Mensonge, manipulation et peur : le scandale Tom Wilson secoue la LNH.
Car Ce qui s’est passé entre le monstre et Alexandre Carrier dépasse le simple cadre d’un match de hockey. Ce n’est plus une mise en échec controversée. Ce n’est plus une discussion de zone grise. C’est un mensonge. Une manipulation froide, calculée, et livrée avec le sourire en coin par l’un des joueurs les plus dangereux de la LNH.
Hier, Tom Wilson affirmait — dans une entrevue publique — qu’il avait hurlé volontairement pour prévenir Carrier de la charge violente qu’il s’apprêtait à lui livrer.
Le genre de déclaration qui fait jaser, mais qui, dans la bouche de Wilson, semblait presque lui servir de justification. Il ne voulait pas blesser, disait-il. Il voulait avertir. Il voulait se donner une conscience. Se bâtir un alibi.
Et puis, le masque est tombé.
Aujourd'hui, devant les caméras de TVA Sports, au micro de Renaud Lavoie, Wilson a changé sa version. D’un ton baveux, arrogant, il a affirmé que non, il n’a pas crié pour prévenir Carrier.
Que ce genre de comportement, il le réserve à la saison régulière. Pas en séries. Et que s’il y a eu un cri, ce serait plutôt Dvorak depuis le banc, qui l’aurait poussé.
C’est une trahison. Un affront. Pas seulement envers Alexandre Carrier, mais envers toute la communauté médiatique québécoise qu’il a délibérément utilisée.
Il a voulu faire croire qu’il était noble. Il a voulu manipuler l’opinion publique. Il a réussi, temporairement. Et maintenant, il rit dans leurs visages.
Wilson, tout sourire, tout content de sa petite mise en scène, a offert la plus cruelle des leçons de relations publiques.
Il a joué avec les mots. Il a joué avec les journalistes. Il a joué avec la vérité. Et tout cela, pendant qu’Alexandre Carrier lutte en silence avec les symptômes d’un possible traumatisme crânien.
Carrier a déjà eu une commotion cette saison, à Nashville, après un coup vicieux de Brady Tkachuk. Et voilà qu’il se retrouve à nouveau dans une situation critique.
Les médecins du CH l’évaluent « au quotidien », mais tout le monde sait que les mots sont pesés. Ce n’est pas une précaution. C’est une inquiétude.
Parce que la vérité, c’est que la famille d’Alex Carrier est morte de peur.
Elle sait ce que signifie une deuxième commotion en une saison. Elle connaît les risques de séquelles à long terme. Elle connaît les cauchemars, les maux de tête persistants, la lumière qui devient insupportable, la fatigue chronique.
Et pendant ce temps-là, Tom Wilson? Il ricane. Il parle de sa passion pour le jeu physique. Il se vante d’aimer ça depuis qu’il a huit ans.
« C’est dans mon identité de joueur », dit-il.
Mais ce n’est pas l’identité d’un joueur. C’est l’identité d’un homme qui prend plaisir à briser des carrières. Ce que Wilson a fait à Oscar Sundqvist, à Artemi Panarin, à Brandon Carlo… ce n’étaient pas des accidents. Ce sont des signatures. Des chapitre sanglants de sa méthode.
Et maintenant, le sang coule à Montréal.
Dans le vestiaire du Canadien, c’est le silence. Un silence tendu. Nerveux. Martin St-Louis affirme que Carrier fera le voyage à Washington. Mais tout le monde sait que les dés sont presque jetés. Carrier est out. Mentalement, physiquement, médicalement.
Et pourtant, Wilson s’en tire. Encore une fois. Comme à chaque fois. La LNH a-t-elle analysé la séquence? Va-t-il recevoir une amende? Une suspension? Rien.
Alors le message est clair : si la LNH ne réagit pas, ce sera au CH de le faire. Et dans les coulisses, la tension est si élevée qu’on parle déjà d’une vengeance.
D’un match qui risque de dégénérer. Les rumeurs fusent : Pezzetta est en feu. Xhekaj bouille. Et si Josh Anderson revient, ce sera la guerre. Une vraie.
Le mal est fait.
Tom Wilson a touché à l’un des nôtres. Et pas n’importe comment. Il l’a fait dans un moment crucial, dans un match crucial, puis il a osé mentir publiquement, puis se raviser avec condescendance.
Et pendant ce temps, la peur s’est installée. Une peur réelle, humaine, évidente. Alexandre Carrier est un fils. Un frère. Et aujourd’hui, il souffre pendant qu’un autre s’amuse.
Pendant que Tom Wilson s’auto-congratule dans les vestiaires, il y a un jeune homme, à Laval, qui le regarde. Qui l’observe. Qui l’analyse.
Florian Xhekaj. Le petit frère du Shérif.
Il l’a dit : il veut modeler son style sur celui de Tom Wilson.
Pas sur le Wilson manipulateur. Mais sur le Wilson qui ne se fait jamais marcher sur les pieds. Sur celui qui fait peur. Qui impose. Qui commande le respect. Est-ce inquiétant? Peut-être. Mais c’est surtout révélateur.
Parce qu’en ce moment, le Canadien manque cruellement de cette présence. De cette robustesse. De cette impunité que seul un joueur intimidant peut apporter.
Et si Florian est prêt, il faut l’intégrer. Mais St-Louis en a décidé autrement.
Trop robuste. Trop risqué pour St-Louis.
Mais on ne gagne pas une guerre avec des mitaines blanches.
Et si le CH pense qu’il peut survivre à Wilson, Ovechkin et Duhaime sans mettre Florian Xhekaj dans l’alignement, il se ment à lui-même. Et pire encore : il envoie le message que ce genre d’agression sera tolérée.
Wilson a gagné. Carrier a tout perdu.
C’est peut-être la ligne la plus dure de ce texte. Mais c’est aussi la plus vraie.
Tom Wilson a gagné sur toute la ligne.
Il a frappé. Il a blessé. Il a menti. Il s’est contredit. Il a nargué les journalistes québécois. Et à la fin? Il est encore là. En uniforme. Le sourire aux lèvres.
Pendant ce temps, le Canadien est au fond du trou. Ébranlé. Carrier est sur le carreau. Montembeault blessé. Savard en souffrance. Et personne, personne, n’a encore frappé en retour.
Alexandre Carrier ne mérite pas que tout ça soit oublié.
Au CH de le venger...