La lune de miel entre Samuel Montembeault et Montréal est terminée

La lune de miel entre Samuel Montembeault et Montréal est terminée

Par David Garel le 2024-11-09

Samuel Montembeault traverse actuellement l’une des périodes les plus sombres de sa carrière.

Son parcours avec le Canadien de Montréal est devenu un véritable cauchemar, marqué par une succession d’échecs et de critiques sans pitié.

La défaite humiliante contre le Kraken de Seattle (8-2) semble encore le hanter.

Montembeault a non seulement encaissé cinq buts sur quinze tirs en seulement 21 minutes de jeu, mais ses déclarations d'après-match ont aussi ajouté de l’huile sur le feu.

Son commentaire – « Ça va direct à la poubelle. Même pas de vidéo. On ne regarde même pas ça. » – a été perçu par les partisans comme un signe d'abandon, et l'accusation de défaitisme n'a pas tardé à faire surface.

Montembeault ne s'est pas tant écroulé ensuite dans les défaite contre les Penguins, les Flames et les Devils, mais il ne fait jamais l'arrêt important pouvant sauver son équipe.

Les réseaux sociaux, sans pitié, ont amplifié cette perception d'un manque de combativité chez le gardien.

Montembeault, qui déjà à l’époque de son passage avec les Panthers de la Floride était accusé de ne pas être en condition physique optimale et de se laisser déstabiliser par des buts faciles, se retrouve aujourd’hui sous un feu nourri de critiques.

Son passage au ballottage par les Panthers, autrefois un simple épisode de carrière, est désormais justifié par plusieurs.

On doit avouer que Montembeault n'a pas l'air du gardien le plus en shape, tant physiquement que mentalement.

La pression exercée par les jeunes espoirs comme Jacob Fowler et Jakob Dobes n’arrange rien à sa situation.

Fowler, qualifié de « 8e merveille du monde » par ses pairs et de potentiel héritier de Carey Price, suscite l’enthousiasme et l’admiration, des qualités qui semblent faire défaut à Montembeault aux yeux de la direction du Canadien.

Et le début exceptionnel de Fowler avec Boston College ne fait que rajouter de la pression sur les épaules de Montembeault.

Kent Hughes, qui n'a jamais caché son intérêt pour des options alternatives car il n'a jamais cru en Montembeault, a tenté sans succès de recruter des gardiens plus talentueux, y compris le jeune Yaroslav Askarov et même le vétéran Marc-André Fleury par le passé.

Rappelons que cet été, le DG du CH a examiné la possibilité de faire venir Yaroslav Askarov.

L’offre proposée incluait un choix de première ronde (celui des Panthers ou des Flames) et Filip Mesar, un geste significatif qui a vraiment affecté la confiance du Québécois, même si les Preds ont préféré l'offre des Sharks.

Autant de signaux qui viennent ébranler un peu plus Montembeault, qui n'a jamais bénéficié d'un réel soutien de son organisation.

Outre Askarov, le Canadien a également envisagé de faire appel à Marc-André Fleury la saison dernière. Le Québécois, plusieurs fois vainqueur de la Coupe Stanley, aurait représenté un coup dur symbolique pour Montembeault, qui n’a jamais vraiment séduit les dirigeants.

Le fait que Hughes soit prêt à sacrifier un choix de première ronde pour attirer un autre gardien démontre à quel point le "front office" du Canadien n’estime pas Montembeault capable de porter l’équipe à long terme.

En cette saison 2024-2025, malgré un début encourageant, Montembeault donne raison à ses dirigeants de n'avoir jamais cru en lui.

L'apparente nonchalance du QUébécois face aux erreurs, renforce les doutes sur son mental, qui a toujours été qualifié de faible en Floride.

Avec la reconstruction de l’équipe en cours et l’arrivée future de jeunes gardiens talentueux, l’avenir de Montembeault à Montréal semble compromis.

À chaque faux pas, les voix s’élèvent davantage pour réclamer son remplacement. Ce manque de soutien de la part de la direction, combiné à une pression publique qui ne s'arrête pas, place Montembeault dans une position extrêmement fragile.

Il lui reste peu de temps pour démontrer qu’il peut se relever et convaincre que ses qualités dépassent celles des jeunes espoirs qui poussent derrière lui. Mais alors que l’avenir de Fowler s’illumine, celui de Montembeault s’assombrit de plus en plus.

Le Québécois devra se battre sur tous les fronts – sur la glace, bien sûr, mais aussi contre une méfiance croissante et un sentiment de rejet de son propre club.

Stéphane Waite, l’ancien entraîneur des gardiens des Canadiens, continue de multiplier les critiques publiques envers Montembeault, le jugeant insuffisant pour élever le Canadien à un niveau de compétition digne de la LNH.

Waite, pourtant éloigné de l’organisation, utilise fréquemment son exposition médiatique pour remettre en question les performances de Montembeault, déplorant ses lacunes techniques et son manque de constance, et plaidant pour un changement complet devant le filet.

Cette situation place Montembeault dans une position impossible, où chaque contre-performance est utilisée comme justification de son éventuel remplacement.

Montembeault doit également faire face à une véritable guerre psychologique, alors que la direction, par ses actions, alimente constamment la possibilité de l’installer comme simple remplaçant pour les jeunes gardiens en développement.

Sans oublier les critiques virulentes sur les réseaux sociaux, où Montembeault est de plus en plus traité de "chokeux".

Chaque erreur, chaque commentaire mal interprété par les médias, renforce l’image d’un Montembeault dépassé par la situation.

Il ne s’agit plus seulement d’un simple passage à vide, mais d’un effondrement public, orchestré par une direction en quête d’un nouveau visage devant le filet.

Il faut regarder la réalité en face: Montembeault n'est qu’un rouage temporaire dans la machine de reconstruction du Canadien, un rôle ingrat sans issue.

Il finira par prendre la porte de sortie dans un avenir rapproché. Tel est son destin.