Pauvre Valérie Plante.
Même quand elle a une bonne idée, ça lui revient toujours en pleine figure. Prenons l'exemple du Stade Olympique illuminé en orange pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation le 29 septembre dernier.
En soi, un geste symbolique, une initiative noble pour honorer les victimes du système des pensionnats autochtones.
Mais voilà, comme souvent, ce qui devait être un hommage s’est transformé en source de moqueries et de critiques de toutes parts.
Dès que la lumière orange a inondé l’édifice, les commentaires ont fusé sur les réseaux sociaux.
Et disons que ce n’était pas des compliments.
Entre ceux qui ne comprenaient pas le lien, ceux qui trouvaient ça ridicule, et les éternels insatisfaits qui profitent de chaque occasion pour descendre la mairesse, Valérie Plante a vite réalisé que même ses meilleures intentions peuvent se heurter à un mur de cynisme.
« On était en guerre? », « Ridicule », « Stade de marde »... les réactions sont cinglantes.
On aurait dit que pour certains, ce simple geste d’illuminer le Stade était un crime de lèse-majesté. D'autres ont même suggéré de passer le stade au rouge vif pour symboliser la dette du gouvernement de la CAQ!
Évidemment, la couleur orange était trop facile à ridiculiser.
« La journée des cônes oranges, enfin! »
Bref, ce qui devait être un moment de recueillement s’est transformé en festival de sarcasmes.
Et c’est là tout le problème pour Valérie Plante : même quand elle essaie de bien faire, il semble que le ciel lui tombe systématiquement sur la tête.
Ce n’est pas la première fois qu’une de ses initiatives est critiquée. Mais quand on voit que ce qui devait être un hommage respectueux devient l’objet de railleries, on ne peut s’empêcher de ressentir une forme d'empathie pour la mairesse.
Elle essaie, encore et toujours. Mais voilà, la critique est facile, surtout quand on porte le fardeau de la gestion d'une ville comme Montréal.
Mais bon, soyons honnêtes, Valérie Plante n’est pas non plus une enfant de chœur. Elle savait sans doute qu’un geste aussi symbolique allait ouvrir la porte à des réactions virulentes
Alors pourquoi s'entêter à se faire ramasser de la sorte? Peut-être parce qu’elle croit, envers et contre tous, que certaines choses méritent d'être faites, même si cela implique de se prendre des tomates en plein visage.
Cette histoire du Stade Olympique en orange est une autre illustration du destin tragique (ou comique, selon comment on le voit) de Valérie Plante.
Quoi qu'elle fasse, elle finit toujours par se retrouver au centre d’une tempête.
Pourquoi les Québécois en veulent-ils autant à Valérie Plante? La réponse est simple : ils en ont marre. Marre de la voir accumuler les initiatives qui, sur le papier, paraissent bien intentionnées, mais qui finissent systématiquement par mal tourner.
Prenons le dossier des infrastructures : entre les cônes oranges, les travaux à n’en plus finir et le chaos quotidien sur les routes, la patience des Montréalais est mise à rude épreuve.
Et quand on y ajoute des symboles comme le Stade Olympique qui va encore nous coûter plus d'un milliard de dollars, ça fait grincer des dents, même déguisé en orange.
Il faut comprendre que pour beaucoup, Valérie Plante incarne cette gestion qui semble déconnectée des préoccupations réelles.
Les bouchons de circulation, la saleté dans les rues, les taxes foncières qui grimpent, tout cela alimente un ressentiment qui ne fait que grandir.
À chaque nouvelle initiative symbolique, c'est comme si la mairesse rajoutait une couche de frustration. Ce ne sont pas les bonnes intentions qui manquent, mais pour une population qui lutte déjà avec les réalités du quotidien, un geste comme illuminer le Stade, surnommée la poubelle olympique, peut paraître comme un écran de fumée, une distraction alors que les problèmes concrets persistent.
Et puis, il y a ce sentiment persistant que Valérie Plante n’écoute pas. Les Montréalais ont l’impression de crier dans le vide, que leur mécontentement sur des sujets comme le transport, le logement ou les taxes n'est jamais pris en compte.
Alors quand elle décide de faire un geste symbolique, même pour une cause importante comme la réconciliation avec les peuples autochtones, ça passe mal.
On dirait presque que la mairesse est dans une bulle, déconnectée des réalités des gens ordinaires qui se retrouvent à commenter sur les réseaux sociaux avec frustration.
Il ne faut pas oublier non plus que Montréal est une ville où la critique fait partie de l’ADN. Ici, personne n’est épargné, surtout pas les figures publiques.
Valérie Plante le sait bien, mais à force de voir ses idées – bonnes ou mauvaises – se heurter à un mur de critiques, même les plus optimistes finissent par perdre patience.
Alors, pourquoi tant de ressentiment? Parce que les Québécois veulent des solutions concrètes, pas des gestes symboliques qui, au final, ne changent pas grand-chose à leur quotidien.
Ils en veulent à la mairesse parce qu’ils ont l’impression que, malgré ses efforts, elle ne parvient pas à régler les vrais problèmes de la ville.
Valérie, même quand tu fais bien, ça tourne mal.