Le salaire de Kent Hughes dévoilé au grand jour: une honte sans précédent

Le salaire de Kent Hughes dévoilé au grand jour: une honte sans précédent

Par David Garel le 2025-01-18

À Montréal, une véritable onde de choc vient de secouer les amateurs de hockey.

Selon le site réputé FrontOfficeSports.com, Kent Hughes, directeur général du Canadien de Montréal, ne figure même pas parmi les 15 DG les mieux rémunérés de la LNH.

Pire encore, son salaire annuel serait inférieur à 1,7 million de dollars. Un chiffre qui étonne lorsqu’on considère son rôle central dans la reconstruction de l’équipe et les défis qu’il relève depuis son arrivée.

Julien BriseBois (Tampa Bay Lightning) : 3,5 millions de dollars par année.

Jim Nill (Dallas Stars) : 3,2 millions de dollars par année.

Lou Lamoriello (New York Islanders) : 3,0 millions de dollars par année.

Doug Armstrong (St. Louis Blues) : 3,0 millions de dollars par année.

Don Sweeney (Boston Bruins) : 2,9 millions de dollars par année.

Kyle Dubas (Pittsburgh Penguins) : 2,8 millions de dollars par année.

Don Waddell (Columbus Blue Jackets) : 2,7 millions de dollars par année.

Kelly McCrimmon (Vegas Golden Knights) : 2,4 millions de dollars par année.

Rob Blake (Los Angeles Kings) : 2,3 millions de dollars par année.

Bill Guerin (Minnesota Wild) : 2,2 millions de dollars par année.

Bill Zito (Florida Panthers) : 2,1 millions de dollars par année.

Danny Brière (Philadelphia Flyers) : 2,0 millions de dollars par année.

Tom Fitzgerald (New Jersey Devils) : 1,9 million de dollars par année.

Steve Yzerman (Detroit Red Wings) : 1,8 million de dollars par année.

Barry Trotz (Nashville Predators) : 1,7 million de dollars par année.

Cette révélation est d’autant plus choquante lorsqu’on la compare aux revenus de ses collègues incompétents.

Julien BriseBois, qui perçoit 3,5 millions de dollars annuellement à Tampa Bay, est un génie et mérite ce salaire, mais le pire DG de la LNH, Lou Lamoriello (3 M$), est surpayé comme jamais.

À noter que Kyle Dubas empoche 2,8 millions de dollars par année pour son poste de DG, mais si on compte son salaire de président, son contrat total est évalué à 40 millions de dollars étalés sur 7 ans. 

On parle d'un homme qui a détruit les chances de Sidney Crosby d'être compétitif à Pittsburgh pour ses dernières années.

Même Daniel Brière des Flyers (2 M$), lui aussi un jeune DG tout nouveau, surpasse largement Hughes en termes de rémunération.

Ce déséquilibre est encore plus criant au sein même de l’organisation du Canadien.

Martin St-Louis, l’entraîneur-chef, touche 2,9 millions cette saison et verra son salaire grimper à près de 5 millions dès la prochaine. Jeff Gorton, vice-président des opérations hockey, gagne quant à lui au moins 5 millions de dollars annuellement.

Pourquoi alors le DG du CH, souvent qualifié comme l’un des meilleurs DG de la LNH, est-il si sous-payé?

Il est fort probable que la stratégie de Geoff Molson repose sur un investissement global dans son « monstre à trois têtes », composé de Jeff Gorton, Kent Hughes et Martin St-Louis.

Comme il paye Gorton et St-Louis avec des ponts d'or, Hughes écope.

Le fait qu'il soit l’un des DG les moins bien rémunérés de la ligue, alors qu’il gère une des équipes les plus prestigieuses et lucratives, pourrait alimenter les critiques.

Certains n’hésiteront pas à le qualifier de « marionnette » de Jeff Gorton, le vice-président des opérations hockey, qui touche un salaire annuel d’environ 5 millions de dollars.

Cette perception pourrait ternir l’image d’autonomie et de leadership que Hughes a pourtant réussi à bâtir depuis son arrivée en poste.

Certains pensent que Molson a misé sur une répartition des responsabilités où Gorton joue le rôle de vrai décideur et Hughes exécute les décisions liées aux contrats, tel un ancien agent.

Peu importe, cette dynamique de duo a porté ses fruits jusqu'à maintenant, mais la différence salariale entre les deux hommes pourrait envoyer un mauvais message, non seulement à l’interne, mais aussi à travers la ligue.

Cela pourrait laisser croire que le véritable pouvoir décisionnel repose entre les mains de Gorton, réduisant ainsi Hughes à un rôle secondaire.

Reste que depuis son embauche en janvier 2022, Hughes s’est démarqué par une approche méthodique et réfléchie.

Contrairement à d’autres dirigeants qui cèdent à la pression, il a su respecter son plan quinquennal sans précipitation.

En trois ans, le Tricolore est passé d’un dernier rang désespérant à une équipe en véritable progression, solidement ancrée dans la course aux séries éliminatoires.

Son flair pour les transactions est indéniable. L’échange de Sean Monahan, où il a obtenu deux choix de 1ère ronde dans cette double transaction, en est un exemple éloquent.

En tout, il a orchestré 35 transactions, amassant 23 choix au repêchage, dont plusieurs de première et deuxième ronde, sans compromettre l’avenir de l’équipe.

Cependant, il ne faut pas oublier qu’Hughes a hérité d’une situation difficile.

Les lourds contrats octroyés par son prédécesseur Marc Bergevin à des joueurs comme Brendan Gallagher et Josh Anderson, combinés aux limitations imposées par le plafond salarial, l’ont obligé à une gestion serrée.

Pourtant, Hughes a su manœuvrer habilement pour laisser au Canadien une marge de manœuvre de près de 10 millions de dollars en vue de la prochaine saison.

La question demeure : pourquoi Kent Hughes est-il si sous-payé?

Certains avancent que son statut d’ancien agent et son manque d’expérience initiale ont influencé les négociations contractuelles lors de son embauche.

D’autres estiment que cette situation reflète une sous-évaluation chronique du poste de DG dans certaines organisations, y compris celle du Canadien.

Pourtant, au vu des résultats, il est difficile de nier l’impact positif d’Hughes sur le Tricolore.

Si ses performances se maintiennent, il serait surprenant que Geoff Molson ne lui offre pas une prolongation assortie d’une hausse salariale significative avant la fin de son contrat actuel, prévu dans deux ans.

Que le DG d’une des équipes les plus prestigieuses de la LNH gagne moins que certains de ses homologues dans des marchés moins imposants est une situation embarrassante pour le Canadien.

Cela envoie un message contradictoire : comment justifier de grandes ambitions si l’on n’investit pas adéquatement dans les architectes de la réussite?

Kent Hughes, par sa vision et sa rigueur, a prouvé qu’il méritait non seulement sa place parmi les meilleurs dirigeants, mais également une reconnaissance financière à la hauteur de son travail.

D'accord, Hughes n’a jamais eu besoin de son poste actuel pour bâtir sa fortune. Avec des contrats totalisant plus de 290 millions de dollars négociés pour des joueurs comme Patrice Bergeron, Kris Letang et Vincent Lecavalier, Hughes est aujourd’hui riche comme Crésus.

Sa carrière d’agent a été remplie de succès financiers qui lui ont permis de vendre son agence pour des centaines de millions avant de faire le saut chez le Canadien de Montréal. 

Cependant, le fait qu'il ne soit même pas payé 1,7 million de dollars par année, fait sourciller.

Pour un DG occupant un poste aussi prestigieux que celui du Canadien de Montréal, ce salaire est honteux.

Cela alimente les rumeurs voulant qu’il ne soit qu’un serviteur de Jeff Gorton et cette vision est injuste pour un homme aussi intelligent que Hughes.

Montréal devra rectifier cette anomalie lors du prochain contrat du DG dans deux ans, sous peine de ternir son image et de perdre un leader clé dans son parcours vers une 25ᵉ Coupe Stanley.