Depuis son arrivée chez le Canadien, Patrik Laine n’a jamais semblé s’intégrer pleinement à l’équipe ni à la philosophie de Martin St-Louis.
Aujourd’hui, après des mois d’incohérence et de frustration, il devient de plus en plus évident que son passage à Montréal pourrait être écourté.
Si Laine termine la saison avec le CH, ne soyez pas surpris s’il est échangé ou même racheté avant l’automne.
Le malaise entre lui et St-Louis est devenu trop évident. Les déclarations récentes de Laine à la presse, insinuant qu’il aurait un meilleur rendement avec plus de temps de jeu, n’ont pas été bien reçues par son entraîneur, qui lui a envoyé une réponse cinglante :
« Si tu en joues 11, prouve-moi que tu devrais en jouer plus. »
Le message est limpide : St-Louis ne changera pas son approche juste pour plaire à Laine. Et ce dernier semble l’avoir compris… à ses dépens.
Des symptômes grippaux ou un symptôme d’un joueur qui veut fuir?
Lorsqu’il a manqué l’entraînement à Calgary, les spéculations ont explosé. Tout le monde pensait qu’il avait été retiré en vue d’une transaction.
Même TVA Sports en a fait sa une. Puis, quelques minutes plus tard, on apprend que ce n’est qu’un “virus”. Un virus très pratique, diront certains, puisque ce n’est pas la première fois que Laine manque une pratique pour “des symptômes grippaux”.
Même Martin St-Louis n’a pas semblé convaincu par l’excuse. Son langage corporel lors de la conférence de presse en disait long.
Ce n’est pas la première fois que Laine agit ainsi, et la patience semble s’effondrer.
Lorsque les journalistes ont interrogé St-Louis sur la possibilité de revoir Laine avec Suzuki et Caufield au retour de sa grippe, il a simplement répondu :
« Je considère tout, tout le temps. »
Une réponse sèche, mais révélatrice. Autrement dit : non, ce n’est pas dans ses plans.
Avec un contrat de 8,7 millions $ encore valide pour une saison, Laine devient un problème à résoudre pour Kent Hughes. Le Canadien a deux options :
1. Un échange après le 1er juillet
Après le versement de son bonus de 2 millions $, son salaire restant serait de 7,1 millions $ pour la saison.
Le CH pourrait conserver du salaire pour faciliter un échange. Une destination comme la Caroline pourrait être possible, avec ses amis Sebastian Aho et Jesperi Kotkaniemi. Les Hurricanes voudront trouver un gros ailier buteur pour remplacer Rantanen.
2. Un rachat de contrat
Le CH paierait 4 millions $ en 2025-26 et 2,3 millions $ en 2026-27. Une solution coûteuse, mais envisageable si personne ne veut de lui.
Le problème est simple : Laine ne prouve rien. Et pire encore, il semble totalement désintéressé par le fait de se battre pour sa place.
Au final, Laine et St-Louis, c’est l’eau et le feu.
D’un côté, un entraîneur qui s’est toujours battu pour sa place, qui a surmonté le rejet et qui a prouvé à toute la LNH qu’il pouvait être un joueur élite par le travail et la détermination.
De l’autre, un joueur qui a toujours eu tout sur un plateau d’argent, qui refuse de mettre l’effort et qui blâme son coach au lieu de se regarder dans le miroir.
C’était écrit dans le ciel : les deux ne s’entendraient jamais.
Alors que le Canadien lutte pour une place en séries, le vestiaire n’a plus de place pour un passager. Il y a une course aux séries en cours, et Patrik Laine n’a pas le couteau entre les dents.
Et bien aujourd'hui, c'est Kent Hughes qui perd patience.
Le directeur général du Canadien de Montréal n’est pas un homme impulsif. Il choisit soigneusement ses batailles, protégeant certains joueurs lorsqu’il sent qu’ils en ont besoin, tout en mettant d’autres devant leurs responsabilités lorsqu’ils ne livrent pas la marchandise.
Avec Juraj Slafkovsky, on l’a vu agir. Lorsqu’il a senti que son jeune attaquant commençait à fléchir sous la pression, Kent Hughes est intervenu publiquement.
Il a pris la parole pour rappeler à tous que le développement d’un jeune joueur n’était pas linéaire, qu’il fallait être patient et lui laisser le temps de trouver sa constance. Il l’a soutenu, tout en lui lançant un message clair : “Tu es capable de faire plus.”
Avec Patrik Laine, c’est une toute autre histoire.
Aucune déclaration pour le défendre. Aucune tentative de le protéger. Aucune intervention.
C’est comme si Hughes savait que Laine ne faisait pas partie de l’avenir du club. Comme s’il voyait en lui un joueur de passage, un problème temporaire qu’il devra régler cet été.
Quand un directeur général choisit de ne pas intervenir, cela en dit souvent plus long que n’importe quelle déclaration publique.
Hughes aurait pu essayer de sauver son investissement, d’encourager Laine à travailler plus fort, à s’adapter au système de Martin St-Louis.
Il aurait pu faire comme il l’a fait avec Slafkovsky, en insistant sur le fait que le joueur doit en donner plus, mais en lui offrant une certaine protection médiatique.
Mais il ne l’a pas fait.
Pourquoi? Parce qu’il sait que ça ne vaut pas la peine.
Parce qu’il sait que Patrik Laine n’est pas un joueur sur qui il peut construire. Il sait que ce n’est pas un gars à qui on peut inculquer l’éthique de travail de Nick Suzuki ou Cole Caufield. Il sait que ce n’est pas un joueur qui va se remettre en question et prendre les choses en main.
Hughes ne veut pas convaincre un joueur d’avoir du cœur.
Et c’est exactement ce qui fait toute la différence entre Slafkovsky et Laine.
L’un a encore tout à prouver, l’autre a déjà gaspillé toutes ses chances.
Cette absence de soutien est le plus grand signal d’alarme pour Patrik Laine. Lorsqu’un DG cesse de défendre son joueur publiquement, lorsqu’il le laisse à lui-même dans la tempête médiatique, cela signifie généralement qu’il ne fait déjà plus partie des plans.
Patrik Laine n’est pas un joueur du Canadien de Montréal.
Il porte encore le chandail, mais dans la tête de Kent Hughes, il est déjà ailleurs.
À Montréal, le compte à rebours est lancé.