Kent Hughes avait raison : la saga Samuel Blais expose le mirage de Toronto

Kent Hughes avait raison : la saga Samuel Blais expose le mirage de Toronto

Par André Soueidan le 2025-11-26

Personne n’aime admettre qu’un pari perdu… n’était finalement pas un pari perdu. Pourtant, depuis mercredi après-midi, c’est exactement ce qui flotte dans l’air : Kent Hughes vient de recevoir la plus belle validation possible.

Une validation servie, ironiquement, par les Maple Leafs de Toronto eux-mêmes.

Samuel Blais retourne au ballottage. Encore.

Toronto l’avait réclamé au nez du Canadien le 6 octobre avec l’assurance bruyante de ceux qui croient avoir volé un joueur gratuitement.

La réaction était prévisible : une partie des partisans montréalais avaient accusé Hughes de l’avoir échappé, comme si le CH avait perdu un indispensable guerrier de bottom-six.

La vérité, c’est que les Leafs viennent de livrer la réponse finale.

Même eux ... une équipe objectivement plus médiocre que le Canadien depuis le début de la saison ... ne peuvent même pas justifier un Sam Blais dans leur formation.

Le Québécois a joué huit matchs avec Toronto. Huit. Un but, deux passes… et zéro indication qu’il allait se tailler une vraie place.

Les Leafs l’ont essayé sur la quatrième ligne, en soutien, en profondeur, en dépannage. Rien n’a collé. Rien n’a justifié de le garder.

Rien n’a permis de dire : « ouais, celui-là, Montréal aurait dû se battre pour le retenir ».

Le rappel est brutal, mais limpide : la LNH n’a plus de place pour les attaquants qui n’ont qu’une seule dimension. Les équipes sont devenues trop rapides, trop structurées, trop axées sur des minutes utiles.

Un joueur qui ne marque pas, qui n’apporte pas de PK élite, qui ne gagne pas ses affrontements… finit tôt ou tard au ballottage. Pas parce qu’il est mauvais, mais parce que la marge est mince.

Et Sam Blais, à 29 ans, n’a plus le luxe de prendre son temps.

Le passage express de Blais à Toronto devient presque une étude de cas sur la différence entre « disponibilité » et « utilité ».

Oui, un joueur disponible peut sembler attrayant. Mais s’il ne sert pas la direction de ton équipe, s’il n’entre pas dans ce que tu construis… c’est juste un nom de plus dans la rotation.

Et pendant que Toronto tente de se dépêtrer de ses choix improvisés, Montréal continue d’avancer. Pas besoin de s’inventer un regret.

Pas besoin de rattraper une erreur. Pas besoin de se mentir pour sauver la face. Samuel Blais retourne au ballottage, exactement comme Hughes l’avait anticipé.

Toronto a tenté le coup.

Toronto s’est trompé.

Toronto recule.

Montréal, lui, avance.

Et la prochaine fois que quelqu’un criera que le Canadien a « perdu » un joueur de profondeur parce qu’une autre équipe l’a réclamé… on pourra simplement revenir au 26 novembre 2025.

La journée où les Leafs ont confirmé, malgré eux, que Kent Hughes avait parfaitement calculé le risque.

Encore une fois.

AMEN