La Ferrari des Nordiques: Luc Poirier fait rêver Québec

La Ferrari des Nordiques: Luc Poirier fait rêver Québec

Par David Garel le 2025-09-04

Québec est en ébullition.

Le nom de Luc Poirier circule partout : dans les corridors du Centre Vidéotron, dans les salons de la haute finance, et surtout, dans les cœurs d’un peuple orphelin de son équipe de hockey depuis 1995.

Et pendant que Pierre Karl Péladeau se mure dans un silence de plus en plus inconfortable, qu’il se débat pour obtenir de l’argent public afin de sauver ce qui reste de son empire médiatique, Luc Poirier bombe le torse… au volant d’une Ferrari orange SP3 Daytona flambant neuve.

Dans une vidéo virale publiée sur ses réseaux sociaux, Poirier débarque tout sourire, vêtu de bleu, et déclare fièrement que sa nouvelle voiture « fit avec lui aujourd’hui ».

@lucpoirier7

J’ai enfin reçu ma nouvelle Ferrari Daytona SP3 2025 ! Bien franchement, je crois que c’est la plus belle de toute ma collection. On a fait le déballage ensemble et je peux vous dire que le résultat est… incroyable.👉 Qu’est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous aimez autant que moi ce mix bleu et orange ?

♬ son original - lucpoirier

Il la déballe littéralement devant la caméra comme un enfant à Noël, et c’est là tout le contraste. Pendant que PKP se bat pour garder à flot TVA, que les Nordiques restent figés dans le formol des projets morts-nés, Luc Poirier roule, rêve et avance.

Cette Ferrari orange et bleu n’est pas seulement une voiture. C’est un symbole. Le symbole de la victoire personnelle d’un homme d’affaires qui, contre tous les préjugés de l’élite économique traditionnelle, s’impose comme l’unique espoir crédible pour ramener les Nordiques de Québec. 

Oui, il flashe. Oui, il expose ses richesses. Mais il les a gagnées. Et contrairement à d’autres qui multiplient les conférences de presse et les promesses creuses, Luc Poirier livre.

Le message est clair : « Si je peux m’acheter une SP3, je peux m’acheter une équipe de la LNH. » 

Et Québec est à l’écoute. Car la population en a assez des pleurnicheries. Elle en a assez des investisseurs fantômes. Ce qu’elle veut, c’est quelqu’un qui a le cash, la vision et les couilles pour foncer.

Ce qui aurait pu être un duo légendaire est devenu un divorce brutal. La fracture entre Luc Poirier et Pierre Karl Péladeau est consommée. Deux hommes d’affaires de Québec. Deux égos. Deux visions. Et maintenant, deux ennemis.

Dans les médias, Poirier n’a jamais mâché ses mots envers PKP. Il l’a même accusé publiquement de bloquer tout projet qui n’inclurait pas Québecor.

Il l’a qualifié de mégalomane qui veut tout contrôler, même au prix de l’échec. Pendant ce temps, Péladeau refuse de commenter. Il fait le mort.

C’est la guerre froide économique à Québec, et le dossier des Nordiques est le champ de bataille. La ville ne peut pas se permettre d’attendre que PKP revive TVA Sports.

Elle ne peut plus se contenter de slogans. Et elle commence sérieusement à regarder de l’autre côté de la fracture : du côté de Poirier.

Le plus fascinant avec Luc Poirier, c’est qu’il n’est pas animé par la nostalgie. Contrairement à tant d’autres qui parlent des Nordiques comme d’un rêve perdu, lui regarde l’avenir.

Dans une vidéo authentique, il explique avec lucidité :

« On m’a toujours dit que je me projetais loin. Je ne suis pas nostalgique du passé. Je respecte le passé, j’en tire des leçons, mais je regarde toujours en avant. »

@lucpoirier7

À bien y réfléchir, vivre dans le passé est selon moi l’un des plus grands freins dans la vie. Vous en pensez quoi ?

♬ son original - lucpoirier

S’il y a un mot que Luc Poirier déteste, c’est bien nostalgie. À ceux qui rêvent de retrouver exactement les anciens Nordiques, avec les mêmes chandails, la même rivalité contre le CH, le même Centre Vidéotron laissé en plan, Poirier lance un message direct, personnel, assumé.

« Je respecte le passé, j’essaie de m’en inspirer, j’essaie d’apprendre du passé, mais j’ai toujours une vision vers le futur. Puis bon, ça fait partie de moi. »

Et c’est là tout le contraste avec Péladeau, qui lui, ressasse sans arrêt l’âge d’or de TVA, la gloire perdue des Nordiques, les frustrations contre Bettman et les téléphones à Legault pour des subventions afin sauver ses médias en chute libre..

Poirier, lui, ne mendie pas. Il construit.

Et comment motive-t-il ses ambitions? Par un système de récompenses personnelles. Encore une fois, aucune dépendance aux autres. Un principe de base de l’entrepreneuriat pur et dur.

Il l'a même avoué: sa récompense sportive serait de ramener les Nordiques à Québec:

@rds.ca Non mais pourquoi pas Luc Poirier? 🫰🏻⚜️ #hockey #nordiques #f1 #lnh #québec ♬ son original - RDS

Tout est dit. Luc Poirier ne veut pas ressusciter une époque. Il veut en créer une nouvelle. Et cette nuance est cruciale.

Le projet qu’il propose n’a rien de romantique. Il est froid, concret, structuré. Il ne cherche pas à s’enrober de souvenirs, mais à offrir une réalité solide et culottée pour les prochaines générations.

« Il y a beaucoup de… je pense souvent, tu sais, ce n’est pas pour rien que j’achète du terrain plutôt que d’acheter des blocs d’appartements. C’est qu’il faut être capable de voir à très long terme, pas juste sur un an, deux ans, mais à cinq ans, dix ans, vingt ans même.

Donc, non, je ne suis pas très nostalgique du passé. C’est pour ça que je ne suis pas attaché à mes autos, par exemple. Je les aime, mais je ne suis pas très nostalgique du passé. »

Encore une fois, l’automobile devient un symbole, et dans le cas de Poirier, ce symbole est éphémère. Il aime les voitures, les expose, les vend, les rachète. Il ne s’y attache pas. C’est une récompense, un tremplin psychologique, jamais une prison émotive. Il s’en sert pour se propulser.

Et c’est exactement ainsi qu’il voit son implication dans le dossier des Nordiques. Il ne veut pas faire plaisir à des baby-boomers nostalgiques. Il veut donner un club à une nouvelle génération de Québécois prêts à rêver plus grand, plus loin, comme lui.

C’est cette mentalité qui fait de lui un bâtisseur, pas un conservateur. Il ne veut pas ramener les Nordiques pour recréer 1995. Il veut les ramener pour bâtir un avenir, pour redonner à Québec une place à la table des grandes ligues, pour offrir aux jeunes un modèle de réussite moderne, assumé, et québécois.

Poirier le dit lui-même : il se donne toujours des buts. Qu’ils soient financiers, sportifs ou personnels. Il raconte comment il s’est offert, à l'époque, un scooter en récompense d’une vente de terrain. Comment il matérialise ses rêves pour mieux les atteindre. Ramener les Nordiques, c’est son but ultime.

« Donnez-vous des objectifs. Écrivez-les. Réfléchissez vers le futur. Toujours plus haut, toujours plus loin. »

Ce sont les mots d’un entrepreneur qui n’attend pas les subventions, mais qui crée les occasions. Ce ne sont pas les mots d’un politicien fatigué. Ce sont les mots d’un conquérant.

Et ça dérange. Les clubs sélects de la finance à Montréal et Québec n’aiment pas Luc Poirier. Trop tape-à-l’œil. Trop direct. Trop franc. Trop efficace. Il n’entre pas dans le moule. Il préfère publier des vidéos dans son garage que de s’excuser sur une scène avec une cravate.

Mais ce rejet est précisément ce qui fait sa force. Il ne doit rien à personne. Il n’est pas redevable aux lobbies, ni aux réseaux politiques. Il a son argent, ses idées, et maintenant, l’adhésion populaire.

Et surtout, il incarne l’anti-Péladeau. Là où PKP brandit le drapeau du Québec pour masquer ses intérêts corporatistes, Poirier brandit sa SP3 et passe le message suivant:

Voilà ce que je peux faire. Maintenant imaginez ce que je pourrais faire avec une franchise de la LNH. 

Car soyons clairs : si la LNH décide un jour de revenir à Québec, le projet devra être porté par un homme d’affaires solide, crédible et prêt à investir immédiatement.

Ce ne sera pas Québecor. Ce ne sera pas PKP. Ce ne sera pas un comité flou de fonctionnaires. Ce sera Luc Poirier, ou ce ne sera personne.

Si Québec veut redevenir une ville de hockey, elle doit s’appuyer sur ceux qui avancent, pas sur ceux qui pleurnichent.

Luc Poirier a beau dire qu’il n’est pas nostalgique, son projet touche une corde profondément émotionnelle chez les Québécois. Il ne veut pas ressusciter le passé. Il veut créer un avenir.

Et ça fait toute la différence. Pendant que PKP s’enlise dans ses vieux schémas de contrôle et de centralisation, Poirier ouvre la route, littéralement. à une nouvelle ère.

Une ère où Québec ne quémande plus sa place. Une ère où on ne s’excuse plus d’avoir des rêves.

Une ère où une Ferrari orange peut devenir le premier pas... du retour des Nordiques...