Le viseur de Kent Hughes est en Utah: transaction estivale à venir

Le viseur de Kent Hughes est en Utah: transaction estivale à venir

Par Marc-André Dubois le 2025-03-21

Le nom de Nick Schmaltz commence sérieusement à s’imposer dans les discussions entourant le Canadien de Montréal, et pour cause.

Selon les informations de TSN et de plusieurs insiders bien branchés dans les coulisses de la LNH, des négociations ont eu lieu entre Montréal et l’équipe de l’Utah dans les jours précédant la dernière date limite des transactions.

Et même si rien ne s’est concrétisé à ce moment-là, tout indique que les pourparlers pourraient reprendre de plus belle cet été.

L’intérêt de Kent Hughes pour Nick Schmaltz est réel. Il ne s’agit pas d’une spéculation sortie de nulle part : le nom de Schmaltz a été identifié à plusieurs reprises comme une cible prioritaire de la direction montréalaise.

Le joueur de centre cadre parfaitement avec le profil recherché par le Tricolore : un centre top 6 capable de jouer immédiatement derrière Nick Suzuki et de guider un joueur comme Ivan Demidov à ses débuts dans la LNH, tout en servant de tampon jusqu’à ce que Michael Hage soit prêt à faire le saut.

Contrairement à d’autres cibles comme Mitch Marner ou même Sam Bennett, dont le prix d’acquisition ou le risque à long terme refroidissent les ardeurs, Schmaltz arrive avec un contrat raisonnable et une production constante.

Il lui reste une saison à son entente à 5,85 millions par année, un cap hit très raisonnable pour un joueur qui produit à un rythme d’environ 50 à 60 points par saison.

Et surtout, contrairement à un vétéran qui demanderait huit ans sur le marché des joueurs autonomes, Schmaltz ne vient pas avec un boulet contractuel à traîner jusqu’en 2033.

Pour une équipe comme le CH qui cherche à monter les échelons avec intelligence et patience, c’est un fit presque parfait.

Ce qui rend la possibilité encore plus plausible, c’est le contexte du côté d’Utah. L’organisation aura un tout nouveau visage dès l’an prochain.

Oui, le jeunes resteront, comme Clayton Keller, Dylan Guenther, Barret Hayton, Logan Cooley et compagnie, mais Schmaltz – qui aura 30 ans en 2026 – pourrait très bien être sacrifié dans une volonté de restructuration, surtout si l’équipe vise une identité plus physique  ou veut injecter de la jeunesse à la ligne bleue.

Justement, c’est là que Kent Hughes pourrait jouer ses cartes.

Car en ce moment, Utah manque cruellement de profondeur à la droite de sa défensive. Sean Durzi et John Marino sont les seuls véritables droitiers établis dans leur alignement, et le troisième défenseur droitier le plus utilisé par l’organisation est Michael Kesselring, un joueur correct mais sans "swag".

Or, Montréal a justement un jeune défenseur droitier qui pourrait séduire une équipe en reconstruction : Logan Mailloux.

Mailloux, malgré des lacunes défensives évidentes, possède un potentiel offensif indéniable et un gabarit qui en fait un pari séduisant pour plusieurs clubs.

Et chez les Canadiens, avec la montée de David Reinbacher et la présence déjà établie de Mike Matheson, Lane Hutson, Alex Carrier et Kaiden Guhle, Mailloux devient de trop, surtout avec Lane Hutson qui s’impose comme le moteur offensif.

On pourrait aussi ajouter un choix de premier tour – celui des Flames, 20e au total – pour obtenir Schmaltz.

Ce serait une transaction habile : elle permettrait d’ajouter immédiatement un centre top 6 sans hypothéquer le noyau offensif ou sacrifier Michael Hage.

Parce que oui, malgré certaines spéculations farfelues entendues sur les ondes ou dans les colonnes, Kent Hughes n’échangera pas Michael Hage.

Ce jeune homme incarne l’avenir du club, à tous les niveaux. Il est talentueux, engagé, mature, et surtout, il est profondément lié émotionnellement au Canadien après le décès tragique de son père, fervent partisan de l’équipe.

En aucun cas Hage ne doit être inclus dans une transaction pour combler un besoin immédiat. C’est ce genre de décision à courte vue qui a miné l’organisation pendant une décennie sous Marc Bergevin.

En revanche, sacrifier Mailloux pour obtenir Schmaltz est une transaction qui s’inscrit dans la vision à moyen terme de Hughes.

Cela permettrait d’arrêter de brûler Nick Suzuki, d’accélérer le développement de Demidov dans un environnement structuré, et de garder intact l’avenir avec des jeunes comme Hage, Owen Beck et Oliver Kapanen qui pourront graduellement monter les échelons.

TSN a même laissé entendre que des balises de transaction ont été discutées entre les deux équipes avant la date limite.

Et selon Marco D’Amico du site RG.org, il ne serait pas surprenant que les discussions reprennent une fois la saison terminée.

Schmaltz, contrairement à d’autres options comme Dylan Cozens ou Brock Nelson à la date limite des transactions, ne coûterait pas un Cole Caufield ou un Slafkovsky.

Et contrairement à d’autres vétérans qui exigeraient une prolongation de contrat, son entente actuelle laisse à Kent Hughes toute la flexibilité désirée.

À court terme, l’ajout de Schmaltz viendrait stabiliser le top 6, déplacer Alex Newhook à une chaise plus appropriée sur la troisième ligne, et donner une chance au CH de jouer les premiers rôles dès octobre 2025. À long terme, il agirait comme pont parfait vers l’arrivée graduelle de Hage.

Dans un marché où les vrais centres sont rares, et où les prix deviennent ridicules dès qu’un nom circulant un peu trop attire l’attention, Nick Schmaltz est peut-être la pièce idéale, discrète mais efficace, pour Kent Hughes.

Une transaction Montréal-Utah n’est pas à écarter. Au contraire, elle pourrait très bien représenter le tournant stratégique que le Canadien attend depuis deux ans.