Cole Caufield vit un début de saison électrisant, avec 8 buts en 9 matchs, mais selon les informations d’Elliotte Friedman, cela pourrait ne pas suffire à convaincre Bill Guerin, directeur général associé à la sélection américaine.
Guerin ne serait pas le plus grand admirateur du jeune prodige du Canadien, préférant mettre sa confiance dans des joueurs plus expérimentés, comme Patrick Kane.
Une situation frustrante pour Caufield, qui devra se battre bec et ongles pour mériter sa place au sein de l’équipe américaine pour le prestigieux tournoi des 4 Nations.
Malgré ses prouesses offensives en ce début de saison, Caufield semble être relégué au second plan par Guerin et l’équipe américaine.
Friedman a expliqué que, même si Caufield a tout pour intégrer la formation, la priorité serait donnée à Patrick Kane, ancien gagnant du trophée Art Ross et joueur clé de la conquête de trois Coupes Stanley avec les Blackhawks de Chicago.
Même si clairement, en ce moment, Caufield a le dessus sur le vétéran des Red Wings.
« Patrick Kane reste la priorité », a déclaré Friedman dans son balado 32 Thoughts.
« Caufield devra maintenir sa cadence, mais c’est un défi de faire sa place avec autant de bons attaquants. »
Voilà une réalité brutale que vit Caufield : son statut de joueur de l'heure dans la LNH ne suffit pas à le protéger d’une possible mise de côté.
Même avec ses 8 buts en 9 matchs, Guerin semble privilégier l’expérience et la réputation à la jeunesse et au potentiel.
Les propos de Bill Guerin au printemps dernier laissaient déjà entrevoir un fossé grandissant entre lui et Cole Caufield, lui qui avait affirmé que l'attaquant du CH devait être plus sérieux à l'extérieur de la glace.
Les deux hommes n’ont jamais vraiment semblé être sur la même longueur d’onde. Pourtant, lorsque Guerin a demandé à Caufield de participer au Championnat du monde, ce dernier a répondu présent.
Mais il est clair que cette présence n’a pas suffi à dissiper les doutes du DG américain.
Lors d’une sortie médiatique au printemps, Bill Guerin a lancé un message subtil mais tranchant, sans jamais nommer Caufield directement.
« Si un voyage dans les Caraïbes est plus important que le Championnat du monde, vous n’êtes pas vraiment engagé », avait-il déclaré, ajoutant que la participation à des matchs significatifs était un critère crucial pour espérer faire partie de l’équipe olympique.
Bien que Guerin ait habilement évité de pointer du doigt Caufield, le message ne laissait place à aucune ambiguïté. Tous les regards se sont immédiatement tournés vers le jeune attaquant du Canadien, dont les habitudes festives ne sont un secret pour personne.
Guerin exigeait plus d’engagement et moins de distractions. L’avertissement était clair : si Caufield veut représenter son pays aux Jeux olympiques ou au prestigieux Tournoi des 4 Nations, il devra sacrifier ses soirées animées et démontrer plus de sérieux.
Ces propos ont provoqué une onde de choc dans la scène du hockey. Certains ont applaudi la franchise de Guerin, estimant qu’un message aussi dur était nécessaire pour remettre Caufield dans le droit chemin.
D’autres, en revanche, ont dénoncé la méthode, affirmant que ce genre de remarques publiques pouvait affecter le moral du joueur et l’éloigner encore davantage de l’équipe nationale.
Les commentaires de Guerin continuent de faire écho dans les couloirs du Centre Bell. Le fait qu’il ait publiquement insisté sur l’importance de l’engagement, sans jamais nommer Caufield mais en ciblant clairement son mode de vie, a ajouté de l’huile sur le feu.
Aux yeux de Guerin, Caufield doit prouver qu’il est prêt à sacrifier ses plaisirs personnels pour atteindre ses objectifs.
Comme il l’a déclaré : « Il y a des joueurs qui sont déjà assurés de leur place, mais d’autres frappent encore à la porte. »
Caufield ne fait pas encore partie de ce cercle privilégié malgré ses 8 buts en 9 matchs. Patrick Kane semble bel et bien le chouchou de Guérin.
Cette préférence pour Kane au détriment de Caufield a fait grincer des dents chez les partisans montréalais.
Pour ces jeunes, Caufield est l’étoile montante qui pourrait enfin briser le cap de 50 buts. Le voir écarté au profit d’un vétéran en perte de vitesse est serait frustrant au possible.
Les statistiques de Caufield parlent d’elles-mêmes. Avec un taux de réussite de 30,8% sur ses tirs cette saison, il est sur une trajectoire qui pourrait le mener au prestigieux plateau des 50 buts, un exploit qu’aucun joueur du CH n’a accompli depuis Stéphane Richer.
Même si ce taux d’efficacité est difficile à maintenir sur toute la saison, Caufield pourrait aisément atteindre 40 à 45 buts, un palier que ni Max Pacioretty ni Vincent Damphousse n’ont pu franchir lors de leurs meilleurs jours.
Mais l’équipe américaine, malgré l’excellente forme de Caufield, semble privilégier des joueurs établis comme Kane ou Brady Tkachuk.
Guerin et son staff pensent que Caufield n’a pas encore pleinement fait ses preuves dans des matchs d’enjeu élevé. Mais de quoi il parle? Caufield s'est rendu en finale de la Coupe Stanley alors qu'il sortait tout droit des rangs universitaires.
Mais comme l’a précisé Friedman,
« Brady Tkachuk peut se permettre une séquence de 10 matchs sans marquer, mais pas Caufield. »
Quelle injustice flagrante. Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont aussi amers que cinglants :
« Bill Guerin, qu’il reste avec ses vieilles gloires ! Patrick Kane est fini. Cole, lui, c’est l’avenir. »
« On donne des cadeaux à Kane alors que Caufield se tue sur la glace. Belle mentalité pour faire avancer le hockey ! »
« Guerin va encore regretter cette décision. Caufield va marquer 50 buts et ils vont s’en mordre les doigts. »
Même des partisans américains commencent à critiquer la gestion de Bill Guerin :
« Comment tu peux mettre en priorité un Kane vieillissant au-dessus de Caufield qui est en feu ? Ridicule ! »
Dans cette bataille pour faire sa place au sein de l’équipe américaine, Caufield devra redoubler d’efforts. Son statut de jeune joueur ne lui donne pas le luxe d’un relâchement, contrairement à des vétérans comme Tkachuk ou Kane.
Il devra continuer à marquer, match après match, pour prouver qu’il est indispensable.
Le seul espoir est que Guérin recherche un spécialiste en avantage numérique comme 13e attaquant et son instinct de marqueur sera son meilleur argument pour convaincre Guerin de revoir sa position.
Mais pour l’instant, le jeune prodige devra se battre contre le poids des vieilles gloires et prouver, une fois encore, que l’avenir du hockey passe par lui et non par le passé glorieux d’une génération précédente.
Il faudrait envoyer un mémo à Guérin comme quoi nous sommes rendus en 2024. La LNH appartient aux jeunes.
Le hockey international aussi.