Samuel Montembeault vit des heures sombres.
Après avoir commencé la saison 2024-2025 en force, avec des performances solides qui ont donné une chance de gagner à son équipe à chaque rencontre, le Québécois est aujourd’hui au cœur d’une tempête médiatique.
Son passage à vide contre les Rangers de New York, où il a concédé quatre buts en une demi-période avant de céder sa place à Cayden Primeau dans une défaite humiliante de 7 à 2, a réveillé ses détracteurs.
Ceux qui, bien souvent, n’attendent qu’un faux pas pour le clouer publiquement,, se sont rapidement manifestés.
Le gardien de 28 ans traîne avec lui un lourd fardeau : celui d’être perçu comme un joueur par défaut. Acquis au ballottage, il n’a jamais eu droit à la patience et à la reconnaissance que l’on accorde généralement aux choix de premier tour ou aux gardiens vedettes.
Qu’il s’agisse de son origine québécoise, de son parcours ou de son statut, Montembeault est constamment jugé plus durement que les autres.
Une contre-performance, aussi rare soit-elle, suffit à éveiller la rancune de ses « détesteurs », réduits au silence durant ses bonnes séries, mais toujours prêts à surgir à la moindre erreur.
Le sentiment de trahison n’est pas étranger à Montembeault, qui a appris cet été que Kent Hughes, directeur général des Canadiens, avait tout tenté pour recruter un autre gardien.
Hughes avait sondé Marc-André Fleury l’an dernier et, plus récemment, il a exploré la possibilité d’amener Yaroslav Askarov à Montréal, cherchant par tous les moyens à renforcer la position devant le filet.
De plus, Hughes n’a jamais caché sa vision pour les jeunes Jakob Dobes et Jacob Fowler, qu'il voit comme le duo d'avenir à Montréal, alimentant l’idée que Montembeault n’était jamais vu comme le gardien du futur de l’équipe.
Au milieu de cette adversité, une voix s’est élevée pour défendre le portier de Bécancour. Anthony Martineau, journaliste de TVA Sports, a pris la parole avec conviction lors de son passage à l’émission JiC.
Il a rappelé que Montembeault, malgré ses erreurs contre les Rangers, reste l’un des bons gardiens de la ligue en ce début de saison.
« C'est tellement le "party" dans son territoire, qu'il a beau faire des acrobaties, il va y avoir des buts qui vont entrer derrière lui », a souligné Martineau sur les ondes de TVA Sports, pointant du doigt le manque de soutien défensif de l’équipe plutôt que la performance individuelle du gardien.
Le journaliste a insisté sur la nécessité de rester lucide et de considérer le portrait global : Montembeault, jusqu’à présent, a été une pièce maîtresse du CH.
Avec beaucoup de justesse, Martineau a ajouté :
« À un moment donné, arrêtons de lancer des tomates à la seule personne ou presque qui se présente depuis le début de la saison. »
Une déclaration forte, qui montre l'injustice que subit Montembeault chaque fois que l’équipe traverse une mauvaise passe.
Sans le nommer, il est clair que Martineau lance un message à Stéphane Waite.
Depuis des mois, l’ancien entraîneur des gardiens des Canadiens ne cesse de multiplier les attaques publiques contre le Québécois, le critiquant à la moindre occasion.
Waite semble incapable de reconnaître ses efforts et reste figé dans une attitude méprisante.
Depuis qu’il a quitté son poste chez le CH, l'ancien coach des gardiens s'est fait un plaisir de commenter chaque performance de Montembeault, mais rarement en bien.
Il n’a jamais caché sa préférence pour Cayden Primeau, qu’il considère comme l’héritier naturel du poste de numéro un.
Et pourtant, Primeau n’a pas brillé lors du dernier camp d’entraînement, mais cela n’a pas empêché Waite de détourner son regard critique vers Montembeault.
Avec des déclarations comme :
« Je pense que ce duo-là (Montembeault-Primeau) peut amener cette équipe-là en séries, mais pas plus. En séries, si tu veux gagner, là c’est une autre histoire », Waite démontre à quel point il croit peu en Montembeault.
À chaque défaite du CH, Waite ressurgit, prêt à tirer à boulets rouges sur le Québécois, comme s’il attendait son échec avec impatience.
Pourquoi un tel acharnement contre Montembeault? Waite est totalement gratuit envers lui.
Montembeault sait que son rôle est scruté à la loupe. Malgré ses efforts constants et ses arrêts déterminants, il devra lutter à chaque instant pour conserver sa place et prouver qu’il peut mener cette équipe en tant que numéro un.
Le poids des attentes et des critiques est énorme, mais le Québécois n’est pas du genre à baisser les bras. Son parcours est la preuve d’un courage à toute épreuve, et il sait que le seul moyen de faire taire ses détracteurs est de continuer à performer.
Le défi de Samuel Montembeault est double : affronter non seulement les tirs adverses, mais aussi le dénigrement qui l’entoure.
Dans tous les cas, il sait qu’il ne peut compter que sur lui-même pour imposer le respect.
Et sur TVA Sports.
Si le Québec semble pour l’instant l'avoir tourné le dos, Montembeault a déjà montré qu'il était capable de grandes choses, même lorsqu’on le met en doute.
Il lui reste encore toute une saison pour prouver qu’il mérite non seulement son poste, mais aussi la reconnaissance qu’il n’a jamais vraiment reçue, tant de la part du Québec que de Kent Hughes.
Ce n'est pas une défaite contre les Rangers qui définira son avenir. Montembeault est un combattant, et il sait que chaque match est une nouvelle occasion de prouver qu’il est le véritable numéro un des Canadiens de Montréal.
Avec ou sans le soutien de Kent Hughes, et malgré les critiques incessantes de Stéphane Waite, Montembeault devra relever la tête.
Car en ce moment, il est seul au monde.