Une personne qui aurait été agressée sexuellement sort de la salle en état de détresse, après avoir livré un témoignage détaillé des événements. Depuis mardi, loin des succès qu'il a connus sur les patinoires de la LNH, Mike Ribeiro est confronté à un procès troublant qui pourrait le condamner à une peine maximale de 20 ans de prison. Ces jours semblent être parmi les plus sombres de sa vie déjà marquée par plusieurs périodes de descente aux enfers.
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Dans la salle d'audience de Mount Vernon, une petite municipalité rurale comptant 2500 habitants, située dans le comté de Franklin à deux heures de route de Dallas, l'atmosphère est pesante depuis mardi, selon KLVT, une station de télévision de l'est du Texas.
D'un côté de la salle, qui peut accueillir environ 70 personnes, se trouve Ribeiro. âgé de 43 ans, désormais résidant en Californie, entouré de ses avocats.
Ribeiro, qui n'a pas encore été convoqué à témoigner dans ce procès prévu pour durer jusqu'à la fin de la semaine prochaine, semblait très serein lors de sa présence dans la salle d'audience.
Did u know what happen to Mike Ribeiro pic.twitter.com/6nJg0vqURw
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L'ancien meilleur pointeur du Canadien, ayant accumulé près de 800 points en plus de 1000 matchs dans la LNH, reste impassible, prenant de nombreuses notes pendant les témoignages et échangeant fréquemment avec ses avocats.
De l'autre côté de la salle, se trouvent les trois présumées victimes, accompagnées de leur équipe juridique, de membres de leur famille et d'amis. Ces derniers semblent avoir beaucoup de difficultés à écouter les témoignages détaillés que les femmes livrent devant la cour.
Deux des accusatrices, dont les noms ne sont pas révélés publiquement, portent des accusations d'agression sexuelle contre Ribeiro. Selon les documents de la cour consultés, l'une des accusations implique une pénétration "avec son organe sexuel", tandis que l'autre concerne une agression "avec son doigt".
La troisième présumée victime affirme avoir été victime d'attouchements "aux seins et au vagin", comme le mentionnent les mêmes documents.
Les incidents présumés se seraient déroulés aux abords du lac Cypress, à bord d'un jet-ski et d'un bateau, le 23 juin 2021. Ces événements auraient eu lieu à seulement 15 minutes de la salle d'audience où l'ancien joueur, maintenant retraité depuis sept ans, se rend chaque jour depuis le début du procès, conduisant un gros VUS noir.
Ribeiro, qui a amassé une fortune de plus de 55 millions de dollars au cours de sa carrière, était alors propriétaire d'une maison donnant sur le lac. Selon les témoignages entendus en cour, il avait l'intention de la mettre en vente. Deux des présumées victimes se seraient retrouvées là-bas ce jour-là dans le but potentiel d'examiner la propriété en vue de l'acheter.
Il a été révélé en audience que ces deux femmes avaient initialement rencontré l'ex-hockeyeur deux jours auparavant dans un restaurant de la région.
Les détails de l'affaire ont également mis en lumière une atmosphère où Ribeiro était décrit comme "un [mot vulgaire censuré] d'arrogant", selon les témoignages et les éléments présentés devant le tribunal.
Une amie des présumées victimes a relaté en cour mardi que Ribeiro s'était adressé à elles à ce moment-là. Elle a mentionné ne plus se souvenir exactement de ses paroles, mais se rappelait avoir qualifié son attitude de "censurée d'arrogante".
Le lendemain, elle aurait de nouveau croisé l'ancienne vedette des Stars de Dallas dans un autre restaurant. À ce moment-là, Ribeiro l'aurait abordée parce que son camion était garé à côté de sa voiture. Selon elle, il semblait être une personne ordinaire à ce moment-là, et aucun conflit n'aurait éclaté.
Au cours de cette rencontre, Ribeiro et elle auraient échangé leurs numéros de téléphone, selon les dires de la témoin, afin que ses deux amies puissent visiter sa maison. Par la suite, l'ex-hockeyeur lui aurait envoyé des messages textes, qui ont été présentés en cour, l'invitant à se rendre chez lui ce même jour pour prendre "un verre! Un verre!"
L'amie des présumées victimes a également révélé lors de son interrogatoire que Ribeiro aurait tenté de flirter avec l'une d'elles. Elle a mentionné qu'il aurait fait des commentaires exprimant le désir de l'embrasser, malgré le manque d'intérêt manifesté par cette dernière à l'égard de ses avances.
Dans son propre témoignage, la présumée victime a confirmé ces allégations, déclarant en cour que les messages texte de Ribeiro l'avaient rendue "inconfortable".
Le jour suivant, une dizaine de personnes se seraient réunies chez Ribeiro, parmi lesquelles se trouvaient les trois femmes qui auraient été victimes d'agression. Selon les témoignages, l'une de ces agressions présumées aurait eu lieu sur le bateau du Montréalais, où l'une des femmes aurait exprimé le souhait d'apprendre à le conduire.
Les agressions présumées auraient eu lieu alors que la victime se trouvait à la barre du bateau, avec Ribeiro assis sur le siège du conducteur. Une autre personne était également présente à bord de l'embarcation.
La victime aurait repoussé la main de Ribeiro et lui aurait crié "arrête! Arrête!" ("cut it out!"), selon les témoignages. Elle a également ajouté qu'elle aurait préféré crier plutôt que de figer, décrivant ses souvenirs de l'incident comme étant "des flashs traumatisants".
Dans son propre témoignage devant la cour, la deuxième présumée victime a expliqué qu'elle se trouvait également sur le jet-ski avec Ribeiro lorsque les gestes présumés auraient eu lieu.
La deuxième présumée victime aurait donné un coup de coude à Ribeiro en lui ordonnant d'arrêter, à quoi il aurait répondu: «Désolé, je suis f*cké». Malgré cela, il aurait continué à la toucher sans son consentement. La femme aurait alors conduit le jet-ski jusqu'à la rive, où elle aurait retrouvé sa mère à qui elle aurait expliqué la situation.
Lors de son propre interrogatoire, la mère de la femme a déclaré que sa fille était en pleurs et lui avait dit qu'elles devaient partir.
La troisième femme, également agressée sur un jet-ski, se trouvait à bord du bateau lors des premiers attouchements de l'ancien joueur. Elle a déclaré avoir entendu une amie de sa tante, qu'elle connaissait peu, demander à Ribeiro d'arrêter.
Interrogée sur pourquoi elle n'avait pas immédiatement rapporté ce qu'elle avait vu, elle a répondu qu'elle ne savait pas «comment gérer cela», expliquant qu'elle avait gardé cela pour elle. Elle a ajouté qu'elle s'était sentie «idiote» quelques heures plus tard, alors qu'elle se trouvait à l'hôpital pour des tests, comme recommandé par les forces de l'ordre.
Un enquêteur chargé du dossier, appelé à témoigner devant la cour, a déclaré qu'il était «hors de l'ordinaire» de voir trois victimes présumées porter plainte pour agression sexuelle. L'une d'entre elles a dû prendre plusieurs pauses lors de son contre-interrogatoire et a quitté la salle «en détresse» à la fin de celui-ci, selon les observations de KLTV.
Les interrogatoires de la défense se concentrent principalement sur la suppression par certaines des présumées victimes de contenus présents sur leur téléphone portable, après que les autorités policières leur aient recommandé de ne pas le faire.
Ces femmes ont expliqué que le contenu qu'elles ont supprimé était «embarrassant», mais qu'il n'avait aucun lien avec l'affaire en question.
Saga à suivre...