charles Lajoie s’en prend à Geoff Molson

Par Marc-André Dubois le 2024-10-03

Jean-Charles Lajoie a été sans pitié dans son message percutant destiné à Geoff Molson et à la LNH.

Il a abordé de front un sujet souvent évité par les propriétaires d’équipes : la priorité accordée aux profits, même au détriment de la sécurité des joueurs.

Dans ce contexte, Lajoie a lancé un appel clair : il est grand temps de délaisser un peu la course effrénée aux revenus des matchs préparatoires pour protéger les joueurs vedettes, ces mêmes athlètes qui, ironie du sort, font vivre cette industrie du sport.

Lajoie a soulevé une hypocrisie flagrante qui règne dans le monde du sport professionnel.

« L’explosion des salaires des athlètes professionnels et la multiplication des revenus pour les ligues professionnelles ont transformé le sport en une industrie dont le principal objectif est d’imprimer des dollars », a-t-il martelé.

Cette course aux profits ne semble connaître aucune limite, même lorsque la sécurité des joueurs est en jeu. En effet, durant les matchs préparatoires, les joueurs ne sont pas encore payés, mais les équipes, comme le Canadien de Montréal, remplissent leurs poches en organisant plusieurs matchs à domicile, au détriment de la condition physique des joueurs et de leur sécurité sur la glace.

Lajoie a poursuivi en critiquant la LNH pour son "laxisme" dans la gestion des matchs préparatoires.

« La LNH est encore bien loin de ses grands frères que sont la NFL, la NBA ou même la MLB », a-t-il souligné.

Selon lui, ces ligues ont compris l’importance de protéger leurs athlètes vedettes, leur principal investissement. Des exemples comme la NFL, qui a drastiquement réduit le nombre de matchs préparatoires pour limiter les risques de blessures, contrastent fortement avec la LNH, qui continue de faire preuve "d’aveuglement volontaire."

En s’adressant directement à Geoff Molson, Lajoie a été cinglant. Il a dénoncé la décision du propriétaire des Canadiens de maintenir un calendrier chargé de six matchs préparatoires, dont quatre à domicile, soulignant que cette approche expose inutilement les joueurs à des blessures, comme on l’a vu récemment avec l’incident impliquant Cédric Paré et Patrik Laine.

Selon Lajoie, ces matchs mettent en scène des joueurs de bas-étage, pour ne pas dire les plombiers, qui augmentent les risques de gestes disgracieux et dangereux sur la glace.

"En clair, si Geoff Molson décide que le Canadien peut et doit jouer six matchs préparatoires, dont quatre à domicile, Bill Daly et Gary Bettman répondent: «Grand bien te fasse Geoff, pis on va prendre notre part du gâteau dans la caisse collective de revenus de la ligue.» a insisté Lajoie, faisant référence à la motivation purement économique derrière l’organisation de ces matchs. (crédit: TVA Sports)

« Je suis désolé, mais ce raisonnement est primaire et dommageable », a insisté Lajoie, faisant référence à la motivation purement économique derrière l’organisation de ces matchs.

Selon lui, les équipes préfèrent encaisser des revenus immédiats plutôt que de réfléchir à long terme en protégeant la santé de leurs joueurs vedettes.

Le résultat est clair : des joueurs de bas niveau qui ne joueront probablement jamais un seul match dans la LNH se retrouvent à affronter des stars établies, augmentant ainsi considérablement les risques de blessure.

Lajoie a conclu son message en lançant un avertissement à la LNH et à ses dirigeants, notamment Gary Bettman et Bill Daly.

« Cette fragilité économique enlève un peu du rapport de force du bureau de direction de la ligue envers sa table des gouverneurs. »

Il est évident, selon Lajoie, que tant que des propriétaires comme Geoff Molson prioriseront les revenus des matchs préparatoires, la LNH continuera à fermer les yeux sur la sécurité des joueurs.

Pour Lajoie, il est temps que la LNH emboîte le pas de ses homologues dans les autres grandes ligues nord-américaines et réduise le nombre de matchs préparatoires, ou du moins, assure une meilleure gestion de ces rencontres.

La protection des athlètes vedettes, la matière première de ce sport, doit passer avant les profits, sans quoi, ce sont les fans et l’industrie elle-même qui risquent de payer le prix fort à long terme.

Il est temps de délaisser les billets verts...au nom du "SHOW"...