Le malaise Kirby Dach est devenu insupportable.
Il faut se rendre à l'évidence. Il est fini. Ou plutôt FINI en lettres majuscules.
On ne peut plus voir ce joueur comme un homme censé porter le flambeau. Il faut le voir comme un athlète qui s’effondre devant nos yeux.
Et pendant que le Canadien tente encore de le défendre publiquement, Martin St-Louis, en privé, n’en peut plus.
Car tout le monde le voit. Tout le monde le sait. Kirby Dach n’est pas fait pour Montréal.
Ce n’est pas tant ses statistiques. Ce n’est même pas sa production offensive. C’est son attitude. Sa manière de traîner les pieds. Sa façon de revenir au banc comme si tout était un fardeau.
Sa nonchalance. Celle-là même qui irrite Martin St-Louis, qui frustre ses coéquipiers, et qui provoque l’agacement grandissant de tout un vestiaire qui se donne corps et âme pour ramener la fierté à Montréal.
Kirby Dach disputait son premier match officiel depuis plus de sept mois. Et dès la première période, tout le monde a compris pourquoi Kent Hughes avait tempéré les attentes :
« [Kirby] ne sera pas à 100 % de son potentiel athlétique » avait-il lancé en entrevue.
Mais ce qu’on a vu face aux Maple Leafs n’avait rien à voir avec une simple rouille physique. C’était une nonchalance troublante.
Sur le premier but de Toronto, Dach a eu l’occasion claire d’étirer son bâton pour faire pression sur William Nylander. Il ne l’a pas fait. Il est resté figé. Résultat : but.
Sur la dernière séquence de la première période, alors que les Leafs menaçaient encore, il a levé le pied. Carrément. Aucun sens de l’urgence, aucune intensité.
Ce n’est que vers la fin du deuxième vingt qu’il a tenté de se racheter en bloquant un tir dans l’enclave. Mais le mal était fait. Avec 11 minutes 49 secondes de temps de jeu, le plus faible parmi les attaquants du CH, Dach est redevenu ce que tout le monde craint à Montréal : un projet qui a choké sur toute la ligne, un centre avec du potentiel, mais incapable d’assumer la pression et les responsabilités d’un top 6 à Montréal.
Et c’est exactement ce qui frustre Martin St-Louis. Ce n’est pas l’erreur, c’est le relâchement. C’est l’absence d’effort dans les moments critiques. Comment confier les clés du deuxième trio à un joueur qui baisse la tête et le rythme quand tout brûle autour de lui?
Et ce n’est pas comme si c’était nouveau.
Depuis son arrivée, Kirby Dach s’est absenté plus qu’il n’a joué. Il n’a jamais tenu une saison complète. Il a montré de l’étincelle par moments. Mais jamais de constance. Jamais ce feu intérieur que le marché de Montréal réclame. Et surtout : jamais la courage d’un vrai deuxième centre.
Quand Kent Hughes a payé cher pour faire venir Dach (13e choix au total devenu Frank Nazar), il croyait avoir volé un futur centre de 6 pieds 4 pouces. Un joueur dominant, capable de tenir tête aux meilleurs. Un “Ryan Getzlaf moderne”, disait-on.
Aujourd’hui, on parle plutôt d’un patineur fragile, désengagé, incapable de gérer la pression médiatique.
Tout le monde dans l’entourage du CH le dit : « Il n’aime pas ça, Montréal. Il n’est pas heureux ici. Il est écrasé. »
Pendant que Kirby Dach déçoit, les Golden Knights suffoquent.
Hier soir, Vegas a perdu 6-5 en fusillade contre les Kings, malgré cinq buts marqués. Et qui n’a pas marqué, alors qu’on l’avait placé sur la première unité d’avantage numérique pour qu'il arrête de pleurnicher de jouer sur le 3e trio? Tomas Hertl.
ZÉRO point. ZÉRO impact.
Jack Eichel (1 but, 3 passes), Pavel Dorofeyev a inscrit un triplé. Marner et Stone, chacun 2 passes. Mais Hertl? Invisible.
Après le match, Hertl boudait dans le vestiaire. Il sait que sa place est menacée. Il sait que Vegas veut sauver de la masse salariale, et que l’arrivée imminente de Carter Hart ne laisse plus de marge à personne.
Vegas a le couteau sur la gorge.
310 000 $ de cap space.
Même avec Pietrangelo placé sur la LTIR, on n’a pas l’argent pour enregistrer un contrat pour Hart. Pas même un contrat de 2 millions. C’est dire à quel point une transaction est inévitable. Et à quel point un centre doit quitter Vegas dans les prochaines heures.
Les noms qui circulent? William Karlsson en premier. Tomas Hertl en second.
Pourquoi Karlsson? Parce qu’il a deux ans à 5,9M$, et qu’il est désormais troisième centre dans la hiérarchie réelle derrière Eichel et Hertl. (même si Karlsson est 2e centre sur Dailyfaceoff avec Stone et Reilly Smith, le fait qu'il ne joue pratiquement pas en avantage numérique le place 3e dans la hiérarchie).
Pourquoi Hertl? Parce que malgré son talent, il est bloqué derrière Eichel et son contrat (6,75M$ jusqu’en 2030) fait peur.
Et le Canadien dans tout ça?
Le Canadien a 5,586 millions $ de cap space.
William Karlsson coûte 5,9 millions. La marge est mince, mais on peut facilement combler l’écart avec un petit mouvement (retenue salariale, joueur de profondeur inclus, etc.)
Tomas Hertl est plus cher, mais le CH pourrait facilement faire de la place en se servant d’un jeune comme appât dans la transaction.
Inutile de vous rappeler que Vegas adore le profil de Jayden Struble.
Mais le plus important?
Kirby Dach n’a plus sa place à Montréal.
Et Vegas a besoin de profondeur au centre si les Golden Knights échangent Karlsson ou Hertl. C’est l’échange logique. C’est la transaction sur mesure.
Imagine la scène : Kent Hughes envoie Kirby Dach à Vegas, avec un espoir ou un choix. En retour, il reçoit William Karlsson, un gars parfait pour Montréal, qui n’a pas peur de la pression, qui a gagné la Coupe, qui accepte un rôle de 2e centre, et surtout, qui donne tout à chaque présence.
Ou mieux encore : il convainc Vegas de lui céder Tomas Hertl. Un contrat long, oui. Mais un vrai centre top-6, robuste, mature, utile en séries.
Mais il faudra bien plus que Dach et un choix ou un espoir pour Hertl. Il faudra construire un package avec Jayden Struble et plusieurs autres éléments. Car autant Karlsson ne vaut pas grand-chose sur le marché, autant Hertl a une grosse valeur.
Dans les deux cas, le Canadien sort gagnant.
Il sort d’une impasse psychologique avec Dach, qui ne veut pas être là.
Il ajoute un vrai joueur, respecté, fiable.
Il transforme une faiblesse en force.
Martin St-Louis est un passionné. Il défend ses gars. Il donne du "rope". Mais avec Kirby Dach, le "rope" est au bout.
Il ne comprend pas comment un gars aussi gros peut être aussi peu engagé. Il ne tolère plus les passes molles, les batailles évitées, les changements à retardement. Il ne peut plus le cacher.
À l’interne, il pousse pour un "move".
Il sait qu’en séries, tu gagnes avec des gars comme Karlsson. Des gars qui ferment leur gueule et travaillent.
Pas avec des gars qui réclament une promotion en refusant de se salir les mains.
Kirby Dach ne s’en sortira pas ici. Il n’a pas le profil pour ce marché.
Le CH a besoin d’un vrai centre. Solide. Crédible. Stable.
Vegas a besoin de sortir un contrat immédiatement.
Il ne manque qu’un appel.
Et si Kent Hughes dort là-dessus?
Il risque de se réveiller avec le même Dach, la même nonchalance, les mêmes excuses, et un autre hiver à -25... dans la tête...