Lane Hutson incarne l'exemple même du joueur qui maîtrise l'art des négociations sans jamais dévoiler ses cartes.
Alors que le Frozen Four de la NCAA approche à grands pas, Hutson reste concentré sur sa mission à court terme : mener son équipe à la conquête du championnat national.
« J’ai vraiment hâte, je suis emballé. Il s’agit d’un grand exploit de revivre le Frozen Four pour une deuxième année d’affilée. J’ai confiance en notre groupe. J’espère un dénouement différent de celui de l’an dernier. »
À la veille du départ de l'équipe pour St. Paul, Minnesota, où se dérouleront les demi-finales et la finale du Frozen Four, Hutson a pris un moment pour discuter avec LNH.com, abordant divers sujets tout en gardant un œil sur l'objectif ultime.
Les Terriers affronteront les Pioneers de l'Université de Denver en demi-finale, dans l'espoir de décrocher une place pour la grande finale. Hutson, rempli d'excitation, exprime sa confiance en son équipe et son désir de changer le scénario de l'année précédente, où Boston avait été éliminé en demi-finale.
« Je réalise encore un rêve en participant à nouveau au Frozen Four, a affirmé Hutson. Quand tu grandis aux États-Unis, tu t’imagines un jour jouer ce tournoi. Je regarde ce tournoi à la télévision depuis un jeune âge. J’ai maintenant cette chance de revivre ce tournoi symbolique. C’est toujours spécial. Mais j’ai confiance que nous pourrons écrire une histoire différente cette année. J’aime vraiment notre équipe et notre groupe de joueurs. »
Pourtant, au-delà des enjeux du hockey universitaire, Hutson se retrouve à un carrefour crucial de sa carrière. En tant que choix de deuxième tour des Canadiens de Montréal en 2022, il est sur le point de franchir le pas vers le monde professionnel.
Bien qu'il reste évasif quant à ses projets futurs, Hutson ne nie pas la possibilité de rejoindre les rangs de la LNH dès la fin de sa saison universitaire. Mais il cache ses cartes comme un maître du poker. Tout le monde sait qu'il veut brûler la première année de son contrat dès cette saison. Alors il met la pression sur le CH en jouant la carte de l'incertitude.
« Je ne veux pas regarder trop loin. Je place ma concentration et mes énergies sur les Terriers et le Frozen Four. Quand la saison se terminera, je regarderai mes options. Mais oui, il n’y a rien d’impossible. Je ne dirais pas non à venir finir la saison avec les Canadiens. Nous verrons. »
Le CH joue contre les Sénateurs à Ottawa (13 avril), contre les Red Wings à Detroit (15 avril), puis encore contre les Wings à Montréal (16 avril).
La finale du Frozen Four aura lieu le 13 avril. Cela ne laisse pas beaucoup de temps à Hutson. Il le sait. Et c'est pourquoi il met la pression sur les dirigeants du CH. Tout en rappelant qu'il n'est pas un défenseur unidimensionnel.
Malgré l'attention portée à son potentiel offensif remarquable, Hutson met l'accent sur son jeu défensif. Il tire une grande fierté de sa capacité à protéger son territoire et à s'améliorer constamment dans ce domaine. Pour lui, les points viendront naturellement s'il se concentre sur sa contribution défensive au sein de l'équipe.
« J’ai retiré une fierté de mon jeu défensif cette année. J’avais comme objectif de défendre mon territoire avec encore plus de vigueur. J’apprends encore cette portion du jeu, mais je sens que je m’améliore. Je ne me soucie jamais trop de mon nombre de points à la fin d’une saison. J’ai la chance de jouer pour une bonne équipe. Nous marquons plusieurs buts. J’ai confiance que les points viendront si je travaille fort aussi défensivement. »
Au cœur de cette aventure universitaire se trouve une relation spéciale avec ses coéquipiers, y compris son frère Quinn, avec qui il partage le vestiaire des Terriers. Cette expérience unique renforce non seulement les liens familiaux mais aussi l'esprit d'équipe et la détermination de Hutson à réussir sur la glace.
« C’est génial. Je me considère chanceux de partager ce temps avec lui depuis l’an dernier. Il joue très bien, il est un de nos meilleurs attaquants. »
Alors que le Frozen Four approche, Lane Hutson incarne le parfait mélange de talent brut, de calme et de maîtrise de soi.
Il faut lui ajouter ce petit côté "requin" dans ses relations publiques. Et vous avez un joueur qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Que ce soit sur la glace ou à l'extérieur.