Sur les ondes de Cogeco, Arpon Basu a laissé tomber une phrase qui pince... comme une mise en échec...
«Kiefer Sherwood est le joueur parfait pour le Canadien.»
Pas une vedette “marketing”. Pas un mirage de rumeur. Un ailier gauche droitier qui frappe comme un train et qui marque. Point. Et plus on déroule le dossier, plus sa thèse tient la route.
Pourquoi lui? Parce que Montréal a besoin de robustesse autant que de points
Sherwood, c’est la réunion rare de trois ingrédients que Martin St-Louis réclame depuis deux ans:
Nord-sud sans compromis: un forecheck qui avale 200 pieds sans lever le pied.
Impact physique élite: record LNH de mises en échec (462) la saison dernière, et encore dans le peloton de tête cette année.
Finition devant le but: 12 buts déjà, après une saison précédente à 19 buts / 40 points. Et des mains... surprenantes:
Il n’est pas là pour “faire semblant” d’être pesant: il l’est, tous les soirs. Et il ne sacrifie pas l’offensive pour autant. À 1,5 M$ de cap hit en année de contrat, son rapport qualité/prix est incroyable, exactement le type d’actif qui te permet d’améliorer ton top-6 sans t’attacher les mains pour la suite. (ou ton top-9 ou ton top-12... il peut jouer partout).
À Vancouver, on a prévenu la ligue: les vétérans en fin de contrat sont disponibles. En fait, tout le monde est dispo à part Quinn Hughes. Sur Sherwood, le consensus qui circule est clair et net:
Le joueur va partir via transaction.
Son agent vise 5 M$ par année et les Canucks, au bord d'une reconstruction, ne veulent pas signer un joueur d'énergie de 30 ans à long terme.
Sherwood vaudrait un choix de 2e ronde seulement selon The Athletic.
Wow. Kent Hughes n'a pas le choix. Tu paies un actif raisonnable, tu obtiens un profil rare qui améliore ton identité de séries immédiatement… et tu décides plus tard si tu prolonges.
Le "fit" est parfait.
Option A: Caufield - Suzuki - Sherwood. Sherwood est un ailier gauche de nature, mais peut jouer à droite en tant que droitier. Il gagne ses batailles et pourrait ouvrir l’espace pour Cole le sniper et le capitaine du CH.
Option B: Slafkovský - Kapanen - Sherwood. Un trio lourd, responsable, rapide, qui joue dans la face et dans le dos des adversaires. Demidov pourrait alors prendre sa place sur le premier trio.
Peu importe où il joue, Sherwood te donne des minutes crédibles en désavantage et est le parfait "net front guy" en avantage numérique.
Obtenir le gars qui frappe le plus dans toute la LNH... pour un choix de 2e ronde... est un coup de circuit.
Alors qu'Arpon Basu est persuadé que Sherwood va débarquer à Montréal, le journaliste de La Presse, Alexandre Pratt, a rappelé la prudence: ne pas bloquer des avenues majeures si le marché se met à trembler d’ici la date limite. Pratt affirme que le CH espère toujours un effondrement des Penguins pour obtenir Sidney Crosby.
«Est-ce qu'on veut faire une transaction tout de suite? Si tu acquiers un contrat important présentement, ça va te bloquer plusieurs avenues à la date limite des échanges. Pensons que les Penguins s'effondrent... (Crosby). Il y a un petit danger de donner beaucoup à cette période-ci de l'année».
Justement: à 1,5 M$, Sherwood n’encombre rien. Tu peux l’intégrer maintenant sans compromettre l’espace, garder ta flexibilité au printemps… et choisir la suite sur le dossier Crosby, si le rêve impossible se réalise.
Parce que Montréal n’a pas besoin d’un nom; Montréal a besoin d’un comportement. Sherwood, c’est un standard d’effort qui se contamine. Il réveille un banc. Il use une défense. Il fait payer l’entrée de l’enclave. Et.. il la met dedans.
462 mises en échec... en une saison...
Ça vaut bien un choix de 2e ronde...