Jean-Charles Lajoie est, une fois de plus, au cœur d’une controverse.
Cette fois-ci, sa lettre ouverte adressée à Juraj Slafkovsky, diffusée lors de son émission, a suscité une levée de boucliers sur les réseaux sociaux.
Présentée comme un mélange d'encouragements et de reproches, cette lettre a rapidement été critiquée pour son ton condescendant et ses affirmations erronées.
Mais ce qui a vraiment mis le feu aux poudres, c’est l’affirmation de Lajoie selon laquelle Slafkovsky « n’était pas considéré comme le premier choix au total parmi les recruteurs ».
Une déclaration que plusieurs fans et experts ont immédiatement démontée en soulignant que des analystes bien informés, comme Mathias Brunet, avaient clairement identifié Slafkovsky comme un candidat de premier plan avant le repêchage de 2022.
Sur les réseaux sociaux, les critiques ont fusé de toutes parts, qualifiant Lajoie de « mal informé » et « en quête d’attention ».
Les commentaires, souvent moqueurs, rappellent que cette déclaration fausse s’inscrit dans un historique d’erreurs et de controverses pour l’animateur.
« ‘Aucun analyste au Québec’ Bonjour Mathias Brunet, le seul journaliste qui regarde un peu les prospects jouer. »
« Même Alain Chainey, qui est le gars qui connaît le plus les prospects à sa station, avait Slaf premier. »
« Mon joueur était Logan Cooley, mais je comprenais pourquoi Slaf a été pris. Lajoie fait juste réécrire l’histoire. »
Même des observateurs plus neutres se sont demandé pourquoi une telle lettre, remplie de généralités et de suppositions, avait été diffusée à une heure de grande écoute.
Lajoie, dans son style habituel, avait tenté de donner une allure dramatique et paternelle à sa lettre, s’adressant directement à Slafkovsky comme un mentor.
Mais le ton paternaliste et condescendant de certaines phrases, comme « Ton compte en banque est arrivé à maturité, pas toi », a fait grincer des dents.
Cette approche, combinée à des remarques sur le manque de régularité et l’invitation à « jouer lourd, mais en mouvement », a donné l’impression que Lajoie cherchait davantage à attirer l’attention qu’à offrir des conseils constructifs.
Dans une tentative d’amplifier l’impact émotionnel de sa lettre, Lajoie fait comme s'il était le papa de Slafkovsky.
Et encore une fois, les réseaux sociaux ont été sans pitié.
« Chaudron, casserole, betterave… Les adjectifs me viennent en tête pour décrire JiC! »
Pour plusieurs, cette lettre n’est rien de plus qu’une tentative désespérée de Jean-Charles Lajoie pour faire parler de lui.
Alors que ses cotes d’écoute sont en chute libre et que sa réputation souffre de ses nombreuses polémiques, Lajoie semble prêt à tout pour susciter des réactions, même au prix de s’attirer les foudres des amateurs de hockey.
Sur les réseaux sociaux, certains utilisateurs ont directement mis en lumière cette stratégie :
« Il est en manque d’attention et de cotes d’écoute, lui. Oh boy. »
« Un autre Norman Flynn. Il garde sa job parce qu’il est le clown de service. »
Alors que la controverse enfle, TVA Sports n’a toujours pas réagi. Ce silence commence à irriter les amateurs, qui se demandent si la station cautionne les propos de Lajoie.
En interne, il semble que plusieurs employés soient eux aussi exaspérés par les nombreuses polémiques qui entourent l’animateur.
L’absence de réaction officielle est d’autant plus frappante que TVA Sports traverse une période difficile. Entre la chute des cotes d’écoute et les critiques concernant ses choix éditoriaux, cette nouvelle controverse pourrait bien aggraver une situation déjà fragile.
La lettre de Jean-Charles Lajoie ne serait peut-être pas autant critiquée si elle n’était qu’un incident isolé. Mais elle s’inscrit dans une longue liste de déclarations controversées qui commencent à lasser le public.
Pour beaucoup, cette lettre est une preuve supplémentaire que Lajoie est déconnecté de la réalité, tant sur le plan hockey que sur le plan médiatique.
Et si TVA Sports ne prend pas de mesures, cette déconnexion risque de continuer à ternir l’image de la station.
Au final, cette controverse dépasse la seule figure de Juraj Slafkovsky. Elle met en lumière un problème récurrent : le manque de rigueur et de professionnalisme dans certaines analyses médiatiques.
Pour Slafkovsky, la situation est déjà assez complexe sans qu’il ait à devenir la cible de commentaires mal informés et condescendants.
Pour TVA Sports, cette lettre devrait être un signal d’alarme. Si la station espère reconquérir la confiance de ses téléspectateurs, elle devra, à un moment donné, se demander si Jean-Charles Lajoie est vraiment le visage qu’elle souhaite continuer à mettre de l’avant.
Décryptons les éléments de cette lettre qui a fait couler tant d’encre.
Dès l’introduction, Lajoie adopte un ton presque paternaliste en s’adressant directement au jeune joueur :
« Salut mon beau grand Slovaque. Comment ça va toi Juraj ? Si tu réponds très bien à ma simple question, je me permets de t’en poser une deuxième : t’es certain que ça va très bien Juraj ? »
L’utilisation de diminutifs affectueux et le style interrogatif donnent l’impression qu’il parle à un enfant, et non à un athlète professionnel.
Ce ton, plutôt que de rapprocher le lecteur ou de mettre Slafkovsky à l’aise, a été perçu comme infantilisant, voire méprisant.
Le passage qui a provoqué le plus de réactions est celui où Lajoie affirme que Slafkovsky n’était pas considéré comme le premier choix parmi les recruteurs avant le repêchage :
« Il n’y a pas un observateur au Québec qui l’avait vu venir, autant qu’aucun analyste ne te plaçait au sommet des candidats à être le premier élu de ta cuvée. »
Cette déclaration a immédiatement été contestée par des internautes et des experts. Plusieurs analystes, dont Mathias Brunet, avaient évoqué la possibilité que Slafkovsky soit choisi en première position, notamment en raison de son gabarit, de son style de jeu physique et de ses performances remarquables aux Jeux olympiques de 2022.
Des figures comme Alain Chainey, également de TVA Sports, avaient aussi souligné que Slafkovsky était un choix logique pour une équipe en reconstruction cherchant à ajouter un ailier robuste.
Ce manque de précision de Lajoie a été interprété comme une tentative de réécrire l’histoire ou de discréditer le choix de Kent Hughes et Jeff Gorton.
Lajoie s’efforce ensuite de rappeler que Slafkovsky était le premier grand pari du duo Hughes-Gorton, insinuant qu’ils auraient tout fait pour protéger leur réputation en conservant le jeune joueur à Montréal :
« Évidemment aussi parce que t’as été le premier grand pari que Gorton et Hughes ont fait, et que le hockey étant ce qu’il est, ils allaient et vont continuer de tout faire pour que tu deviennes ce qu’ils ont vu en toi. »
Cette remarque laisse entendre que la direction du Canadien aurait peut-être priorisé son image et sa crédibilité au détriment du développement optimal de Slafkovsky.
Cette critique cinglante des décisions des dirigeants ajoute une couche de tension, d’autant plus qu’elle repose sur des spéculations et non sur des faits.
Tout au long de la lettre, Lajoie insiste sur les difficultés actuelles de Slafkovsky, allant jusqu’à suggérer qu’il pourrait devenir un joueur « de séquences », c’est-à-dire capable d’exceller sur de courtes périodes, mais incapable de maintenir un niveau constant.
« Le spectre du manque de régularité te guette. Es-tu un autre de ces joueurs de séquence qui produit un grand bout et devient nul et non avenue un autre grand bout ? »
Cette critique, bien qu’elle puisse être justifiée dans une certaine mesure, est formulée de manière brutale et publique.
Elle aurait pu être adressée de manière plus constructive ou privée, sans exposer le joueur à un tel degré de jugement.
Lajoie conclut sa lettre en inondant Slafkovsky de conseils sur son style de jeu et son attitude :
« Tu dois capitaliser sur tes forces, jouer lourd mais en mouvement, être dans la face de l’ennemi, tout le temps. »
« Y’a juste toi qui peut résorber la situation, Juraj. Ton coffre d’outils est plein à rebords. »
Ces recommandations, bien qu’elles puissent être pertinentes, sont formulées sur un ton autoritaire qui donne l’impression que Lajoie connaît mieux le hockey que Slafkovsky lui-même.
La réponse des réseaux sociaux a été rapide et sans pitié. De nombreux utilisateurs ont souligné l’arrogance de Lajoie et son manque de rigueur :
« Jean-Charles Lajoie est déconnecté de la réalité. Personne ne le prend au sérieux dans le monde du hockey. »
« Il ferait mieux de se concentrer sur ses propres erreurs avant de critiquer un jeune joueur en développement. »
« Encore une fois, il fait tout pour attirer l’attention, même au détriment de sa crédibilité. »
Cette controverse est la dernière d’une série de polémiques impliquant Jean-Charles Lajoie. Alors que TVA Sports traverse une période difficile, entre des cotes d’écoute en baisse et des pertes financières, les dérapages répétés de Lajoie deviennent un problème de plus pour la station.
Cette lettre, au lieu de renforcer le lien entre Lajoie et son public, semble avoir creusé un fossé encore plus profond.
Slafkovsky, pour sa part, continue de se concentrer sur son jeu et connaît tout un match ce soir contre les Sabres.
Et c’est peut-être là que Lajoie devrait prendre exemple : se recentrer sur l’essentiel et éviter de tomber dans le sensationnalisme.