Jonathan Toews à Montréal: l'attaquant ouvre la porte pour Kent Hughes

Jonathan Toews à Montréal: l'attaquant ouvre la porte pour Kent Hughes

Par Marc-André Dubois le 2025-03-10

Jonathan Toews a semé le doute et mis la planète hockey en haleine avec sa récente déclaration : il veut revenir dans la LNH la saison prochaine. Mais la question que tout le monde se pose est simple : avec quelle équipe?

Les spéculations fusent, et bien sûr, les Jets de Winnipeg sont le choix logique. Après tout, Toews est originaire du Manitoba. Mais est-ce vraiment aussi évident?

Toews a été clair sur ce qu’il recherche. Il veut une bonne ambiance, un rôle de premier plan, et il veut s’amuser. Il ne veut plus être le leader omniprésent qui porte une équipe sur ses épaules, mais il veut un rôle significatif.

Et si, contre toute attente, Montréal entrait dans l’équation?

Pourquoi le CH ferait du sens?

Montréal a un énorme besoin au poste de centre, surtout avec le départ presque certain de Christian Dvorak à l’été. Le CH a bien Owen Beck et Oliver Kapanen dans sa banque d’espoirs, mais peut-on vraiment s’attendre à ce que ces jeunes portent le fardeau d’un poste aussi exigeant dès l’an prochain?

Toews pourrait tenir le rôle de troisième centre, encadrer les jeunes, et amener cette culture gagnante qui manque encore à Montréal.

Son expérience serait précieuse dans le vestiaire, et contrairement à d’autres vétérans en fin de carrière, il ne coûterait pratiquement rien.

Un contrat à bas prix d’un an? Hughes ne prendrait aucun risque, et Toews aurait la chance de prouver qu’il en a encore dans le réservoir.

Toews n’a jamais eu d’attache particulière avec Montréal… ou du moins, c’est ce que l’on croyait. Mais peu de gens savent que sa mère est originaire de Sainte-Marie en Beauce et que Toews parle un français plus qu’honorable.

S’il recherche une équipe où il pourrait retrouver du plaisir à jouer, Montréal pourrait être un marché plus intéressant qu’il n’y paraît.

Une ville qui vénère le hockey, une ambiance unique au Centre Bell, et un défi motivant de participer à la relance d’une franchise historique.

Toews veut un rôle de premier plan. Avec Winnipeg, il risquerait d’être un joueur de soutien en fin de carrière. À Montréal? Il aurait un rôle central.

Il y a quelques mois, personne n’aurait cru au retour de Toews. Il semblait en paix avec sa retraite informelle, surfant sur les plages de Costa Rica et vivant pleinement son break du hockey. Mais le feu sacré brûle encore, et il a décidé de reprendre l’entraînement.

Jonathan Toews n’a pas disputé un seul match depuis le 13 avril 2023, lorsqu’il a marqué un but contre les Flyers dans ce qui semblait être son dernier tour de piste avec les Blackhawks.

Atteint du syndrome de réponse inflammatoire chronique et de symptômes de COVID longue, il avait dû mettre un frein à sa carrière.

Les dernières années ont été un calvaire physique et mental pour Toews. Il n’arrivait plus à s’entraîner correctement, manquait d’énergie et ne pouvait plus suivre le rythme infernal de la LNH. Après une période de doutes, il a pris une pause totale pour se concentrer sur sa santé.

« Je ne suis pas satisfait de la façon dont les choses se sont terminées à Chicago », a-t-il confié à The Athletic.

Toews a ensuite entamé une véritable quête de bien-être, passant des mois à surfer au Costa Rica, à méditer en Inde et à s’immerger dans la culture du pays. Il voulait prendre du recul, retrouver son équilibre et surtout se libérer du stress accumulé au fil des années.

Mais au fil du temps, le feu sacré est revenu.

« J’ai toujours cette passion pour le jeu. Je ressens que j’ai encore quelque chose à donner », a-t-il ajouté.

Depuis plusieurs semaines, il s’entraîne intensivement en Arizona, testant son corps et retrouvant lentement ses sensations. Il avoue que ses jambes n’ont pas encore le même pop qu’avant, mais que le plaisir est revenu, et c’est ce qui le motive le plus.

« Je me souviens à quel point c’était difficile dans mes dernières années à Chicago. Là, quand je vais sur la glace, c’est complètement différent. Je prends du plaisir et je me sens léger. Ça m’excite de voir jusqu’où je peux aller. »

Pourquoi Montréal est une vraie possibilité?

Toews a déclaré qu’il cherchait une équipe avec qui il pourra retrouver le plaisir de jouer et dont le vestiaire est synonyme de liens tissés serrés.

Le Canadien de Montréal correspond parfaitement à ce profil.

 - Une ambiance unique et un vestiaire en pleine évolution

- Un besoin criant au centre

- Une ville où il pourrait renouer avec ses racines francophones

- Un défi motivant pour boucler la boucle

Si Toews souhaite terminer sa carrière en beauté, il ne pourrait pas rêver mieux que d’aider une jeune équipe comme Montréal à atteindre un nouveau palier.

Et surtout, le coût serait minime. Il sait qu’il ne pourra pas exiger un salaire faramineux et qu’il devra accepter un rôle plus restreint. À Montréal, on ne lui demandera pas de porter l’équipe sur son dos comme à Chicago.

Toews n’a pas encore parlé aux équipes, mais il a laissé entendre qu’il était prêt à écouter les offres et à prendre la meilleure décision pour lui.

Alors, Winnipeg ou Montréal?

Tout porte à croire que Toews veut retourner au jeu dans une équipe qui a besoin de lui.

Si Kent Hughes veut vraiment offrir un dernier mentor à Owen Beck et Oliver Kapanen, Toews est un candidat idéal.

Il reste à voir si le CH osera s’avancer…

Toews affirme se sentir mieux que jamais, et il est prêt à tester son corps dans un environnement compétitif. L’enjeu est énorme, car il sait que s’il revient et qu’il n’est pas à la hauteur, cette fois ce sera terminé pour de bon.

Et si Montréal était la bonne destination pour ce dernier défi?

On ne sait pas encore où Toews jouera l’an prochain, mais il ne faut pas écarter l’option Montréal trop rapidement.

Le CH a besoin d’un centre fiable, d’un mentor pour ses jeunes, et d’un leader discret mais influent.

Toews veut un rôle de premier plan, une bonne ambiance, et un défi excitant.

L’équation pourrait bien fonctionner. Il ne reste qu’à voir si Kent Hughes osera décrocher le téléphone.