Michael Pezzetta a envoyé un message vibrant à Martin St-Louis et au vestiaire du Canadien hier soir :
« Je suis encore là. »
Dans un match où peu d’éléments se sont démarqués, Pezzetta a réussi à tirer son épingle du jeu en inscrivant deux buts et en étant la première étoile de la soirée.
Pour beaucoup, cette performance était inattendue, mais elle représente tout ce que Pezzetta a toujours voulu prouver : il n'est pas prêt à céder sa place sans se battre, malgré les obstacles et les doutes qui planent au-dessus de lui.
Ses deux buts, marqués dans un match qui n’a pas brillé par son intensité, sont un cri du cœur, un appel à ses coéquipiers, à ses entraîneurs, mais aussi à lui-même : Michael Pezzetta refuse de disparaître dans l’anonymat.
« Tu regardes les jeunes jouer depuis le début du camp et tu sais qu’ils s’en viennent. Ça m’oblige à être au sommet de ma forme », a déclaré Pezzetta après la rencontre.
Hier soir, il a prouvé qu’il pouvait encore apporter quelque chose, même s'il est conscient que sa marge de manœuvre est mince.
Cependant, malgré ce moment de gloire, la réalité pour Pezzetta reste difficile. Le retour de Kirby Dach et l’ajout de Patrik Laine, sans oublier Oliver Kapanen qui est en train de cimenter sa place, congestionnent encore davantage une attaque déjà remplie de jeunes talents alors que Pezzetta ne sera jamais plus qu'un "petit goon".
Pezzetta, souvent cantonné au quatrième trio, se retrouve en concurrence directe avec des joueurs plus talentueux et techniques.
Son style de jeu physique, certes respecté, devient de moins en moins compatible avec l’identité que Martin St-Louis tente de construire pour cette équipe en pleine reconstruction.
Il est impossible d'ignorer ses lacunes. Pezzetta, malgré sa combativité, n’a jamais été reconnu pour sa finesse technique.
Sa présence sur la glace est souvent marquée par un manque de vision de jeu et une capacité limitée à créer des opportunités offensives constantes.
Son énergie contagieuse et sa volonté de tout donner ne suffisent plus à justifier sa place dans l’alignement alors que le Canadien cherche à développer un jeu plus rapide et plus précis.
Le malaise autour de Pezzetta est d’autant plus palpable que son contrat de 812 500 $ par saison, encore valide pour un an, devient risqué pour un joueur qui ne pourrait trouver aucune équipe l'été prochain.
À seulement 25 ans, Pezzetta voit son rêve de la LNH s’effriter sous le poids de la compétition accrue et des attentes toujours plus élevées.
Mais ce n'est pas seulement sur le plan sportif que l’avenir de Pezzetta est incertain. Les risques qu’il prend sur la glace à chaque combat sont devenus une source d’inquiétude majeure, tant pour ses proches que pour l’équipe.
Les multiples coups reçus à la tête au fil des saisons, notamment lors de combats violents, commencent à poser de sérieuses questions sur sa santé à long terme.
Sa cuisante défaite contre Ryan Reaves en fin de saison dernière a laissé des traces, non seulement physiquement, mais aussi mentalement.
Les risques de commotions cérébrales et de maladies neurodégénératives comme la CTE sont bien réels pour un joueur comme lui, dont le style de jeu expose constamment son corps à des traumatismes.
Sa famille, tout comme ses proches, commence à s’inquiéter. Ils craignent que Michael continue de jouer malgré les risques pour sa santé, à l’image d’autres athlètes qui ont poussé leur corps au-delà de ses limites, comme Brett Favre, atteint de la maladie de Parkinson après des années de coups à la tête dans la NFL.
Pour Pezzetta, chaque combat est un rappel que sa carrière pourrait se terminer de manière tragique s'il ne prend pas les précautions nécessaires.
Malgré cela, Pezzetta, dans son message au vestiaire et à sa famille, semble prêt à continuer de se battre, coûte que coûte.
Peu importe les coups sur la tête et les risques à long terme, il va continuer à se battre ». Mais cette volonté de tout donner pourrait bien lui coûter plus qu’une place dans l’équipe : elle pourrait mettre en péril sa santé à long terme, et c'est ce que ses proches craignent le plus.
Au-delà du respect que Pezzetta inspire pour sa bravoure et son dévouement, il est de plus en plus évident qu’il devra prendre des décisions difficiles pour l’avenir.
Peut-être que ses deux buts d’hier ne suffiront pas à renverser la vapeur dans un alignement surchargé et compétitif, mais ils resteront le symbole de ce joueur qui, contre vents et marées, refuse de baisser les bras.
Pour Pezzetta, le plus grand défi à venir ne sera pas de prouver qu’il peut encore jouer, mais de décider quand il est temps de protéger sa santé et de penser à son avenir après le hockey.
Cependant, malgré l’éclat éphémère de ses deux buts, la réalité va rattraper Michael Pezzetta. Le vestiaire du Canadien, bien que rempli de respect pour lui, commence à comprendre que son temps dans l’uniforme tricolore tire à sa fin.
La compétition est féroce. L’espace pour un joueur comme Pezzetta se réduit inévitablement. Le Canadien se transforme, et dans cette équipe qui vise à se reconstruire, chaque place compte.
Malgré toute son ardeur et sa volonté de tout donner sur la glace, Pezzetta peine à suivre. Sa présence physique, autrefois un atout, devient secondaire dans une LNH de plus en plus rapide et technique.
Les jeunes comme Joshua Roy, Olivier Kapanen et Owen Beck se font de plus en plus pressants, prouvant qu'ils peuvent non seulement se battre pour une place, mais également contribuer de manière complète et efficace.
Pour un joueur comme Pezzetta, dont la force brute et l’engagement sans limite étaient autrefois suffisants, il devient de plus en plus difficile de justifier sa présence sur la glace.
Et pourtant, c’est là que réside tout le drame. Pezzetta ne joue pas seulement pour garder sa place; il joue pour prouver à ses coéquipiers, à ses entraîneurs et à lui-même qu’il appartient toujours à cette ligue.
Chaque présence sur la glace, chaque mise en échec, chaque coup encaissé est une déclaration :
« Je suis encore là. » Mais à quel prix ? Ses combats répétés, ses coups à la tête qui s’accumulent, ne sont pas sans conséquences.
Chaque fois qu’il enfile ses gants pour défendre l’équipe, Pezzetta joue avec sa propre santé, mettant en jeu non seulement sa carrière, mais sa vie après le hockey.
Son entourage le sait, et l'inquiétude grandit. Le spectre de maladies comme l’encéphalopathie traumatique chronique (CTE) hante chaque joueur de son calibre.
Pezzetta le comprend, mais il choisit de continuer, poussé par cette volonté de fer qui l’a toujours défini. Ses proches, eux, espèrent qu’il ne franchira pas le point de non-retour.
Ils le voient accumuler les blessures, les contusions, et se demandent combien de temps encore il pourra encaisser sans en subir les lourdes conséquences.
Mais pour Pezzetta, il n’est pas question de se retirer tant qu’il n’aura pas tout donné.
Alors, comment conclure cette histoire ? Comment dire adieu à un joueur qui, malgré tout, refuse de baisser les bras ?
Michael Pezzetta a construit sa carrière sur son courage, sa ténacité, et sa loyauté envers ses coéquipiers. Mais aujourd'hui, alors que la fin de sa carrière semble inévitable, c’est son propre avenir qui est en jeu.
Le message qu’il envoie avec ses deux buts est fort, mais cela ne change pas que Pezzetta risque de tout perdre, y compris sa santé.
Dans ce vestiaire où il a gagné le respect de tous, Pezzetta est un homme en mission. Mais cette mission, hélas, semble se terminer.
L’émotion qui se dégage de sa situation est celle d’un homme qui se bat contre le temps, contre les probabilités, contre la réalité.
Mais parfois, même le cœur le plus vaillant doit savoir quand il est temps de déposer les armes. Peut-être que pour Michael Pezzetta, ce moment approche.
Et quand ce jour viendra, il pourra partir avec la tête haute, sachant qu’il a tout donné, qu’il a toujours été là, fidèle à lui-même, jusqu’à la toute fin.