Le destin de Guy Boucher est sombre.

On pourrait même dire que le ciel s'effondre sur sa tête. Alors que Craig Berube va de toute évidence rencontrer la direction des Maple Leafs, que Joel Quenneville attend d'avoir le "ok" de la LNH pour avoir son entrevue et que Rob Brind'Amour pourrait aussi tenter sa chance une fois que les Hurricanes sont éliminés, voilà que Todd McLellan est aperçu à l'aéroport de Los Angeles en train d'attendre un avion...pour Toronto...

L'ombre imposante de Todd McLellan se profile à l'horizon. Un autre nuage gris au-dessus de la tête de Guy Boucher.

Des rumeurs dans l'air, des spéculations, des noms qui circulent, mais pendant ce temps, personne ne parle de Guy Boucher, à part quand c'est pour dire qu'il va perdre son emploi.

Une chose est certaine. McLellan se dirige bel et bien vers Toronto. Et avec lui, d'autres noms prestigieux, tels que Craig Berube et Joel Quenneville, semblent vraiment être les deux noms les plus populaires.

Guy Boucher se tient dans l'ombre des coulisses et des rumeurs, observant silencieusement son destin inévitable: celui de rester adjoint au mieux...ou celui de perdre son emploi...au pire..

En tant qu'adjoint, en ce moment, il est le bouc-émissaire. Depuis que Sheldon Keefe a été congédié, tout le monde ne parle que du fait que les Leafs ont été 1 en 21 lors de leurs dernières chances en avantage numérique. Ce qui a causé leur élimination aux mains des Bruins.

L'image de l'avion emportant Todd McLellan, l'ancien coach des Kings, vers Toronto, doit être avalée de travers par Boucher.

Les étoiles ne sont pas alignées pour le Québécois. Il pensait redresser sa carrière en allant à Toronto, mais le contraire arrivé. Il est devenu un bouc-émissaire. 

Pendant que l'avion de Todd McLellan prend leur envol vers de nouveaux horizons, Boucher se tient là, solitaire, contemplant le destin noir et sans avenir qui s'écrit dans les étoiles. Son avion à lui ne repartira nulle part. On pourrait même dire que son avion prend le champ.

Il doit regretter ses paroles sans pitié envers Martin St-Louis, alors qu'il travaillait à RDS. Inutile de vous rappeler que Boucher n'avait aucune compassion pour le coach du Canadien de Montréal.

"Je me fous du nombre de buts de Caufield, s'il s'améliore défensivement."

« On va penser qu’il y a moins de pression, parce que qu’on parle de reconstruction et qu’on n’y a pas de pression, mais…. Je m’excuse. La Ligue nationale, c’est la Ligue nationale."

"Peu importe, il faut que tu gagnes. Il faut que tu gagnes parce qu’il y a des gens qui paient des billets. Ce n’est pas une question que tu gagnes la coupe Stanley cette année."

"Ce n’est pas ça. Il y a une limite aux défaites. Il y a une limite aux types de défaites. C’est bien beau être en reconstruction, mais tu ne peux pas te faire planter tous les soirs 8 à 0. »

Donc, si la LNH est une ligue où il faut gagner, il est normal que les Leafs veulent du changement? Les paroles de Boucher vont le hanter à vie.

Martin St-Louis doit avoir un sourire en coin au moment où l'on se parle.

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