Kent Hughes puni par Gary Bettman: Samuel Montembeault peut respirer

Kent Hughes puni par Gary Bettman: Samuel Montembeault peut respirer

Par Marc-André Dubois le 2024-08-27

Ce matin, lors d'une entrevue exclusive avec Tony Marinaro sur les ondes de BPM Sports, Kent Hughe a avoué un détail intéressant qui éclaire sa stratégie discrète.

Alors que la conversation tournait autour de l'intérêt présumé de Hughes pour Yaroslav Askarov (selon Elliotte Friedman, le CH était tout proche d'obtenir le gardien russe), Hughes a révélé a sauvé Samuel Montembeault d'une humiliation publique en restant silencieux.

Le sujet de l'interview a rapidement dévié vers l'échange potentiel d'Askarov, le gardien prodige qui était dans la ligne de mire de Hughes.

Selon les rumeurs, l'offre d'échange du Canadien de Montréal aurait impliqué trois éléments clés, dont le jeune espoir Owen Beck, Jakub Dobes et le choix de première ronde des Panthers.

Cette révélation avait laissé les partisans spéculer sur la confiance réelle que Hughes accordait à Montembeault.

Hughes a expliqué à Marinaro pourquoi il avait choisi de ne pas commenter publiquement son intérêt pour Askarov au lieu d'enfoncer un peu plus Montembeault.

Il a avoué qu'il avait reçu un avertissement de la Ligue nationale de hockey (LNH) en 2022, après avoir imprudemment parlé d'un joueur d'une autre équipe, en l'occurrence John Klingberg des Stars de Dallas, juste avant la date limite des transactions.

Cet incident avait valu à Hughes un avertissement sévère de la part du commissaire Gary Bettman :

«J'ai dit qu'il y avait plusieurs facteurs qui entraient en ligne de compte sur le bon moment pour échanger un joueur."

"J'avais mentionné que John Klingberg aussi à Dallas était peut-être sur le marché.»

«On m'avait servi un avertissement : "On ne parle pas des joueurs des autres équipes."»

Ce silence imposé par la LNH a peut-être été perçu comme un manque de transparence par certains, mais dans les faits, il a servi un objectif crucial : protéger Samuel Montembeault.

Si Hughes avait publiquement confirmé son intérêt pour Askarov, cela aurait pu être interprété comme un vote de non-confiance  l'égard de Montembeault, mettant ce dernier dans une position extrêmement délicate face aux médias et aux partisans.

Le directeur général, en gardant le silence, a ainsi évité une situation où Montembeault aurait été publiquement perçu comme un gardien n'ayant pas la confiance de son DG, ce qui aurait pu nuire à sa relation avec l'organisation.

La gestion habile de cette situation par Hughes montre à quel point il comprend l'importance de protéger ses joueurs, non seulement sur le plan physique, mais aussi psychologique.

Alors que certains pourraient critiquer son manque de communication sur certains dossiers, lui qui a mené l'entrevue comme un avocat, il est clair que ce silence stratégique a permis de maintenir l'harmonie au sein de l'équipe et d'éviter de mettre Montembeault dans une position d'humiliation publique.

Au final, cette entrevue avec Tony Marinaro a non seulement levé le voile sur les coulisses des décisions de Kent Hughes, mais elle a aussi rappelé à quel point le rôle d'un directeur général ne se limite pas à bâtir une équipe compétitive.

Il s'agit aussi de protéger et de soutenir ses joueurs, même lorsque cela signifie garder le silence.

Grâce à Hughes, Samuel Montembeault peut continuer à se concentrer sur son développement sans avoir à gérer la pression supplémentaire d'une comparaison publique avec un autre jeune prodige.

Et surtout, sans que son DG avoue qu'il n'a pas confiance en lui. Même si au final, tout le monde le sait...