Le parcours de Stéphane Robidas à Montréal illustre l’importance de la persévérance et du travail acharné.
Bien que critiqué pour son manque d’expérience au plus haut niveau, il prouve aujourd’hui qu’il est bien plus qu’un simple entraîneur de Midget AAA.
Robidas est en train de démontrer qu’il peut non seulement tenir son rôle, mais aussi exceller en tant qu’adjoint dans la LNH, laissant même Dany Dubé bouche bée.
Le calendrier du Canadien est sans pitié avec trois matchs en quatre soirs contre des rivaux de division et une visite imminente des Penguins.
Malgré cela, le Tricolore a récolté quatre points sur une possibilité de six, ce qui témoigne d’une amélioration incroyable.
L’une des clés de ce bon début de saison réside dans l’efficacité de l’infériorité numérique orchestrée par Robidas.
En 13 désavantages numériques, le CH a limité l’adversaire à un seul but, affichant un taux d’efficacité impressionnant de 92,3 %.
Même si ce pourcentage sera difficile à maintenir sur une longue saison, il montre que la philosophie de Robidas commence à porter ses fruits.
Sous la direction de Robidas, l’équipe a montré une agressivité renouvelée et une organisation minutieuse.
Kaiden Guhle, nouveau chef de l’infériorité numérique, a souligné l’importance du travail vidéo de Robidas, qui permet à tous les joueurs d’être sur la même longueur d’onde.
« On est plus agressifs et plus précis, et je crois qu’on gagne aussi en expérience », a déclaré Guhle devant les membres des médias après le match de samedi soir.
Le jeune défenseur illustre parfaitement cette implication en bloquant un total de 14 tirs en seulement trois matchs, dont huit contre Ottawa.
Ces efforts ne passent pas inaperçus auprès de ses coéquipiers et de son gardien Samuel Montembeault, qui lui a glissé avec humour :
« Si tu te places là, tu es mieux de bloquer le tir ! »
Après des critiques cinglantes la saison dernière, Dany Dubé, qui avait mis en doute les compétences de Robidas, doit aujourd’hui réviser son jugement. «
«S’il y a un département qui me déçoit, c’est la défensive, le désavantage numérique. Le jeu défensif.» a, disait-il à l’époque. Mais la transformation de l’unité défensive montre que Robidas a su tirer les leçons de ses débuts difficiles.
Ce revirement est d’autant plus marquant que le défi était immense : gérer un groupe jeune avec des joueurs comme Guhle, tout en donnant une nouvelle chance à des vétérans comme Josh Anderson dans un rôle inattendu en désavantage numérique.
Il est évident que cette réussite ne repose pas uniquement sur Robidas. Martin St-Louis, qui avait été critiqué pour avoir nommé un coach sans grande expérience professionnelle, partage aujourd’hui les mérites.
Cependant, l’évolution positive de l’infériorité numérique montre que St-Louis a peut-être trouvé en Robidas un allié de confiance et non un simple adjoint de transition.
Pour que cette dynamique positive se poursuive, St-Louis devra accepter de faire confiance à son adjoint et laisser Robidas s’exprimer davantage.
L’heure est venue pour lui de démontrer qu’il peut collaborer avec ses adjoints, sans laisser son orgueil entraver le développement de l’équipe.
Si Robidas continue sur cette lancée, il pourrait bien faire taire les sceptiques et prouver qu’il a toute sa place derrière le banc du Canadien.
Certes, des défis demeurent, notamment au niveau des mises en jeu où l’équipe peine encore, mais l’amélioration du désavantage numérique montre qu’un vent nouveau souffle sur Montréal.
Robidas vient de prouver qu’il n’était pas juste un « coach du Midget » parachuté dans la LNH. Il est bel et bien un entraîneur adjoint compétent, prêt à jouer un rôle clé dans la progression de cette équipe jeune et ambitieuse qui veut faire les séries dès cette année.
Chapeau Robidas!