Il est désormais indéniable que Kent Hughes avait raison sur toute la ligne.
Avec la récente prolongation de contrat accordée à Leon Draisaitl, il est d’ores et déjà assuré que Connor McDavid deviendra le premier joueur de hockey à toucher au moins 20 millions de dollars par année selon le Journal de Montréal.
Cet énoncé, qui semblait audacieux il y a encore peu de temps, se concrétise rapidement à la lumière de l'évolution des contrats chez les Oilers d'Edmonton.
La valeur de l’entente consentie à Draisaitl, qui s’élève à 112 millions de dollars répartis sur huit ans, propulsera l’attaquant allemand au sommet des salaires des Oilers à compter de l’automne 2025, avec un salaire moyen de 14 millions par saison. Et ce n’est que le début.
En 2026, lorsque le contrat actuel de McDavid arrivera à son terme, il est presque certain qu’il héritera d’un nouveau pacte qui fera de lui le joueur le mieux payé de l’histoire de la Ligue nationale.
Les projections les plus conservatrices estiment qu’il touchera au minimum 20 millions de dollars par année, un montant qui semblait inimaginable il y a encore quelques années.
C'est ici que la sagesse de Kent Hughes prend tout son sens. Dans un univers où les salaires des superstars explosent et où la pression sur le plafond salarial devient insoutenable, Hughes a su naviguer habilement en instaurant une échelle salariale équilibrée pour les Canadiens de Montréal.
Contrairement aux Oilers, dont la masse salariale risque de devenir ingérable, les Canadiens conservent une flexibilité précieuse, grâce à des contrats astucieusement négociés.
Nick Suzuki, capitaine de l'équipe et 2e joueur le mieux payé, gagne moins de 8 millions de dollars par année.
Oui, Patrik Laine coûte 8,7 M$ par année, mais seulement pour deux ans.
Hughes a réussi à convaincre d’autres talents clés comme Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, et Kaiden Guhle d’accepter des salaires raisonnables, assurant ainsi une gestion saine et durable de la masse salariale de l'équipe.
Cette approche contrastée avec celle des Oilers est frappante. Edmonton fait face à un casse-tête monumental. Si les salaires de Draisaitl et McDavid atteignent près de 40 % du plafond salarial à eux seuls, il deviendra presque impossible pour les Oilers de conserver d'autres joueurs clés comme Evan Bouchard ou d'améliorer leur alignement.
Les 14 millions de dollars par année de Draisaitl mettent vraiment Edmonton dans le trouble.
La situation d'Edmonton rappelle tristement les années sombres après le départ de Wayne Gretzky et Mark Messier, deux autres légendes qui avaient dû quitter les Oilers en raison de problèmes financiers sous l'ère Peter Pocklington.
Aujourd'hui, l'histoire semble prête à se répéter, mais avec des enjeux encore plus élevés.
En contraste, les Canadiens de Montréal, sous la direction de Kent Hughes, se préparent pour un avenir où la gestion prudente et la flexibilité salariale leur permettront de demeurer compétitifs, tout en gardant l’œil sur des opportunités futures, tant sur le marché des agents libres que dans le développement de leurs jeunes talents.
Finalement, alors que les Oilers misent tout sur leurs superstars, sacrifiant leur flexibilité financière au passage et surtout peur profondeur, Hughes démontre qu'il est possible de construire une équipe solide et compétitive sans compromettre l'avenir financier de la franchise.
Les Canadiens de Montréal et les Oilers d'Edmonton se retrouvent ainsi sur des trajectoires opposées, une équipe visant un succès durable, l'autre risquant de sombrer sous le poids de ses propres décisions financières.
Les critiques qui avaient fusé à l'encontre de Hughes lorsque ce dernier avait affirmé qu'une équipe ne pouvait se reposer uniquement sur ses stars pour gagner, sont aujourd'hui bouches bée.
Il avait raison sur toute la ligne.
"Nous devons continuer à nous améliorer, sinon nous ne serions pas dans un processus de reconstruction. Nous avons quelques bons joueurs offensifs dans notre groupe, et nous en avons besoin de plus."
"Avons-nous besoin d'une star ? Les Edmonton Oilers sont actuellement dans les bas-fonds du classement avec deux des plus grandes stars de la LNH. Il faut plus que cela pour gagner."
Lorsque les Oilers d'Edmonton ont frôlé la finale de la Coupe Stanley, s'inclinant à un seul match de l'ultime série, Kent Hughes a été la cible de critiques virulentes pour ces propos.
Cette déclaration, perçue par certains comme une attaque voilée contre la stratégie d'Edmonton de bâtir son équipe autour de Connor McDavid et Leon Draisaitl, a été moquée par de nombreux journalistes et partisans lorsque les Oilers ont failli atteindre la finale.
À ce moment-là, il était facile de tourner en dérision les propos de Hughes. Les Oilers semblaient prêts à prouver que leur modèle, basé sur la concentration des talents et des ressources financières sur deux des meilleurs joueurs du monde, pouvait fonctionner.
La montée en puissance de l'équipe dans les séries éliminatoires semblait valider cette approche, alors que Hughes était critiqué pour son insistance sur une gestion plus équilibrée des salaires et pour sa réticence à se lancer dans des investissements massifs sur une poignée de joueurs vedettes.
Mais la réalité a rapidement rattrapé les Oilers. Le poids des futurs contrats de Draisaitl et McDavid, combiné à celui d'autres joueurs nuisibles et surpayés comme Darnell Nurse, va commencer à poser de sérieux problèmes financiers.
Ces chiffres astronomiques évoqués pour McDavid, ont révélé la fragilité de la situation à long terme. Edmonton, malgré sa proximité avec la Coupe Stanley, se retrouve face à un avenir incertain, où la gestion de la masse salariale devient un casse-tête insurmontable.
C'est là que Kent Hughes a eu sa revanche. La prudence et la vision à long terme qu'il avait prônées ont commencé à apparaître sous un jour nouveau...et un jour plus sombre pour les Oilers...
Le DG du CH est un génie...et un devin...