Hier soir, une vague de malaise a submergé les téléspectateurs de TVA Sports lorsqu'un commentaire étrangement décalé a émané des ondes.
Félix Séguin, l'une des principales figures de la chaîne sportive, pour ne pas dire le descripteur numéro un de la station, a laissé échapper qu'il venait tout juste de découvrir l'existence de Jeremy Swayman, gardien de but émergent de la LNH. Cette révélation a suscité une réaction instantanée et virale sur les réseaux sociaux.
Un internaute, incrédule, a exprimé sa consternation en affirmant qu'il préférait désormais se tourner vers d'autres chaînes sportives telles que SportsNet.
"Il était où avant?" s'est-il interrogé, mettant en lumière l'absurdité de la situation. En effet, comment le descripteur principal d'une chaîne qui détient le contrat de diffusion exclusive de la LNH pouvait-il ne pas être au courant de l'existence d'un gardien de but qui s'est fait remarquer comme l'un des meilleurs de la ligue depuis deux ans?
"Je viens de tourner à SportsNet… pu capable!
Ce malaise a soulevé une série de questions légitimes sur la compétence et l'engagement des commentateurs de TVA Sports.
En tant que diffuseur officiel de la LNH, il est impératif que la chaîne soit à la pointe de l'actualité et des performances des joueurs, surtout ceux qui ont fait leurs preuves sur la glace...surtout quand tu décris le hockey des séries.
L'ignorance de Swayman par un membre clé de l'équipe de commentateurs ne peut être que source de perplexité et de frustration pour les passionnés de hockey qui accordent leur confiance à TVA Sports pour une couverture complète et informée de leur sport favori.
Cette gaffe souligne également un problème plus large au sein de TVA Sports, celui de sa viabilité financière. Alors que la chaîne peine déjà à rivaliser avec ses concurrents et à attirer un nombre suffisant de téléspectateurs et d'annonceurs, de telles erreurs ne font qu'accentuer les doutes quant à sa capacité à rester compétitive sur le marché.
Les fans se demandent légitimement s'ils peuvent continuer à soutenir une chaîne qui semble déconnectée de l'essence même du sport qu'elle est censée représenter.
Le malaise ressenti par les téléspectateurs de TVA Sports hier soir ne se limite pas à une simple erreur sur le nom d'un joueur de hockey.
Cela révèle un écart inquiétant entre la chaîne et son public, ainsi qu'une lacune dans sa couverture journalistique. Si TVA Sports souhaite inverser sa tendance à devenir un fardeau financier pour le Groupe TVA, elle devra s'efforcer de regagner la confiance de ses fidèles en fournissant une couverture plus attentive et plus compétente de l'action sur la glace.
Les déboires financiers de TVA Sports ne sont malheureusement pas un cas isolé au sein de Groupe TVA. Depuis sa création en 2011, la chaîne sportive a accumulé des pertes colossales, s'élevant à près de 300 millions de dollars.
Ces chiffres astronomiques sont d'autant plus alarmants lorsqu'on les confronte aux bénéfices continus engrangés par le reste de Groupe TVA.
«Cet hiver, le Réseau TVA est demeuré le plus populaire chaque jour de la semaine et a diffusé 7 des 10 émissions les plus regardées au Québec. Pour sa part, le TVA Nouvelles demeure en tête dans chacun des créneaux de diffusion, attirant 4,1 millions de personnes de façon hebdomadaire» affirme Pierre-Karl Péladeau qui tente de cacher l'échec de TVA Sports. (crédit: Journal de Montréal)
En effet, malgré les succès rencontrés dans d'autres secteurs de son activité, notamment la télédiffusion générale et la production de contenu, TVA se retrouve entravée par le fardeau financier que représente TVA Sports.
Les investissements massifs consentis dans cette entreprise se sont avérés être un gouffre financier plutôt qu'une source de revenus durable.
Cette situation est particulièrement frustrante pour les actionnaires et les observateurs de l'industrie, qui voient le potentiel de rentabilité de Groupe TVA être gâché par les contreperformances de sa division sportive.
Le rendement du premier trimestre de l'année est catastrophique pour le Groupe TVA. On parle d'une baisse de revenus de près de 7 millions de dollars (6,9 M$) par rapport à l'an dernier. On parle d'une perte nette de 17,9 millions de dollars et d'un déficit total de 21,6 millions de dollars.
Pierre-Karl Péladeau souligne la baisse des revenus publicitaires pour expliquer ces pertes énormes d'argent, mais tout le monde dans le milieu sait que la vrai raison est évidente: TVA Sports tire Groupe TVA vers le bas, comme un boulet sans fin. Les mauvaises langues diront qu'un annonceur ne voudra jamais commanditer une chaîne sportive qui ne connaît pas Jeremy Swayman.
La réalité économique implacable est que, malgré les efforts pour diversifier ses activités et tirer parti de ses atouts, Groupe TVA est confronté à un dilemme crucial.
Avec TVA Sports comme poids mort financier, il devient de plus en plus difficile pour l'entreprise de maintenir sa rentabilité globale.
Les profits réalisés ailleurs ne suffisent pas à compenser les pertes importantes engendrées par la chaîne sportive, et cela met en péril la viabilité à long terme de l'ensemble du groupe.
Cette situation soulève des questions urgentes quant à la stratégie future de Groupe TVA et à sa capacité à s'adapter aux réalités changeantes du paysage médiatique.
Des mesures drastiques pourraient être nécessaires pour redresser la barre et rétablir l'équilibre financier, que ce soit par le biais de réductions de coûts, de réorganisations internes ou même de la cession d'actifs non rentables. Voilà pourquoi TVA Sports devrait fermer ses portes à l'été 2026, alors que le contrat avec la LNH prendra fin.
En attendant, il est clair que des changements significatifs sont nécessaires pour assurer la survie de Groupe TVA dans un environnement médiatique de plus en plus compétitif et en évolution rapide.
En attendant, il faut que les employés de TVA Sports connaissent leur sport dont ils parlent sur le bout de leurs doigts. Ne pas connaître Jeremy Swayman représente en un instant l'échec de TVA Sports depuis 13 ans...