Serge Savard, autrefois vénéré comme un des plus grands défenseurs du Canadien de Montréal et ancien directeur général respecté, semble aujourd'hui s'être transformé en véritable grincheux de renom.

Ce héros du passé, jadis célébré pour ses exploits sur la glace et ses décisions intelligentes en tant que DG du CH est désormais souvent perçu comme un éternel mécontent, constamment en train de critiquer tout ce qui touche de près ou de loin au monde du hockey.

Pendant une décennie, Savard n’a cessé de se plaindre de Marc Bergevin, l'ancien DG des Canadiens, lui reprochant de l'ignorer et de ne jamais répondre à ses appels.

Savard, qui a conseillé à Geoff Molson d'engager Bergevin, n'a jamais accepté que ce dernier l'ignore quand il voulait lui proposer son aide.

Cette rancœur sans fin semble avoir marqué une nouvelle ère dans l’attitude de Savard, le transformant en une figure de plus en plus critique et amère. Comme si sa colère envers Bergevin a affecté son coeur à jamais.

À chaque occasion, il ne manque pas de souligner les défauts et les erreurs qu'il perçoit dans la gestion de l'équipe et les performances des joueurs, au point de devenir une voix presque systématiquement négative.

Mais ce n'est pas tout. Récemment, Savard a déclaré à Jean-Charles Lajoie que le hockey était devenu un sport ennuyeux, et ce, en dépit du fait que les fans et les experts considèrent que nous vivons actuellement l'une des périodes les plus excitantes des séries éliminatoires depuis des années.

«Il n’y a plus de place sur la patinoire. C’est comme un match de rugby. Le jeu de puissance, c’est un peu plus intéressant parce qu’il y a plus d’espace sur la patinoire." (crédit: TVA Sports)

"Tu ne vois plus aujourd’hui un Guy Lafleur arriver sur l’aile droite à grande vitesse et faire un lancer frappé. Tu n’as plus le temps de faire ça, tu as quelqu’un sur toi immédiatement. McDavid, c’est le seul joueur qui peut se libérer sur la patinoire.»

Les matchs sont intenses, imprévisibles, et offrent un spectacle qui captive les amateurs de hockey du monde entier. Pourtant, aux yeux de Savard, rien ne semble trouver grâce.

On peut comprendre que l'expérience de Savard lui donnent une perception unique sur le sport. Cependant, ses critiques incessantes et son ton résolument négatif risquent de ternir l'image d'un homme qui a tant apporté au hockey.

«Je pense que c’est un peu un manque de vision, avant de bâtir tous ces nouveaux amphithéâtres, de ne pas avoir bâti des grandeurs olympiques."

"Aujourd’hui, on manque d’espace et on ne changera pas les arénas comme ils sont tous neufs. Si on jouait à quatre contre quatre, le hockey serait plus intéressant. Lorsqu’on tombe à trois contre trois, c’est d’ailleurs le moment le plus intéressant du match parce qu’il y a plus d’espace et de beaux jeux.»

Plutôt que de se concentrer uniquement sur ce qui ne va pas, Serge Savard gagnerait à adopter une attitude plus positive et à célébrer les aspects du jeu qui continuent de passionner et d’inspirer des millions de fans.

Il pourrait utiliser sa voix pour encourager, inspirer et partager sa sagesse avec une nouvelle génération de joueurs et d’amateurs de hockey.

En fin de compte, si la critique constructive est toujours la bienvenue, une dose de positivité pourrait non seulement redorer l'image de Savard, mais aussi contribuer à l'épanouissement d'un sport qui a besoin de toutes les énergies positives pour continuer à avoir du succès.

En d'autres mots, nous sommes tannés de l'entendre "chiâler". On pensait qu'il en voulait à Marc Bergevin seulement. Mais même Kent Hughes et Jeff Gorton semblent l'énerver au plus haut point.

«Lorsqu’on a gagné en 1993, on n’avait pas de joueurs vedettes. Mais on avait quatre gars entre 80 et 100 points. Le Canadien n’en a pas un encore. Tu ne peux pas aspirer à gagner si tu n’as pas ces trois ou quatre joueurs-là. Tu ne peux pas en avoir juste un.»

Serge Savard a 78 ans. Il est temps de relaxer, se sourire et d'être moins grincheux. Comme dirait les jeunes d'aujourd'hui, il doit prendre une "chill pill".

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