Le ciel s'écroule sur la tête de Joshua Roy.
Le Québécois frappe un mur, lui qui commence sérieusement à avoir des sueurs froides à l’idée que son rêve de jouer aux côtés de Kirby Dach et Patrik Laine pourrait ne jamais se concrétiser.
Alors qu’il espérait se voir attribuer un poste sur un trio de premier plan avec ces deux poids lourds de la LNH, tous les signes pointent désormais vers une réalité bien différente.
Il priait pour que Newhook soit relégué au centre du troisième trio, afin de pouvoir faire sa place auprès des vedettes. Mais la perspective d'une autre configuration semble se préciser.
Newhook, confiant et fort de sa saison de 34 points en 55 matchs malgré une entorse à la cheville subie en novembre dernier, est presque intouchable dans les décisions de composition d'équipe.
Il s'est récemment adressé aux médias montréalais, évoquant la possibilité de partager un trio avec Laine et Dach.
Avec sa vitesse et sa polyvalence, il se voit comme un complément naturel pour ces deux imposants attaquants.
« Ma vitesse pourrait être complémentaire pour deux joueurs au gabarit plus imposant comme Laine et Kirby Dach », a déclaré Newhook. (crédit: Radio-Canada)
« Nous sommes trois joueurs capables de créer des jeux, de marquer ou de protéger la rondelle. Mais je ne veux pas trop m’avancer tant que les trios ne sont pas confirmés. »
L’ajout de Patrik Laine, reconnu pour ses 44 buts en une saison avec les Jets de Winnipeg, est un renfort de poids pour les premiers trios du Tricolore.
Newhook n’a aucun doute que Laine trouvera rapidement sa place au sein du groupe, tout comme il espère s’imposer aux côtés de lui et de Dach.
Selon ce qui circule au Centre Bell, tout indique que Newhook va entamer le camp d'entraînement sur le trio de Dach et Laine.
Pour Joshua Roy, qui aspirait à profiter de cette nouvelle dynamique offensive pour se démarquer, la situation devient délicate.
L’arrivée de Laine et le retour en pleine forme de Kirby Dach après une saison gâchée par une blessure au genou changent la donne.
Alex Newhook, qui entame sa quatrième saison complète dans la LNH, est déterminé à prouver qu'il peut être un joueur clé pour l’équipe. Cela laisse peu de place à Roy pour s’imposer parmi les meilleurs...et surtout, parmi le top 6...
Alors que la saison approche à grands pas, avec le tournoi de golf traditionnel du Canadien suivi des tests physiques et de l’ouverture du camp d’entraînement, Roy devra redoubler d'efforts pour se faire une place au soleil.
La compétition est féroce, et Alex Newhook semble déjà avoir pris une longueur d’avance, renforçant ainsi les inquiétudes de Joshua Roy.
Stéphane Julien, ancien entraîneur de Joshua Roy au Phoenix de Sherbrooke et maintenant adjoint avec le club-école des Red Wings, espère désormais que son ancien protégé aura gagné en maturité à l’aube de sa carrière professionnelle.
Bien que Julien ait été l'un des témoins privilégiés de la montée en puissance de Roy en tant que joueur étoile dans la LHJMQ, il garde en mémoire que la jeune vedette avait aussi un penchant pour la fête.
Maintenant que Roy a fait ses débuts dans la LNH avec le Canadien de Montréal, Julien espère que la transition vers un niveau d'exigence supérieur viendra avec une prise de conscience sur l'importance de l'équilibre entre vie sociale et engagement sportif.
Alors qu’on aurait pu penser que Stéphane Julien, devenu entraîneur adjoint des Griffins de Grand Rapids dans la Ligue américaine de hockey, croiserait à nouveau la route de Roy, ce dernier a rapidement sauté de la Ligue américaine à la LNH avant de subir une blessure, coupant court à leur éventuelle confrontation.
À Sherbrooke, Julien a observé de près la montée en flèche de son joueur, mais il est conscient que ce passage au professionnalisme requiert plus qu’un simple talent sur la glace.
« Joshua a toujours été un gamer, un joueur capable de performer sous pression. Il a marqué des points partout où il est allé. Mais la gestion de sa carrière va bien au-delà des performances sur la glace. Il devra prouver qu’il peut jongler avec la pression et la tentation des distractions hors-glace », a-t-il déclaré au journal, Le Soleil.
En effet, à Montréal, la réputation de Roy a pris une tournure particulière alors que des rumeurs de sorties nocturnes régulières ont commencé à circuler.
Certains journalistes, comme Renaud Lavoie, ont même pointé du doigt le besoin pour Roy de mûrir en dehors de la patinoire, tandis que d’autres, comme Martin McGuire, ont craint qu’il ne devienne un "flop" en raison de son mode de vie festif.
Pourtant, malgré ces préoccupations, Roy a prouvé qu'il pouvait concilier son goût pour la fête avec sa carrière professionnelle.
Lorsqu’il a été rappelé par le Canadien, il a su maintenir un haut niveau de performance, démontrant qu’il pouvait s’épanouir dans la LNH sans que ses activités nocturnes n’affectent son jeu.
Ses exploits à Sherbrooke, tant sur la glace que dans les bars de la ville, lui ont valu une réputation de "force de la nature" capable de tenir un rythme effréné dans les deux sphères.
La sphère sportive...et la sphère du party...
Stéphane Julien, bien que fier du chemin parcouru par Roy, espère maintenant que cette prochaine étape sera marquée par une plus grande discipline.
"Joshua a une chance en or. Il doit saisir cette opportunité et montrer qu'il peut être un joueur d'impact à long terme dans la LNH. J’espère qu’il sera capable de maintenir le cap, tant sur la glace qu’en dehors."
Le défi pour Joshua Roy sera donc de faire taire les critiques sur son manque de maturité tout en continuant à s’épanouir dans la LNH.
L'équilibre entre plaisir et professionnalisme sera essentiel pour ce jeune joueur à l'immense talent.
En attendant, il peut oublier son rêve de jouer avec Dach et Laine. Alex Newhook lui a coupé l'herbe sous le pied.