Kirby Dach n'en peut plus: Éric Lapointe lui donne une bonne leçon

Kirby Dach n'en peut plus: Éric Lapointe lui donne une bonne leçon

Par David Garel le 2025-02-27

Kirby Dach n’en peut plus. Il se plaint ouvertement du traitement qu’il subit sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il est victime d’un tribunal impitoyable qui le harcèle sans relâche.

À bout de nerfs, il a désactivé les commentaires sur ses publications, fermant la porte aux critiques et, par le fait même, à tout échange avec les partisans.

Une réaction qui en dit long sur son état d’esprit, mais qui soulève aussi une question fondamentale : Dach exagère-t-il?

Les critiques à son endroit ne sont pourtant pas nouvelles. Elles ont commencé à Chicago, se sont amplifiées à Montréal, et prennent aujourd’hui une ampleur encore plus grande alors que l’attaquant est incapable de justifier son statut dans la LNH.

Mais contrairement à ce qu’il veut faire croire, les commentaires à son sujet ne sont pas d’une violence inédite. Dach est critiqué pour son jeu, pour son manque d’implication, pour sa nonchalance sur la glace.

Est-ce injuste? Absolument pas. À Montréal, le marché du hockey est passionné, certes, mais il n’a jamais eu la main aussi lourde qu’avec d’autres figures du sport ou du divertissement.

Car si Kirby Dach pense être victime d’un tribunal social impitoyable, qu’en est-il des véritables tempêtes médiatiques qu’ont dû traverser certaines personnalités publiques?

Prenons l’exemple d’Éric Lapointe. L’artiste québécois a traversé un ouragan médiatique bien plus violent que celui que connaît aujourd’hui Kirby Dach.

Accusé, jugé, et condamné dans la sphère publique, Lapointe a fait face à une véritable culture de la cancellation. Pourtant, il ne s’est jamais caché. Il ne s’est pas réfugié dans le silence, ni dans un délire de victimisation. Il a assumé, il a pris le blâme et il a rebâti sa carrière, morceau par morceau.

“Je ne regrette absolument rien, mis à part les cinq secondes qui ont fait basculer ma vie”, a-t-il confié dans une entrevue récente avec La Presse.

Lapointe, qui aurait eu toutes les raisons de disparaître du paysage médiatique, a choisi de faire face à la tempête, d’en tirer des leçons et de se reconstruire.

Il ne s’est pas couché, il n’a pas supprimé ses commentaires sur Instagram, il n’a pas prétendu être victime d’un système oppressif. Il a pris le poids de ses actes et a continué d’avancer.

Éric Lapointe est l’un des rares artistes québécois à avoir survécu à la vague de la Cancel Culture. Après avoir pris le cou de son ex-copine pour l'avoir adossée à un garde-manger en 2019, il s’est retrouvé mis à l’écart du paysage médiatique.

Son nom est devenu tabou, ses contrats ont été annulés, et les réseaux sociaux se sont enflammés contre lui. Il est devenu une cible facile, un symbole de ce que plusieurs voulaient effacer. Comme il l’a lui-même mentionné, les tribunaux sociaux sont impitoyables.

Dans son entrevue, il a confié que trois simples publications sur Internet pouvaient avoir plus d’impact qu’une première page de La Presse. 

Aujourd’hui, ce ne sont plus les médias traditionnels qui dictent l’opinion publique, mais bien la pression constante des réseaux sociaux, où les jugements sont instantanés et sans appel. 

Un artiste peut se retrouver banni en quelques heures, sans procès, sans possibilité de défense, simplement à cause d’un mouvement d’indignation collectif.

Alors quand Kirby Dach se plaint que les gens sont « trop durs » avec lui, qu’ils le critiquent sur son jeu et son attitude, il serait peut-être temps qu’il prenne exemple sur des figures comme Lapointe.

Dach joue dans la LNH, une ligue où la pression est constante. À Montréal, la critique fait partie du quotidien des joueurs, et nombreux sont ceux qui ont dû apprendre à gérer cette réalité. 

Brendan Gallagher, Juraj Slafkovsky, Nick Suzuki, Cole Caufield, Carey Price avant eux… tous ont été critiqués. Mais aucun n’a réagi en désactivant les commentaires sur ses réseaux sociaux. Aucun n’a cherché à fuir cette réalité en jouant la carte de la victimisation.

Le hockey est un sport exigeant, et la pression médiatique en fait partie. Si Dach ne peut même pas supporter qu’on remette en question son engagement sur la glace, que fait-il dans la LNH? 

Il ne s’agit pas d’un scandale moral ou d’une attaque personnelle. Il s’agit d’un constat simple : Dach n’est pas à la hauteur des attentes et ses performances laissent à désirer. Il joue avec l’apathie d’un gars qui semble avoir déjà abandonné, qui traîne les pieds sur la glace comme s’il était épuisé par l’effort, alors qu’il est supposé être un leader offensif du Canadien.

Les critiques sur les réseaux sociaux sont peut-être dures, mais elles sont méritées. Si Kirby Dach veut être un joueur de la LNH, il doit être capable de gérer la pression.

Personne ne lui demande de faire des miracles, mais à tout le moins, il doit montrer qu’il a du caractère, qu’il est capable de se battre et de prouver qu’il mérite son poste.

Soyons clairs : Kirby Dach n’a jamais été victime d’une annulation médiatique. Son cas est aux antipodes de celui d’un Éric Lapointe, qui a été complètement mis à l’écart du paysage culturel québécois pendant plusieurs années.

Dach, lui, est toujours dans la LNH. Il a encore un contrat en poche. Il a encore des partisans qui espèrent qu’il se réveillera et qu’il montrera enfin ce dont il est capable.

Mais au lieu de répondre sur la glace, il se plaint que les partisans sont trop durs, qu’il ne peut pas supporter la pression, qu’il en a assez des critiques. 

Est-ce vraiment l’attitude d’un gagnant? D’un athlète professionnel qui veut s’imposer dans l’une des ligues les plus compétitives au monde?

Le 7 mars approche et Kirby Dach sait que son avenir à Montréal est en jeu. Kent Hughes tente de l’échanger, mais qui voudra d’un joueur qui s’effondre sous la pression, surtout qu'il est blessé au moment où l'on se parle ? 

À Chicago, les recruteurs avaient déjà mis en garde contre son mental fragile, contre son incapacité à gérer l’adversité. Aujourd’hui, tout semble leur donner raison.

Si Dach veut prouver qu’il appartient encore à cette ligue, il doit arrêter de se plaindre et commencer à jouer. Le Canadien de Montréal est une équipe avec une tradition d’excellence et de fierté. Ce n’est pas un endroit pour les joueurs qui baissent les bras à la moindre critique.

Le message est clair : soit Kirby Dach se réveille, soit il sera bientôt oublié.