Swing de golf: Josh Anderson a menacé l'arbitre

Swing de golf: Josh Anderson a menacé l'arbitre

Par David Garel le 2025-10-24

Ce qui devait être un match référence est devenu une farce monumentale. Le Canadien menait 5 à 3 avec moins de dix minutes à faire. Une victoire en poche, du contrôle, du caractère.

Puis, tout a explosé... au sens propre.

Les pénalités douteuses, les émotions à vif, les décisions arbitraires et, surtout, le coup de sang surréaliste de Josh Anderson. Une scène aussi absurde qu’inquiétante, qui risque de marquer la saison.

Tout a commencé par une pénalité « molle » contre Mike Matheson, sifflée pour avoir fait trébucher Connor McDavid. Une punition sévère, qui a permis à Draisaitl de marquer sur une passe du capitaine des Oilers.

À ce moment précis, le Canadien contrôlait encore le match. Jusqu’à ce que Josh Anderson, incapable de contenir sa frustration, décide de faire le spectacle.

À peine le but encaissé, l’attaquant a dégagé la rondelle d’un geste de rage. Puis, il s’est tourné vers l’arbitre et a commencé à frapper la glace avec son bâton, sept fois, sèchement et surtout de manière arrogante, dans un geste moqueur et théâtral.

Comme un applaudissement sarcastique à l’autorité. Le message était clair comme de l'eau de roche: 

« Bravo, vous venez de tuer le match. »

L’arbitre n’a évidemment pas apprécié. Anderson a écopé d’une inconduite mineure pour comportement antisportif. Et quelques secondes plus tard, Edmonton marquait à nouveau. C’est ce qu’on appelle une double peine : une erreur de jugement et une perte de contrôle qui a coûté deux points.

Le plus choquant n’est pas tant la pénalité que la suite. Selon plusieurs témoins, dont les analystes Pierre Houde et Marc Denis en direct, Anderson s’est encore approché de l’officiel après que le match soit terminé, mimant cette fois un « swing » de golf avec son bâton. Le geste, à la fois ironique et agressif, a glacé la patinoire.

C’était tendu, vraiment tendu. On a tous retenu notre souffle, parce qu’on ne savait pas s’il allait vraiment frapper. 

Même dans la cabine de diffusion, on entendait un silence pesant. Marc Denis aurait simplement lâché : à

« Oh… Josh vient de franchir une ligne. »

À ce moment-là, le message était clair : Anderson voulait ridiculiser l’arbitre. Certains y ont vu une flèche humiliante, comme s’il lui disait d’aller jouer au golf, de prendre sa retraite, de laisser la glace aux vrais professionnels. Mais peu importe l’intention, le geste reste impardonnable.

Après le match, le vestiaire était un champ de mines émotionnelles. Brendan Gallagher, d’ordinaire protecteur envers ses coéquipiers, a tenté de minimiser l’affaire :

« L’arbitre a senti que Josh l’avait fait mal paraître. Ce n’était pas le cas. Mais oui, on doit mieux contrôler nos émotions. »

Mais derrière cette phrase, tout le monde savait que la ligne avait été franchie. Alex Newhook l’a reconnu à demi-mot :

« On menait 5-3, on devait fermer le match. On est tombé dans le piège. »

Martin St-Louis, visiblement à bout, a tenté de défendre ses hommes tout en envoyant un message à la ligue :

« Les Oilers ont gagné sur le tableau, mais ils ne nous ont pas battus. J’espère juste que la LNH va faire comme nous : revoir les images, se regarder et s’améliorer. »

Mais cette fois, l’entraîneur devra aussi se regarder dans le miroir. Parce que si la frustration du Canadien est compréhensible, l’effondrement mental est inacceptable. L’équipe s’est effondrée par manque de sang-froid, de discipline et de leadership.

La LNH devrait sévir dès les prochaines heures. L’inconduite antisportive de Josh Anderson a tout gâché Et il est chanceux de ne pas recevoir une amende, ou une suspension, en raison du caractère provocateur et dangereux du geste.

Quant aux propos tenus par plusieurs joueurs contre les arbitres après la rencontre, ils risquent également de coûter cher à l’organisation.

Les mots de Cole Caufield risquent de ne pas passer dans le bureau de la LNH:

« Les arbitres ont pris le contrôle du match ; bravo à eux de l’avoir gagné » résonnent comme une bombe. Même si le jeune attaquant n’a fait que dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas, la LNH ne laissera pas passer une telle attaque publique.

Brendan Gallagher, lui, a confirmé que l’un des arbitres avait reconnu son erreur après avoir pénalisé Juraj Slafkovsky pour rien.

« Il a admis qu’il s’était trompé. C’est un jeu d’émotions, je comprends ça », a-t-il raconté, le visage fermé.

Mais cette admission d’erreur n’a rien changé : le mal était fait, et l’indiscipline a pris le dessus.

Ce qui rend l’incident encore plus désastreux, c’est qu’il efface complètement la qualité du match. Le Canadien jouait bien. Il dominait à cinq contre cinq, il avait trouvé un rythme, il menait au score grâce à un Cole Caufield de feu. Tout cela s’est envolé dans un moment de folie.

Dans une ligue qui valorise le contrôle, la résilience et la maturité, Josh Anderson vient de devenir le symbole inverse. Son geste, spectaculaire mais inutile, pourrait lui coller à la peau longtemps.

À Montréal, les partisans divisent déjà : certains défendent l’instinct d’un joueur passionné, d’autres y voient un manque de respect flagrant envers le jeu. Mais peu importe le camp, tout le monde s’entend sur une chose : le Canadien a perdu son sang-froid.

La défaite de 6-5 n’est pas qu’un revers au classement. C’est un signal d’alarme. Le CH a montré qu’il pouvait jouer 50 excellentes minutes, puis tout détruire en dix. Une équipe jeune, talentueuse, mais encore fragile mentalement.

Et pour Martin St-Louis, c’est un test de leadership. Il devra maintenant recoller les morceaux, calmer les nerfs, et prouver que ce naufrage n’est qu’un dérapage isolé.

Peu importe le travail de l'arbitre, tu ne le menaces pas par un "swing" de golf.