Si Kent Hughes pouvait remonter le temps, il y a fort à parier qu’il sauterait à pieds joints sur le téléphone pour répondre à l’offre des Flames de Calgary en 2022.
Car aujourd’hui, l’image de Jakob Pelletier, dominant aux côtés de Jonathan Huberdeau et Nazem Kadri, hante sans aucun doute ses nuits.
Pendant que le jeune Québécois s’épanouit dans la LNH et aide les Flames à se battre pour une place en séries, Josh Anderson, lui, est devenu un plombier de luxe, incapable de marquer, incapable de justifier son contrat, incapable de justifier la confiance excessive que Hughes lui avait accordée.
Replongeons deux ans en arrière. À l’époque, les Flames étaient en pleine quête d’un attaquant de puissance et voyaient en Josh Anderson un joueur capable de les propulser plus loin en séries.
Calgary avait fini l'année avec 50 victoires (50-21-11) et rêvait à la Coupe Stanley. Ils ont finalement perdu en 7 matchs lors de la première ronde.
Un choix de 1re ronde et Jakob Pelletier étaient sur la table. Une offre en or. Une offre qui aurait pu changer le visage de la reconstruction des Canadiens. M
ais Hughes, emporté par la vision d’Anderson comme un futur Tom Wilson, a cru qu’il détenait une pièce essentielle pour son projet.
On connaît la suite.
Josh Anderson n’a jamais atteint les standards attendus. De joueur explosif, il est devenu un plombier énergique..
Ses chiffres sont anémiques : 70 points lors des 3 dernières saisons, une production honteuse pour un joueur payé 5,5 millions de dollars par année jusqu’en 2027.
Pire encore, il n’apporte même plus cette robustesse qui faisait autrefois sa réputation. Anderson n’est plus qu’une ombre de lui-même, et chaque match rappelle à Hughes qu’il a laissé passer le train.
Pendant ce temps, Pelletier s’éclate. Avec six points à ses cinq derniers matchs, il montre tout le potentiel que le Canadien aurait pu ajouter à son alignement.
Plus rapide, plus intelligent sur la glace, et avec une éthique de travail irréprochable, il est devenu un moteur offensif pour Calgary, prouvant à chaque match qu’il méritait mieux que l’oubli dans lequel l’avait plongé son ancien entraîneur, Darryl Sutter.
Aujourd’hui, les partisans montréalais peuvent observer avec frustration la progression de Pelletier, tandis qu’ils voient Anderson enchaîner les performances honnêtes d'un joueur de soutien, incapable de justifier son salaire.
Hughes ne peut que regretter ce choix mal avisé, qui aurait permis au CH d’ajouter un jeune talent québécois, tout en récupérant un choix de première ronde précieux pour bâtir l’avenir.
Mais au lieu de cela, Hughes est prisonnier d’un contrat pesant, et chaque tentative de transaction s’accompagne désormais d’une discussion sur la rétention de salaire.
Deux ans plus tard, l’image d’Anderson qui fait dire aux médias québécois "qu'au moins, il joue avec énergie", est malaisante.
Le Canadien, qui aurait pu profiter d’un jeune ailier dynamique comme Pelletier, se retrouve à jongler avec un joueur dont la production est anémique et qui coûte trop cher.
Hughes est désormais dos au mur. Les offres ne sont plus aussi généreuses, les autres DG de la ligue ont compris la supercherie.
Anderson ne sera jamais le joueur d’impact que le Tricolore espérait, et il est peut-être trop tard pour corriger cette erreur sans sacrifier d’autres actifs.
Si cette situation nous enseigne une chose, c’est qu’il ne faut jamais hésiter à vendre haut. Josh Anderson, à son sommet, représentait un espoir excitant pour plusieurs équipes.
Mais la réalité de la LNH est impitoyable. Le temps passe vite, et une mauvaise décision peut hanter une organisation pendant des années.
Aujourd’hui, Calgary savoure les contributions de Pelletier, pendant que Montréal tente de masquer le poids du contrat d’Anderson en vantant ses qualités intangibles et son "effet de leadership".
Mais personne n’est naïf. Le rendement sur la glace est le seul juge de paix, et Anderson n’apporte plus rien de tangible à une équipe qui cherche désespérément à progresser.
À l’heure actuelle, Kent Hughes doit faire des cauchemars en pensant à ce qu’aurait pu être l’avenir du CH s’il avait accepté l’offre des Flames.
Pelletier aurait pu être une pierre angulaire du futur, un ailier polyvalent capable d’évoluer dans toutes les situations.
Aujourd’hui, il est devenu un moteur offensif pour Calgary, contribuant à chaque match pendant que les Canadiens continuent de chercher des solutions offensives ailleurs.
Et maintenant? Le marché des transactions approche, et Hughes se retrouve avec un Anderson au contrat encombrant, incapable d’offrir à l’équipe ce dont elle a réellement besoin.
Le prix à payer pour son erreur sera lourd, et chaque bon match de Pelletier ne fait qu’accentuer l’amertume de ce gâchis.
Le Canadien se retrouve dans une impasse. Hughes doit maintenant espérer une équipe désespérée en séries, prête à prendre un pari risqué sur Anderson, et même là, il faudra probablement retenir une partie de son salaire pour qu’un échange fonctionne.
Autant le garder pour notre source aux séries.
Pendant ce temps, Pelletier continue de grandir, de produire, et de démontrer pourquoi Calgary était prêt à payer si cher pour obtenir Anderson à l’époque.
Mais ce train est passé. Hughes l’a manqué. Et il devra vivre avec cette décision, car le pire dans cette histoire, c’est que ce genre d’offres ne revient pas souvent.
Josh Anderson n’est plus qu’un fardeau, et Kent Hughes n’a plus qu’à espérer qu’une autre opportunité miracle se présente.
Elle ne reviendra jamais. Le train est passé.
Même que Kent Hughes doit vivre un véritable enfer intérieur en voyant l’évolution de Jakob Pelletier, non seulement en raison de l’offre refusée des Flames en 2022, mais aussi parce qu’il a laissé passer une seconde occasion en or de l’acquérir.
Pelletier était disponible au ballotage, et tout le monde clamait haut et fort que le Canadien devait le réclamer. Mais Hughes a choisi de l’ignorer.
L’histoire de Pelletier est digne d’un véritable drame sportif. À ses débuts avec les Flames, il a été confronté à l’énigmatique et impitoyable Darryl Sutter, un entraîneur qui n’a jamais hésité à rabaisser ses jeunes joueurs publiquement.
Qui pourrait oublier ce moment humiliant en conférence de presse, lorsque Sutter, après les débuts de Pelletier, a simulé de ne même pas connaître ni son nom, ni son numéro de chandail?
" C’est quoi déjà son numéro? 22? » avait lâché Sutter avec son légendaire sarcasme, mettant ainsi en doute non seulement les compétences du jeune, mais aussi son importance au sein de l’équipe.
Cet épisode aurait pu briser Pelletier. Mais au lieu de s’effondrer, il a utilisé cette humiliation comme carburant, se battant avec acharnement pour prouver qu’il méritait sa place dans la LNH.
Aujourd’hui, il n’y a plus de doute : Pelletier est devenu un joueur clé pour Calgary, et ce sont ses performances sur la glace qui répondent à ses détracteurs, à commencer par Sutter lui-même, désormais sans emploi depuis son congédiement en 2023.
Pour Kent Hughes, ce n’est pas seulement une erreur, c’est un véritable double regret. Il aurait pu ajouter un jeune talent québécois prometteur à la formation montréalaise deux fois, et à chaque occasion, il a laissé l’opportunité lui glisser entre les doigts.
Depuis son arrivée sur le premier trio aux côtés de Jonathan Huberdeau et Nazem Kadri, Pelletier ne cesse d’impressionner.
Il est devenu un moteur offensif et un modèle de constance et d’énergie. Huberdeau ne tarit pas d’éloges à son sujet :
« Depuis qu’il est arrivé, il apporte une énergie contagieuse. Il crée des occasions, il travaille sans relâche et il est fiable défensivement. Ce gars-là mérite chaque minute de glace qu’il obtient. »
Ce qui frappe le plus, c’est la maturité de Pelletier. Malgré son jeune âge, il comprend l’importance de son rôle et cherche avant tout à contribuer au succès collectif :
« Les points vont venir, mais ce qui compte, c’est de jouer de la bonne façon, de faire les bons jeux et de contribuer en désavantage numérique. »
Le regret de Hughes est d’autant plus grand que Pelletier aurait pu non seulement contribuer sur la glace, mais aussi incarner cette nouvelle génération de joueurs québécois tant recherchée par les partisans.
Imaginez-le aux côtés de jeunes talents comme Cole Caufield, Juraj Slafkovky, Kirby Dach, Patrik Laine et Nick Suzuki, ajoutant de la profondeur et de la vitesse à une équipe déjà en feu.
Le DG du CH va se poser une double question à chaque jour:
« Et si j’avais accepté cette offre? »
" Et si je l'avais réclamé gratuitement au ballottage? "