Martin Brodeur a levé le voile sur les coulisses de la transaction de Jake Allen sur les ondes de TVA Sports. L'échange de Jake Allen des Canadiens de Montréal aux Devils n'était pas simplement le fruit d'une impulsion, mais le résultat de négociations intenses et de compromis significatifs.
Dans une interview avec Jean-Charles Lajoie, Brodeur a révélé que les discussions autour de l'échange de Jake Allen étaient en cours depuis un certain temps.
Les pourparlers entre les Canadiens et les Devils étaient monnaie courante, avec Tom Fitzgerald et Kent Hughes plongés dans des échanges fréquents.
Mais, convaincre Allen de faire le saut au New Jersey était un défi en soi. Brodeur et son équipe devaient "vendre leur salade", comme il l'a si bien dit, pour attirer Allen dans leurs filets.
«Pendant la saison, on a eu beaucoup de discussions avec les Canadiens. Tom Fitzgerald et Kent Hughes ont parlé énormément de ce dossier. L'échange a pu se faire juste avant la date limite. Il fallait aussi que Jake accepte de venir au New Jersey." (crédit: TVA Sports)
"On devait lui vendre notre salade un peu. C'est plus difficile de faire des transactions quand des joueurs ont des restrictions dans leur contrat comme c'était le cas pour Jake. Nous sommes contents d'avoir été en mesure de le convaincre de venir ici.»
Le vice-président des Devils a également partagé les obstacles financiers qui ont retardé la finalisation de l'accord. Le salaire de Allen était un point de complication majeur, nécessitant une rétention salariale pour que l'échange puisse se concrétiser. Cette complication a prolongé les pourparlers, mais finalement, un accord a été trouvé.
«Nous étions intéressés à Jake depuis longtemps. Ce qui nous bloquait, c'était son salaire. On ne pouvait pas se le permettre avec le plan qu'on a pour l'année prochaine."
"On veut aller chercher un autre gardien pendant l'été. Il fallait une rétention du salaire de Jake. Ça pris du temps pour faire cette transaction avec les Canadiens.»
Cependant, au-delà des considérations professionnelles, il y avait aussi des enjeux familiaux à prendre en compte. Allen avait des liens profonds avec Montréal, ainsi qu'avec le Canada en général.
"C'est une décision de famille. Il est rendu à un certain âge. Il a des enfants qui sont actifs dans la communauté. Il aimait Montréal énormément."
"Il était au Canada et proche de sa famille au Nouveau-Brunswick. C'est une décision qu'il devait prendre avec sa famille et il fallait que sa femme accepte ça aussi. On comprenait ça.»
Sa femme et ses enfants étaient des éléments essentiels dans sa décision de déménager au New Jersey. Les Devils ont dû déployer des efforts considérables pour convaincre la famille Allen que le changement était bénéfique pour tous.
Pour Brodeur, l'arrivée de Allen représente une opportunité. Connaissant bien le gardien et ses compétences, il voit en lui un atout précieux pour l'avenir des Devils.
Bien que Allen ne soit pas nécessairement destiné à être le gardien numéro un à long terme, il apporte une profondeur et une expérience indispensables à l'équipe.
«On l'aime beaucoup, mais on ne voit pas Jake passer toute une saison comme gardien numéro un à ce stade de sa carrière."
"À un moment donné, pendant la saison, ça se pourrait qu'il devienne le gardien qui va jouer le plus souvent. Mais ce n'est pas le but pourquoi on l'a amené dans l'organisation."
"Nous autres, on voulait de la profondeur et il peut apporter de l'expérience. Nous n'étions pas vraiment heureux de nos gardiens au New Jersey. C'est pour ça qu'on a fait des changements.»
En fin de compte, cette transaction était bien plus qu'un simple mouvement de personnel. C'était un équilibre subtil entre les aspirations sportives et les considérations personnelles, un mélange complexe de négociations et de compromis.
Pour Jake Allen, cela signifie une nouvelle aventure au New Jersey, avec l'espoir de contribuer au succès des Devils tout en s'adaptant à sa nouvelle loin de Montréal.
On espère que Madame va aimer le New Jersey. "Happy wife, happy life".