Juraj Slafkovsky méprise la ville de Laval

Juraj Slafkovsky méprise la ville de Laval

Par André Soueidan le 2024-09-21

Juraj Slafkovsky ne veut rien savoir de la ville de Laval

Quand Juraj Slafkovsky est arrivé à Montréal, on s’attendait à un bulldozer sur la glace.

Résultat? Un jeune slovaque un peu perdu, qui découvrait tranquillement la patinoire nord-américaine… et la poutine.

Bref, sa première année? Lui-même le dit : "On ne la compte pas."

Et puis là, dans L'Antichambre hier soir, on découvre un Slafkovsky transformé, presque méconnaissable.

Le gars a pris du coffre, au sens propre comme au figuré.

"J'ai appris à utiliser mon corps," qu’il nous sort fièrement, en mode « c’est moi qui déplace des murs maintenant ».

Si avant, il se faisait tasser comme une feuille morte, aujourd’hui, il tasse le monde comme un déneigeur en janvier.

Pis là, surprise, il est même sur la liste des "10 joueurs prêts à exploser" dans la LNH.

Et dire qu’il y a juste un an, les "experts" le voyaient à Laval.

Laval ? "Jamais de la vie," qu’il lance en riant.

La AHL, c’est bon pour les autres.

Slafkovsky, il joue à Montréal et il aime ça.

"Quand tu aimes ce que tu fais, tu te fiches de ce que les autres pensent."

Le gars est zen.

Zéro pression à Montréal? C’est là qu’on voit qu’il est jeune et naïf, mais bon, tant mieux pour lui.

Pis ça marche.

Il a su s’imposer, même avec Martin St-Louis qui le promenait entre les lignes.

Il a beau avoir été un projet de Marty, aujourd’hui, il se démarque, surtout en avantage numérique.

Faut croire qu’un peu de patience, pis ça finit par payer.

Slafkovsky a aussi pris soin de son portefeuille cet été.

"Le corps va bien, l’esprit encore mieux, et le portefeuille? Plus gros l’an prochain," qu’il lâche, tout sourire.

Ben oui, avec une petite augmentation de salaire qui pointe à l’horizon, il va pouvoir se payer plus qu’un billet d’avion en classe économique pour sa mère.

Mais là, l’objectif pour lui, c’est pas juste d’encaisser des chèques.

Non, monsieur vise les séries cette année.

Rien que ça ! "Je veux être celui qui fait les séries, pas juste un obstacle pour les autres équipes."

Ouin, Juraj, on te le souhaite.

Ça serait pas mal plus fun que de finir comme Ottawa, à jouer les guichets automatiques pour les autres.

Côté vestiaire, Slafkovsky est inséparable de ses potes Arber Xhekaj et Kaiden Guhle.

Eux autres, c’est la clique.

Toujours en train de jaser dans les chambres d’hôtel, de chialer sur celui qui ronfle le plus fort (spoiler : c’est Guhle).

Ces gars-là se soutiennent, pis ça paraît sur la glace.

"Je me sens mieux qu’avant, je suis une autre version de moi-même."

Ouin, une version qui pourrait peut-être se laisser pousser une moustache, qui sait?

Mais attention, pas sûr qu’il ait le temps de la faire pousser avant novembre.

C’est pas juste la moustache, Juraj a aussi trouvé le moyen de s’imposer physiquement.

"J’ai eu une petite bagarre," qu’il dit, comme si c’était un mauvais souvenir.

Nous autres, on appelle ça du spectacle.

Le gars veut pas juste marquer des points, il veut aussi faire comprendre qu’il est pas là pour se faire brasser.

Quand il parle de sa progression, il résume ça bien.

"Mon année en Finlande, ma première année à Montréal, ma deuxième… c’était comme si j’étais trois joueurs différents."

Cette saison ? Juraj promet une quatrième version encore plus badass.

Et soyons honnêtes, on n’en attendait pas moins.

Faque, si vous pensez encore que Slafkovsky va finir à Laval, détrompez-vous.

Le gars a trouvé son rythme, son jeu, pis il a bien l’intention de nous en mettre plein la vue cette année.

Pis qui sait, peut-être qu’on aura enfin une équipe qui fera plus que regarder les séries à la télé.

Amen