Le pire ennemi de Carey Price pour le retrait de son chandail: Jacques Lemaire

Le pire ennemi de Carey Price pour le retrait de son chandail: Jacques Lemaire

Par David Garel le 2024-08-16

Le débat autour du retrait du chandail de Carey Price prend une nouvelle tournure, et son adversaire le plus redoutable dans ce dossier n’est autre que Jacques Lemaire.

Selon une discussion menée par Mario Langlois et Kevin Dupont sur les ondes du 98,5 FM, diffusée le 15 août 2024, le choix de retirer le numéro 31 de Price ou le numéro 25 de Lemaire en premier est au cœur d’un véritable débat de générations.

Carey Price, souvent décrit comme l’un des meilleurs gardiens de sa génération, a laissé une empreinte infinie sur l’histoire moderne du Canadien de Montréal.

Cependant, malgré son statut d’icône pour une nouvelle génération de fans, son dossier est loin d’être scellé. D’un autre côté, Jacques Lemaire, joueur clé des glorieuses années 1970 et multiple vainqueur de la Coupe Stanley, représente l’héritage d’une époque où le Canadien dominait la LNH.

Ce duel entre le passé et le présent divise profondément les amateurs de hockey. Pour certains, le mérite de Lemaire est indéniable.

Il incarne une époque où gagner la Coupe Stanley était presque une tradition annuelle pour le Canadien. Le retrait de son numéro 25 serait une reconnaissance tardive, mais justifiée, de ses contributions exceptionnelles sur la glace.

Cependant, pour d’autres, dont les partisans fervents de Carey Price, il est temps de tourner la page et d’honorer une nouvelle génération de héros du Canadien.

Ils soutiennent que Price, avec son palmarès impressionnant, même sans Coupe Stanley, mérite de voir son numéro 31 flotter au plafond du Centre Bell, aux côtés des autres légendes de l’équipe.

Mario Langlois, animateur de l’émission Les amateurs de sports, a ainsi enflammé ce débat générationnel en posant la question :

"Qui doit être honoré en premier, Lemaire ou Price ?". Ce dilemme met en lumière non seulement les mérites respectifs des deux joueurs, mais aussi la manière dont les partisans du Canadien de Montréal perçoivent l’héritage du club.

Est-ce que le passé glorieux doit continuer à dominer les décisions d’aujourd’hui, ou est-ce que les exploits plus récents, bien que différents, méritent également d’être célébrés...malgré le fait que Price n'a gagné aucune Coupe Stanley.

Le 98,5 FM a ainsi confirmé que ce débat est loin d’être clos. Chaque camp a ses arguments, et il semble que la décision finale, lorsqu’elle sera prise, laissera inévitablement une partie des fans insatisfaite.

Jacques Lemaire, par son statut de légende des années dorées, pourrait bien être l’obstacle le plus redoutable sur la route de Carey Price vers l’immortalité au Centre Bell.

L’affrontement symbolique entre ces deux figures du Canadien crée un débalancement entre le passé et le futur, rendant cette décision aussi complexe que significative pour l’avenir du club.

Mais attention. Pour plusieurs partisans, Lemaire traîne une ombre au tableau qui ne saurait être ignorée : son rôle controversé dans la carrière de Guy Lafleur.

Beaucoup n’ont toujours pas pardonné à Lemaire d’avoir, selon eux, maltraité la légende vivante du Canadien lors de ses années comme entraîneur-chef.

Certains estiment que Lemaire a contribué à la retraite prématurée de Lafleur en 1985, par une gestion trop stricte et un manque de reconnaissance envers un joueur qui avait tant donné au club.

Ce ressentiment persiste encore aujourd’hui chez une frange importante de la base de fans, qui voit en Lemaire une figure froide et intransigeante.

Ce passé trouble complique encore davantage le débat. Pour ces fans, retirer le numéro 25 de Lemaire avant d’honorer le 31 de Price serait une sorte d’injustice historique, un oubli des torts causés à l’un des plus grands joueurs que le Canadien ait jamais connus.

Ils craignent que cela envoie un message contradictoire sur les valeurs du club, en priorisant un joueur associé à un traitement sévère, pour ne pas dire horrible, de l'une des plus grandes légendes du club.

On les comprend à cent pour cent...