Le directeur général des Predators de Nashville, Barry Trotz, avoue que Kent Hughes s'est fait avoir sur le marché des agents libres, lui qui était intéressé à Jonathan Marchessault.
Avec le Québec étant la région la plus taxée en Amérique du Nord, Nashville se retrouve à l'opposé alors que les Preds bénéficient d'un avantage considérable en étant situé dans le Tennessee, un des neuf États américains qui ne prélèvent pas d'impôts sur le revenu.
Comme la Floride, qui vient de remporter la Coupe Stanley, Nashville se retrouve désormais parmi les favoris pour la prochaine saison. Évidemment.
Barry Trotz est bien conscient de l'avantage que leur situation géographique apporte à son équipe. Lors de son passage à l'émission "Overdrive" de TSN mercredi, il a déclaré :
"C’est un avantage parce que votre dollar va un peu plus loin. Il n'y a aucun doute là-dessus."
Voilà pourquoi il doit y avoir une nouvelle règle dans la LNH permettant aux équipes taxées d'avoir plus d'espace sur la masse salariale.
Cet été, les Predators ont profité de cet avantage pour recruter des agents libres de haut niveau comme Steven Stamkos, Jonathan Marchessault, et Brady Skjei.
Même si l'absence d'impôts sur le revenu ait pu jouer un rôle dans le recrutement de ces joueurs de renom, Trotz croit que ce facteur est moins significatif pour les joueurs de premier plan.
"Quand vous parlez à Stamkos ou Marchessault ou à des joueurs qui sont des gagnants en série, des gars qui ont eu de longues carrières et ont gagné beaucoup d’argent, cet aspect n’a pas autant d'importance," a-t-il ajouté.
"Mais cela aide assurément. Reste que pour les joueurs d'élite, les meilleurs, ils cherchent simplement un endroit sérieux qui veut gagner et qui correspond à leur fenêtre de carrière."
En plus de Nashville, d’autres équipes de la LNH bénéficient du même avantage fiscal, comme les Panthers de la Floride, le Lightning de Tampa Bay, les Golden Knights de Vegas, les Stars de Dallas, et le Kraken de Seattle.
Cet avantage a contribué à attirer plusieurs des meilleurs agents libres sans restriction cette saison. En plus de la frénésie dépensière des Predators, Sam Reinhart a re-signé en Floride, Jake Guentzel a rejoint Tampa Bay, et Brandon Montour a signé avec Seattle.
Fait intéressant, quatre des cinq derniers champions de la Coupe Stanley jouent dans des États sans impôts sur le revenu : les Panthers (2024), les Golden Knights (2023), et le Lightning (2021, 2020).
Depuis l’instauration d’un plafond par la LNH avant la saison 2005-06, toutes les équipes doivent composer avec le même plafond, indépendamment de la situation fiscale de leur État ou province.
Malheureusement, la LNH ne considère pas l'avantage fiscal comme un facteur pouvant désavantager les équipes les plus taxées.
Pour Kent Hughes et les Canadiens de Montréal, cette réalité fiscale complique la tâche de concurrencer ces équipes sur le marché des agents libres.
Alors que les Predators de Nashville sont favoris de la Coupe Stanley à cause de cet avantage, les équipes des régions à forte imposition, comme Montréal, devront trouver d'autres moyens pour attirer et conserver leurs joueurs vedettes.
Kent Hughes l'a déjà compris en signant à long terme Slafkovsky, Caufield, et compagnie. Reste que cette injustice fiscale est ridicule.
Mais comme Bettman est ant-canadien et anti-québécois...rien ne va changer...