La situation s’intensifie.
Alors que les rumeurs d’une possible transaction entre le Canadien de Montréal et les Ducks d’Anaheim entourant Mason McTavish s’intensifient, TSN persiste et signe : la clé, c’est le choix de première ronde 2026 du CH.
Un choix que Kent Hughes hésite farouchement à inclure, et pour cause. Ce n’est pas un repêchage comme les autres. C’est un repêchage générationnel.
Ce n’est plus un secret : les Ducks d’Anaheim seraient ouverts à échanger Mason McTavish. Le malaise est réel entre le centre de 22 ans et la direction californienne. McTavish veut jouer. Il veut un rôle de premier plan.
Or, l’arrivée de Mikael Granlund, la présence de Leo Carlsson, Ryan Strome et Ryan Poehling bouchent la voie. Il sent que son temps de glace sera réduit. Il étouffe. Et le CH le sait.
Kent Hughes veut agir. Il cherche activement un deuxième centre depuis des mois. Et Mason McTavish représente la solution idéale : robuste, rapide, intense, capable de produire offensivement tout en tenant son bout défensivement. C’est exactement le profil recherché par Martin St-Louis pour compléter Nick Suzuki.
Mais voilà le nœud du problème : Anaheim veut le choix de première ronde 2026. Et le veut non protégé.
C’est là où l’hésitation du Canadien prend tout son sens. Le repêchage 2026 est décrit par plusieurs recruteurs comme le meilleur depuis celui de 2015 (repêchage de Connor McDavid), surtout quand on parle du top 10.
Oui, il y a Gavin McKenna qui empile les records à 17 ans. Mais ce n’est pas juste lui. Le repêchage est chargé de talents de calibre générationnel, des joueurs que tu ne peux pas manquer, que tu ne peux pas sacrifier dans une transaction risquée.
Elliotte Friedman l’a dit sans détour dans son balado :
« Les équipes n’osent plus faire d’offres hostiles ou échanger leurs choix 2026, car il y a des espoirs dans ce repêchage qu’on ne peut tout simplement pas rater. »
C’est le point de rupture. Tout part de là. Pas étonnant que le CH soit frileux.
Pourtant, selon TSN, si Kent Hughes accepte de céder son choix 2026, même protégé, dans un montage incluant Joshua Roy et Josh Anderson (pour équilibrer les salaires), les Ducks accepteraient. C’est tout ce qu’ils attendent : le bon montage. Le bon risque. La bonne combinaison.
Mais est-ce que Kent Hughes est prêt à sauter?
Joshua Roy est vu comme un espoir intrigant de bas-étage, mais son avenir dans l’organisation est brouillé.
Depuis l’arrivée de Zachary Bolduc, Roy a perdu des plumes dans la hiérarchie. Il a terminé la saison à Laval. Il est perçu par plusieurs comme un ailier unidimensionnel, dont l’intensité laisse parfois à désirer. Pour les Ducks, il représenterait un projet intéressant, mais pas une pièce maîtresse.
Josh Anderson, lui, est une toute autre histoire.
Son contrat de 5,5 M$ par année jusqu’en 2027 est lourd, certes. Mais sa valeur sur le marché remonte. Et dans un échange de cette ampleur, il devient un équilibreur de masse salariale parfait.
Anaheim peut se permettre de le prendre, surtout si le choix de 1ère ronde 2026. Et ce n’est pas tout : Anderson cadre parfaitement dans la culture que veulent implanter les Ducks.
Le CH le sait : dans pratiquement toutes les discussions récentes impliquant un centre top-6, le nom de Josh Anderson ressort. Ce fut le cas dans les rumeurs entourant Sidney Crosby. C’est aussi le cas ici.
Ce qu’il ne faut surtout pas oublier dans ce casse-tête, c’est la clause de non-échange partielle que détient Josh Anderson.
Le robuste ailier de 30 ans a le pouvoir de soumettre une liste de cinq équipes où il refuse d’être échangé, et selon plusieurs sources bien branchées, Pittsburgh ferait partie de cette liste.
Une équipe en reconstruction, qui s'en va directement dans le mur. où Anderson n’aurait ni soleil, ni stabilité à long terme.
Or, Anaheim, avec son climat californien, sa jeunesse montante et son équipe remplie de talent en pleine ascension menée par Joel Quenneville ne figurerait pas sur cette liste noire.
Anaheim, avec sa jeune garde flamboyante, a besoin de stabilité, d’expérience, de robustesse. Josh Anderson peut offrir ça. Il est respecté dans les vestiaires. Il joue dur. Il dérange. Même avec une production modeste, il garde une valeur symbolique et stratégique.
Surtout, son profil plaît à plusieurs clubs. Seattle, Anaheim, Long Island… tous s’intéressent à lui. S’il est inclus dans une transaction, ce n’est pas une faveur. C’est une pièce d’impact pour solidifier une entente.
Pourquoi hésiter? Parce que Kent Hughes joue gros. Il a toujours été prudent avec ses choix de première ronde. Il sait que son équipe, même avec Dobson, Demidov, Bolduc, Caufield, Hutson, Slafkovsky et compagnie, n’est pas encore une certitude pour les séries.
Le risque est réel : si McTavish ne fonctionne pas, ou si des blessures surviennent, le CH pourrait se retrouver dans la loterie… et perdre Gavin McKenna.
Mais voilà : attendre trop longtemps, c’est aussi risquer de tout perdre. Les Stars de Dallas sont toujours dans le dossier en offrant Jason Robertson. Les Blues de Saint-Louis aussi. Et eux n’hésiteront pas à mettre leur 1er choix 2026 sur la table. Si Montréal hésite trop, Anaheim passera à autre chose.
La fenêtre est là. Maintenant.
Les Ducks sont ouverts. Ils veulent bâtir autour de Carlsson. Ils sont prêts à se départir de McTavish… à condition d’obtenir un choix 2026 de valeur, et un montage salarial viable.
Montréal peut le faire. Il a le cap space grâce à Carey Price qui va être placé sur la liste des blessés à long terme. Il a les espoirs. Il a les contrats à céder. Et surtout : il a besoin de Mason McTavish.
Joshua Roy, Josh Anderson, et un choix 2026 protégé top 10 pourraient suffire. Est-ce que le choix protégé top 5 pourrait l'être aussi?
Ce serait probablement un prix acceptable pour mettre la main sur un centre de 22 ans, NHL-ready, avec du caractère et une production de 52 points.
Mais si le CH se retrouve dans la loterie McKenna, Montréal ne le pardonnera jamais à Kent Hughes.
C’est là que TSN frappe fort. En liant clairement le sort de McTavish au choix 2026, ils placent Kent Hughes devant un miroir. Le message est simple :
« Si tu veux passer à la prochaine étape, il faut que tu assumes le risque. Oui, 2026 est spécial. Mais ce qui est entre tes mains aujourd’hui l’est aussi. »
Dans les prochaines semaines, Kent Hughes devra choisir. Miser sur l’inconnu du repêchage 2026… ou agir maintenant. Choisir l’audace, ou la prudence. Miser sur McKenna, ou sur McTavish. Les deux ne sont pas compatibles.
Kent Hughes devra faire ce que peu de DG osent faire : vivre avec l’incertitude, mais agir dans le présent.