Le ciel s’ouvre pour Jakub Dobes : Cayden Primeau face à ses démons

Le ciel s’ouvre pour Jakub Dobes : Cayden Primeau face à ses démons

Par André Soueidan le 2024-12-28

Jakub Dobes, 23 ans, débarque dans la LNH comme un héros de conte de fées, pendant que Cayden Primeau, lui, doit probablement chercher un punching bag quelque part dans le vestiaire du Rocket.

Parce que, soyons honnêtes, ce qui s’est passé samedi en Floride, c’est exactement ce que Primeau rêvait de faire depuis des années.

Mais voilà, c’est Dobes qui signe un jeu blanc magistral à son premier match dans la LNH, pendant que Primeau, encore une fois, reste coincé dans l’ombre.

Dobes a tout fait parfaitement. 34 arrêts. Pas un seul moment où il a semblé perdu ou débordé. Des arrêts clés sur Lundell et Bennett.

Bref, une performance digne d’un vétéran. Pendant ce temps, Primeau doit se demander ce qu’il lui manque. Est-ce la chance ? Le timing ? Ou juste ce petit quelque chose qui fait qu’un gardien s’impose dès qu’on lui donne une opportunité ?

Parce que Dobes a eu exactement ce que Primeau attendait depuis des années : une vraie chance. Et il l’a saisie à deux mains.

La situation est presque cruelle quand on y pense. Primeau, repêché en 2017, est censé être le gardien du futur des Canadiens.

Celui qu’on développe patiemment, qu’on prépare pour ce genre de moment. Mais les opportunités, pour lui, ont été rares, et quand elles se sont présentées, elles n’ont jamais donné lieu à des moments magiques comme celui de Dobes.

Primeau a eu des performances correctes, quelques bons matchs ici et là, mais rien qui fasse dire : “Ce gars-là est prêt pour être un numéro deux dans la LNH.”

Dobes, lui, n’a eu besoin que d’un seul match pour créer ce genre de buzz.

Et parlons un peu de mentalité, parce que c’est là où tout devient intéressant. Après le match, Dobes était calme, posé, presque gêné de toute l’attention.

Il a rendu hommage à ses coéquipiers, à son entraîneur des gardiens à Laval, Marco Marciano, et même à sa mère, présente dans les gradins.

Tout ce qu’il a dit respirait la maturité et l’humilité : “C’était une grande journée, mais demain, retour au travail.”

Le gars comprend déjà que la LNH, ce n’est pas juste un moment magique, c’est une montagne à gravir, un jour à la fois.

Primeau, de son côté, doit se débattre avec ses propres démons. Voir Dobes réussir là où il n’a pas encore brillé doit être un coup dur.

Parce que ce n’est pas seulement une question de performance. C’est une question de perception. Chaque arrêt de Dobes, chaque sourire confiant après une séquence clé, c’est un rappel que la hiérarchie des gardiens chez les Canadiens est en train de changer.

Cependant, le vrai défi pour Jakub Dobes commence maintenant. Briller lors d’un premier match, porté par l’adrénaline et le soutien supplémentaire des coéquipiers conscients de l’occasion, c’est une belle histoire.

Mais dans la LNH, un match ne fait pas une carrière. Le véritable test sera de prouver qu’il peut reproduire cette performance sur une base régulière, sans le contexte unique d’un premier départ qui attire toujours un peu plus d’efforts collectifs.

Dobes devra montrer qu’il peut gérer la pression, s’adapter aux ajustements des adversaires et performer même lorsque l’effet de nouveauté s’estompe.

C’est là que se trouve la différence entre un coup d’éclat et un avenir solide dans la grande ligue.

Les Canadiens ont vu un bel aperçu de son potentiel, mais la question qui demeure est simple : Jakub Dobes peut-il être ce gardien constant et fiable sur qui l’équipe peut bâtir son futur ?

À suivre