Le journaliste de TVA Sports, Renaud Lavoie, a été cinglant concernant l’avenir de Rafaël Harvey-Pinard avec le Canadien de Montréal.
Sur les ondes de TVA Sports, il a soulevé des doutes sérieux sur la capacité du jeune Jonquiérois à retrouver une place au sein de la formation montréalaise après sa période de conditionnement avec le Rocket de Laval.
« Il a vécu de grosses choses et subi des blessures importante" a rappelé Lavoie.
"J’ai l’impression qu’il devra amener son jeu à un autre niveau. Je n’ai pas la certitude qu’il reviendra ou non avec le Canadien. C’est 50-50. »
Ces propos traduisent une réalité difficile à ignorer : Harvey-Pinard est sur la corde raide.
Voilà une déclaration catastrophique pour Rafaël et toute sa famille.
Le Canadien a obtenu une dérogation pour prolonger la période de conditionnement de Harvey-Pinard avec le Rocket, lui permettant de jouer deux matchs supplémentaires.
Une rare concession, mais qui reflète aussi les incertitudes entourant son avenir. Si ses performances ne s’améliorent pas, le Canadien n’aura d’autre choix que de l'envoyer à Laval.
Avec le retour imminent de Patrik Laine prévu pour le 3 décembre, les places dans l’alignement deviennent encore plus limitées.
Joshua Roy est à Montréal, laissant Harvey-Pinard au bord de l’exclusion.
La trajectoire de Rafaël Harvey-Pinard est passée d’un conte de fées à une descente vertigineuse. Après avoir marqué 14 buts en 34 matchs lors de son rappel avec le Canadien en 2023, il n’a réussi que deux maigres filets la saison dernière, une régression qui a terni son image auprès des partisans.
Les blessures récurrentes à sa jambe droite n’ont fait qu’aggraver la situation, limitant sa vitesse et sa capacité à contribuer efficacement sur la glace.
Sa fracture à la jambe, subie lors d'une partie de balle-molle dans la région de Québec cet été, a été la goutte qui a fait déborder le vase.
La collision frontale était épeurante à voir. Le cri de douleur de Harvey-Pinard a glacé le sang de toutes les personne qui étaient présentes ce jour-là.
Il ne s'en est jamais remis. Mentalement et physiquement.
Même sur les réseaux sociaux, où les partisans ont souvent été bienveillants à son égard, les critiques se multiplient.
« Harvey-Pinard, c’est un plombier, pas un joueur de la LNH. Il n’aurait jamais eu un contrat s’il n’était pas Québécois. »
« Il est lent, hésitant, et ses décisions sur la glace montrent un manque flagrant de confiance. »
Les performances décevantes de Harvey-Pinard avec le Rocket ont amplifié ces doutes. Lors du dernier week-end, il a été invisible, traînant les pieds sur la glace, une ombre du joueur qu’il était autrefois.
L’avis de Renaud Lavoie met également en lumière un contraste frappant : alors que Joshua Roy, un autre jeune Québécois, semble avoir solidifié sa place dans l’alignement du Canadien avant même qu'il joue son premier match de l'année, Harvey-Pinard lutte simplement pour rester pertinent.
Lavoie a déclaré sans détour que Roy est de retour à Montréal pour y rester, ce qui en dit long sur l’écart de performances entre les deux joueurs.
Ce parallèle illustre un problème fondamental : Harvey-Pinard a été incapable de capitaliser sur ses opportunités. Là où Roy affiche de la constance et un niveau de jeu élevé, Harvey-Pinard a échoué à s’adapter aux exigences de la LNH.
Rafaël Harvey-Pinard semble être à un point de non-retour. Le Canadien, les partisans et même les analystes commencent à voir en lui un joueur qui n’a jamais vraiment appartenu à la LNH.
Son contrat de 2,2 millions de dollars pour deux ans, signé grâce à une rare faveur accordée aux joueurs locaux, pourrait bien être son dernier en Amérique du Nord.
Malgré sa détermination, Harvey-Pinard est confronté à une réalité brutale : la Ligue nationale est impitoyable, et seuls les meilleurs survivent.
À 25 ans, il n’a plus le luxe du temps. S’il ne parvient pas à se réinventer rapidement, son rêve de jouer au plus haut niveau pourrait s’éteindre, laissant derrière lui un goût amer de ce qui aurait pu être.
Renaud Lavoie résume parfaitement la situation :
« C’est 50-50. »
Mais dans le contexte actuel, ce chiffre semble généreux. Pour Harvey-Pinard, l’horloge tourne, et chaque match pourrait être le dernier dans un chandail du Canadien.
Rafaël Harvey-Pinard est aujourd’hui l’exemple parfait de l’injustice qui règne dans le monde impitoyable du sport professionnel.
Voici un jeune homme qui a tout donné, qui a gravi les échelons un par un, sans jamais tricher, sans jamais baisser les bras.
Et pourtant, il semble destiné à voir son rêve lui glisser entre les doigts, non pas à cause d’un manque de volonté ou de talent, mais parce que la réalité brutale de la LNH ne laisse aucune place à l’erreur ni au doute.
Le hockey est un monde cruel, où les blessures ne pardonnent pas. Harvey-Pinard, qui a subi de sérieux pépins physiques à la jambe droite, ne s’est jamais plaint, se contentant de travailler dans l’ombre pour revenir plus fort.
Mais ces efforts semblent aujourd’hui insuffisants aux yeux de ceux qui décident de son sort. Les blessures l’ont ralenti, mais personne ne lui accorde le temps nécessaire pour retrouver sa vitesse et sa confiance.
C’est comme si ses sacrifices n’avaient jamais existé, comme si le joueur et l’homme qu’il est devenaient invisibles à mesure que les attentes augmentent.
Ironiquement, le fait d’être Québécois, qui aurait dû être un avantage dans une organisation comme le Canadien de Montréal, est devenu une arme à double tranchant.
Les attentes démesurées des partisans et des médias locaux, combinées à un enthousiasme parfois aveugle pour les talents d’ici, ont placé Harvey-Pinard dans une position impossible.
Alors que Joshua Roy est encensé pour ses performances – méritées, certes – Harvey-Pinard est jugé avec une sévérité disproportionnée, comme s’il portait le poids de tous les espoirs déçus des partisans québécois.
Les critiques sans pitié des fans en ligne ne font qu’ajouter à cette injustice.
« Il n’a jamais eu le niveau de la LNH, » disent-ils.
Ce que beaucoup semblent oublier, c’est qu’Harvey-Pinard est humain. Les blessures, qu’elles soient physiques ou mentales, laissent des traces.
Après chaque absence prolongée, il a dû recommencer à zéro, se battre pour retrouver sa place dans une ligue où la compétition est féroce.
Comment peut-on exiger d’un joueur de surmonter de telles épreuves tout en lui retirant le soutien dont il a désespérément besoin?
Chaque match est devenu pour lui un test, un jugement de sa valeur, non seulement comme joueur, mais aussi comme personne.
Cette pression constante, ajoutée aux murmures incessants sur la fin prématurée de sa carrière à Montréal, suffit à briser n’importe qui.
Pourtant, Harvey-Pinard continue d’essayer, de se battre, comme s’il refusait de céder à cette injustice flagrante.
Le hockey professionnel a toujours été un milieu où l’injustice règne. Les jeunes comme Joshua Roy reçoivent toutes les opportunités, tandis que ceux qui trébuchent une fois, comme Harvey-Pinard, sont rapidement laissés pour compte.
Ce système ne laisse aucune place à l’erreur ni à la récupération. On ne retient que les résultats, oubliant l’histoire et les sacrifices derrière chaque joueur.
Surtout quand tu es un plombier comme lui. Harvey-Pinard n'avait que son énergie. Il n'a jamais eu de talent. En ce moment, il a tout perdu.
Harvey-Pinard a joué avec son cœur, il a accepté des rôles ingrats, il a donné tout ce qu’il avait à une organisation qui, aujourd’hui, semble prête à tourner la page sans un regard en arrière.
Et tout cela parce qu’il a eu le malheur de ralentir après une blessure, dans un environnement qui ne pardonne pas la moindre faiblesse.
Oui. La LNH est sans pitié. Au final, Harvey-Pinard va toujours avoir ce regret: jamais il n'aurait dû jouer à ce satané match de balle-molle.