Alors que les rumeurs s'intensifient autour d'un possible échange de Patrik Laine, les noms de trois équipes reviennent régulièrement : le Wild de Minnesota, les Sabres de Buffalo et les Canadiens de Montréal.
Cependant, selon des sources de The Athletic, relayés par celles de TSN, le Wild semble être en tête de cette course pour acquérir l'attaquant finlandais, qui a officiellement demandé un échange aux Blue Jackets de Columbus.
Bill Guérin, le directeur général du Wild, n'a pas perdu de temps et a déjà programmé un entretien téléphonique avec Laine pour discuter de son intérêt à jouer au Minnesota et de sa santé mentale.
Cette démarche proactive place Guérin en bonne position, contrastant avec la situation de Kent Hughes, le DG des Canadiens, qui n'aurait pas encore sécurisé de rendez-vous similaire.
Le Wild du Minnesota est actuellement vu comme le favori pour accueillir Laine, mais l'équipe devra relever un défi de taille : libérer de l'espace sous le plafond salarial.
Avec seulement 1,531 million de dollars disponibles, le Wild devra faire preuve de créativité pour intégrer le contrat de Laine, qui compte encore deux ans avec une valeur annuelle moyenne de 8,7 millions de dollars.
Comme l'a souligné le réseau NHL Network, le Wild aurait besoin d'une star pour renforcer sa puissance offensive, un rôle que Laine pourrait parfaitement remplir.
Mais attention. La situation est complexe.
Don Waddell, directeur général des Blue Jackets, a clairement indiqué qu'il n'était pas chaude à l'idée de retenir la moitié du salaire de Laine pour faciliter un échange.
"Si je voulais retenir la moitié, j'aurais pu l'échanger depuis longtemps, mais ce n'est pas ma première option", a-t-il déclaré au Columbus Dispatch.
Même si Waddell change d'avis et retient 4,35 millions de dollars, soit la moitié exacte du salaire annuel de Laine, le Wild n'a toujours pas la place sur sa masse salariale.
Aaron Portzline, le journaliste le plus réputé de Columbus travaillant pour The Athletic, pense que l'équipe recherche un joueur établi dans la LNJ.
« Je ne pense pas qu'ils s'attendent à un attaquant de top-six, mais quelqu'un qui peut jouer chaque soir et les rendre plus compétitifs ».
Les médias du Minnesota pensent que le Wild ofrre le Québécois Frédéric Gaudreau, un joueur très intelligent qui excelle au cercle des mises aux jeu.
Après tout, Gaudreau a toujours été le chouchou de l'entraîneur des Blue Jackets, Dean Evason, qui a vécu la pluie et le beau temps avec le Québécois entre Milwaukee (club-école du Wild) et le Minnesota.
Gaudreau a une clause de non-échange modifiée, mais il a accepterait de se faire transiger à Columbus demain matin.
Reste que le salaie annuel de Gaudreau est 2,1 millions de dollars pour les quatre prochaines années. Pas assez pour faire équilibrer le salaire de Laine.
« Waddell a dit qu'il voulait faire un 'échange de hockey', mais je pense que la plupart des gens supposent qu'il prendra de l'argent en retour, soit sous la forme d'un salaire retenu, soit d'un joueur indésirable avec un contrat lourd » rajoute Portzline.
« La question qu'il doit se poser est de savoir à quel point cela pourrait devenir laid si Laine n'est pas échangé et se présente au camp."
"Quelle est la valeur pour éviter cela ? Je pense qu'il accepterait de retenir la moitié du salaire si le bon joueur revient avec la bonne durée de contrat. »
Cela signifie que le Wild devra soit trouver un moyen de libérer des fonds, soit inclure des joueurs avec des contrats indésirables pour équilibrer l'échange au niveau salarial.
Encore une fois, Kent Hughes est bien mieux placé, lui qui possède de l'espace sur sa masse, mais qui possède aussi des joueurs comme Josh Anderson ou Christian Dvorak à intégrer comme "throw-in" dans une "paquet transaction" afin d'équilibrer les salaire.
L'ajout de Laine pourrait transformer le Wild, mais comporte également des risques. Comme l'a noté l'analyste Mike Rupp pour The Athletic, Laine ne correspond pas nécessairement à l'identité de travail acharné et d'équipe soudée qui a maintenu le Minnesota compétitif.
« Le problème que j'ai avec Laine, c'est que tout dépend du type d'équipe que vous êtes. Tout ce que le Minnesota a établi en termes d'identité, c'est de travailler dur et d'avoir une mentalité de cols bleus; et ce n'est pas son style."
"Ce qui a maintenu le Minnesota compétitif, c'est que tout le monde tire dans la même direction et qu'il n'y a pas de joueurs solitaires."
"Je pense qu'il pourrait être un joueur solitaire. Cela pourrait fonctionner, mais cela pourrait aussi très mal tourner. »
Le caractère individuel de Laine pourrait soit être un ajout précieux, soit créer des tensions au sein de l'équipe.
D'un autre côté, les Canadiens de Montréal, bien que potentiellement intéressés, n'ont pas les mêmes contraintes financières et pourraient plus facilement intégrer Laine dans leur masse salariale.
Et disons que la mentalité de Martin St-Louis n'est pas spécialement celle d'un col bleu. Le coach du CH adore donner de la liberté à ses joueurs les plus offensifs.
Toutefois, avec Guérin déjà en action et un rendez-vous téléphobique prévu, le Wild semble avoir une longueur d'avance.
Pour les partisans du Wild, l'arrivée de Laine pourrait être le coup d'éclat offensif nécessaire pour passer à l'étape suivante. Après tout, ils n'ont que Kirill Kaprizov et Matt Boldy pour remplir le filet.
La situation reste en constante évolution, et avec Buffalo et Montréal toujours en lice, rien n'est encore joué.
Bill Guérin devra naviguer avec prudence sur sa masse salariale pour réaliser cette transaction complexe au niveau comptable.
À Kent Hughes de céduler son rendez-vous téléphonique le plus vite possible.