Jean-Charles Lajoie peut enfin pousser un soupir de soulagement.
Depuis des mois, il n'a cessé d'être la cible de critiques pour son salaire à TVA Sports, certains avançant qu'il empoche bien plus que 300 000 dollars par année alors que la station fait face à d'importantes difficultés financières. Cependant, la récente révélation concernant les salaires à Radio-Canada change la donne.
La Fédération canadienne des contribuables a dévoilé que la masse salariale des employés de Radio-Canada/CBC gagnant plus de 100 000 dollars par an a doublé en sept ans, passant de 59,5 millions à 119,5 millions de dollars.
En même temps, le nombre de ces employés est passé de 438 à 949. Ces augmentations salariales ont même continué durant la pandémie de COVID-19, avec une hausse de 14 % entre 2020-2021 et 13 % entre 2021-2022, coûtant 51 millions de dollars en augmentations et bonus.
Emma Iannetta, porte-parole de Radio-Canada, a précisé que ces salaires reflètent les augmentations dans le secteur des médias.
Les salaires des employés non syndiqués sont surveillés pour rester compétitifs, tandis que les employés syndiqués voient leurs salaires négociés selon les directives du Conseil du Trésor.
Ce réinvestissement massif a été promis par Justin Trudeau en 2015, suite aux coupures sous le gouvernement Harper.
En 2016, Trudeau a confirmé un réinvestissement de 675 millions de dollars sur cinq ans pour moderniser et revitaliser Radio-Canada, soutenant également le milieu culturel du pays.
Cette situation contraste fortement avec celle des médias privés, tels que Québecor, Bell Media et Postmedia, qui ont subi d'importantes pertes et de nombreuses suppressions d'emplois.
Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a dénoncé la concurrence déloyale de Radio-Canada, qui reçoit des fonds publics tout en restant active sur le marché publicitaire et en proposant des services payants comme TOU.TV.
Les conservateurs, menés par Pierre Poilievre, ont toujours critiqué le financement de Radio-Canada, promettant de réduire son budget et accusant l'institution d'être biaisée en faveur du gouvernement Trudeau.
Pour Jean-Charles Lajoie, ces révélations sont une aubaine. Alors que l'attention se tourne vers les salaires élevés et les augmentations à Radio-Canada, il peut espérer un répit des critiques incessantes sur son propre salaire à TVA Sports.
Il faut quand même se questionner sur les défis et les inégalités dans le secteur des médias, tout en soulignant l'importance de discussions équilibrées sur le financement et la gestion des fonds publics dans les institutions médiatiques.
Bien que le salaire de Jean-Charles Lajoie à TVA Sports puisse sembler élevé et ne pas faire de sens au sein d'une entreprise qui croule sous les dettes, il est important de comprendre que ce ne sont pas les taxes et les impôts des citoyens qui le financent.
TVA Sports, en tant qu'entreprise privée, génère ses revenus (ou plutôt ses pertes) principalement par le biais de la publicité et des abonnements, et ses dépenses, y compris les salaires, sont couvertes par ces sources de revenus.
Bref, les employés de TVA Sports qui perçoivent un salaire de crève-faim peuvent être fâchés du revenu exagéré de Lajoie, surtout que son show n'attire personne, mais le public n'a pas le droit de s'indigner, puisqu'il ne s'agit pas de notre argent.
En revanche, les salaires à Radio-Canada sont financés en grande partie par l'argent des contribuables. Les récentes révélations montrent une augmentation substantielle de la masse salariale des employés de Radio-Canada gagnant plus de 100 000 dollars par an, ce qui soulève des questions sur l'utilisation efficace des fonds publics.
Cette distinction est cruciale, car elle touche directement aux préoccupations des citoyens sur la manière dont leurs impôts sont dépensés.
Bref, même si des critiques peuvent être faites concernant les salaires dans les médias privés, la situation à Radio-Canada est plus préoccupante pour les contribuables, car elle implique une gestion responsable des fonds publics.
Jean-Charles Lajoie peut respirer. On va le laisser tranquille...lui et son portefeuille...