Chantal Machabée est non seulement une figure légendaire du journalisme sportif féminin au Québec, mais elle est maintenant l'une des femmes les plus puissantes du Québec en tant que vice-présidente des communications du Canadien de Montréal.
Elle vient de lancer un cri du cœur qui résonne fort dans le monde du sport.
Le parcours de Chantal Machabée n’a pas été sans embûches. Lorsqu'elle a commencé à suivre les activités du Canadien de Montréal, les insultes et menaces ont afflué, en particulier sur les réseaux sociaux.
Malgré cela, elle n'a jamais faibli.
« Ils ne m’auront pas, j’aime trop ça, ce n’est pas vrai que je vais me décourager. J’ai travaillé trop fort pour me rendre où je suis, je ne vais pas abandonner », affirme-t-elle avec détermination.
Sa persévérance a finalement payé, et les critiques se sont faites plus rares. Lorsqu'elle a accepté l'offre du Canadien, son plus jeune fils s'est inquiété de la réaction du public, mais il a été agréablement surpris par la vague d'amour et de reconnaissance qui a suivi.
Grande fan de tennis, Machabée voit dans ce sport un exemple d’équité à suivre. Les bourses des Grands Chelems sont désormais équitables, et les deux styles de jeu sont appréciés.
Pour elle, c’est un signe que le sport féminin est en train de gagner la même popularité que le sport masculin, un progrès qu'elle trouve merveilleux.
Toutefois, cette reconnaissance n'est pas venue sans épreuves. Chantal Machabée a également été la cible de critiques cinglantes, notamment de la part de Réjean Tremblay.
Lors d’un événement en janvier dernier, il avait remis en question son intégrité et sa transparence, l'accusant de censure dans son rôle au sein du Canadien de Montréal.
Ces accusations avaient créé une onde de choc dans le milieu journalistique, ébranlant la réputation de Machabée.
Cependant, avec le temps, les tensions se sont apaisées, et Tremblay a reconnu la valeur du travail de Chantal, vantant sa passion et son excellence.
Aujourd'hui, alors que Machabée s'apprête à recevoir la médaille d’honneur de l’Assemblée Nationale du Québec, son combat pour l'équité et son engagement pour le sport sont plus que jamais salués.
Chantal Machabée continue d'inspirer, non seulement par sa carrière remarquable, mais aussi par son combat incessant pour l'équité et la reconnaissance des femmes dans le sport.
Son parcours est une source d'inspiration pour les jeunes générations, un rappel que la persévérance et la passion peuvent triompher des préjugés et des obstacles.
Chantal Machabée, pour devenir cette pionnière, a dû traverser des tempêtes que peu auraient pu supporter. En plus des nombreux défis professionnels, elle a été la cible de rumeurs infondées et de menaces de mort qui auraient pu briser n’importe qui.
Machabée a été confrontée à une vague d’hostilité sans précédent dans sa carrière.
Sur les réseaux sociaux, où l’anonymat nourrit souvent la lâcheté, elle a été bombardée d'insultes violentes et de menaces de mort.
Ces attaques n’étaient pas seulement le reflet de la misogynie persistante dans le sport, mais aussi une tentative de l’intimider et de la forcer à quitter une position qui dérangeait certains.
Elle a reçu des messages d'une violence inouïe, des propos qui auraient dissuadé la plupart des gens de poursuivre leur carrière sous de telles conditions. Et qui a fait très mal à sa famille.
«Mes gars n’ont pas trouvé ça drôle. Ils ont voulu péter des gueules des fois» (crédit: Journal de Montréal)
Ces menaces, loin de la décourager, ont renforcé sa détermination. Consciente du chemin parcouru et du travail qu’il lui restait à accomplir, Machabée a choisi de rester debout face à la tempête.
Cette détermination a été une source d'inspiration non seulement pour les femmes, mais aussi pour tous ceux qui aspirent à briser les barrières dans des milieux dominés par des préjugés.
Les rumeurs concernant sa vie amoureuse ont également ajouté un fardeau à son quotidien. La plus notable est peut-être celle qui l'a liée à l'acteur Marc-André Grondin.
À une époque, la rumeur voulait que Machabée, alors déjà une figure médiatique influente, entretenait une liaison avec le jeune acteur.
L’histoire, largement répandue, affirmait que Grondin et Machabée étaient ensemble, un récit qui aurait pu enflammer les discussions autour des tables à dîner et dans les médias à potins.
Cependant, comme l’a révélé Grondin lui-même, cette prétendue relation n’a jamais existé.
« Je ne l'avais jamais rencontré de ma vie », a-t-il avoué, rappelant avec humour que deux personnes lui avaient posé la question la même semaine.
Pour Grondin, l’idée qu’on puisse le croire impliqué avec une icône comme Chantal Machabée était certes flatteuse, mais totalement dénuée de vérité.
La rumeur, loin de la vexer, semble avoir amusé Machabée, qui a souvent fait preuve d'un sens de l'humour désarmant face aux ragots.
Les rumeurs sur ses prétendues liaisons ne se sont pas arrêtées là. Que ce soit une relation inventée avec le défenseur du CH Sheldon Souray ou encore avec le journaliste Alain Chantelois, Chantal a toujours fait face à ces histoires avec dignité.
« Si on s'arrête à ça, on n'avance pas », disait-elle, montrant une fois de plus sa capacité à passer outre les bruits de fond et à se concentrer sur l'essentiel : son travail et sa passion pour le sport.
Ces rumeurs et ces attaques, qu'elles soient sur sa vie personnelle ou professionnelle, n'ont jamais entaché l'image de Chantal Machabée.
Bien au contraire, elles ont souvent renforcé son statut de "crush du Québec", une figure admirée pour son charisme, sa beauté intemporelle, mais surtout pour sa force inébranlable dans un milieu où les femmes doivent encore prouver leur légitimité.
Chantal Machabée continue de représenter une icône indomptable du sport et du journalisme, une femme qui inspire et qui reste fidèle à elle-même, peu importe les tempêtes qu’elle doit affronter.
« Tu n’as pas d’affaire là. » « Tu voles la job d’un homme. » « As-tu une idée de ce qu’est un hors-jeu? »
Ces commentaires sexistes, elle les a entendus à maintes reprises au cours de sa carrière. Même après près de 40 ans d'expérience, Machabée estime qu'il est encore nécessaire de se battre pour l'équité dans le sport.
Invitée à l’Omnium Banque Nationale lors de la journée dédiée à l’équité, Machabée a exprimé combien cette cause lui tenait à cœur, même en 2024.
« Ça s’est amélioré beaucoup, mais il y a encore du travail à faire" assure la vice-présidente, communications hockey du Canadien au Journal de Montréal.
"Il ne faut pas abandonner, il faut encourager nos jeunes filles à foncer. Tout est possible, il ne faut pas s’arrêter aux commentaires désobligeants. La misogynie est encore très présente. »
L'ancienne journaliste sportive souligne qu'il y a désormais des « hommes extraordinaires qui sont là pour nous défendre. » Selon elle, l’équité, ce n’est pas du féminisme, c’est simplement d'avoir les mêmes possibilités que les hommes.
Machabée souhaite aujourd'hui pouvoir dire à sa petite-fille Emma qu’elle peut travailler dans n’importe quel domaine, y compris dans le sport, sans être limitée par son genre.
"Quand j'ai eu mes garçons il y a 28 et 30 ans, il n’y avait pas de congé de maternité. J'ai profité de deux ou trois mois de repos, parce qu’on «n’avait pas le choix, on n’avait pas de compensation».
«J’allaitais encore quand je suis retournée travailler. Ce n’était pas évident."
30 ans plus tard, elle est devenu l'une des femmes les plus puissantes du Québec. Dans tous les sens du terme. Sa vie...son parcours...son témoignage...nous a donné des frissons dans le dos....