Les millions de Geoff Molson font jaser: Matvei Michkov plus riche qu’Ivan Demidov

Les millions de Geoff Molson font jaser: Matvei Michkov plus riche qu’Ivan Demidov

Par Marc-André Dubois le 2025-04-09

C’est un secret bien gardé. Un secret qui pourrait tout faire basculer.

Selon ce qui circule dans les hautes sphères du hockey russe et ce que plusieurs médias n’osent pas confirmer publiquement, le Canadien de Montréal aurait bel et bien payé entre 5 et 10 millions de dollars au SKA de Saint-Pétersbourg pour obtenir la libération d’Ivan Demidov, leur joyau repêché au cinquième rang en 2024.

Un geste officiellement interdit, illégal dans la structure même des relations entre la LNH et la KHL, mais qui, dans les coulisses, serait devenu une nécessité.

L'absence de convention entre les deux ligues interdit toute forme de compensation financière entre les équipes des deux continents.

Mais la réalité est toute autre. Et à Montréal, on commence à murmurer que Geoff Molson a discrètement signé un des chèques les plus explosifs de l’histoire récente du hockey, dans l’unique but de permettre à Kent Hughes de faire entrer Demidov dans l’alignement du Tricolore dès maintenant.

Tout au long du mois de mars et début avril, les rumeurs d’un bras de fer intense entre le SKA et le Canadien ont alimenté les médias russes.

On parlait de longues négociations. On évoquait des blocages politiques. On évoquait la pression de Roman Rotenberg — proche du Kremlin — pour garder Demidov sous contrôle jusqu’au 31 mai.

Puis soudainement… le miracle. En plein cœur d’une semaine critique pour les espoirs en séries du CH, Demidov est libéré. L’annonce est tombée comme une bombe. Et personne n’ose vraiment poser LA question : qu’est-ce que ça a coûté?

Selon plusieurs sources en Russie, dont des échos rapportés dans les coulisses du Sport Express, le prix de la libération d’Ivan Demidov se situerait entre 5 et 10 millions de dollars. Officiellement, personne ne confirme. Officieusement, tout le monde sait.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel tour de passe-passe aurait lieu. En 2023, les Flyers de Philadelphie ont nié avoir payé le SKA pour libérer Matvei Michkov… mais les rumeurs étaient identiques. Et dans ce cas aussi, le joueur avait soudainement été “libéré”, contre toute attente.

Même si cette transaction se ferait dans l’ombre, elle s’inscrit parfaitement dans la stratégie brillante, froide et chirurgicale de Kent Hughes. 

L’ancien agent devenu DG est en train d’écrire un chapitre unique de l’histoire du CH. D’abord, il a refusé les avances de plusieurs clubs pour Demidov. Puis, il a préparé un contrat d’entrée aussi prudent que rusé.

Alors que Matvei Michkov, chez les Flyers, peut toucher jusqu’à 4,45 millions $ par saison grâce à ses bonis de performance (3,5 millions $ de bonis par année), Demidov, lui, a signé un contrat limité par Hughes de façon très calculée.

Voici les faits :

Il brûle une année de contrat en se joignant au CH maintenant, mais ne peut toucher aucun boni de type A ou B pour la première année.

Il aura droit à un boni de 550 000 $ s’il remporte le Conn-Smythe, un clin d’œil ambitieux, mais rare.

Pour les années 2 et 3, les bonis de type B sont plafonnés :

Année 2 : 1 million $ (plafond de 2 millions dans la convention)

Année 3 : 2 millions $ mais avec une limite cumulée de 2,5 millions pour les deux années

Le CH évite ainsi toute surcharge sur sa masse salariale. Une signature d’agent… pensée comme un DG.

Hart Levine de PuckPedia a d’ailleurs qualifié cette structure de « vraiment unique ». Il rappelle que le CH a fait la même chose avec Lane Hutson et Jacob Fowler, une spécialité du bureau Hughes-Bobrov.

Pendant ce temps, les millions de Geoff Molson font jaser

Il faut le dire : le propriétaire a sorti le chéquier. Dans un contexte économique difficile, le CH continue de faire de l'argent comme de l'eau.

Pas pour rien qu'il a accepté de débourser une somme astronomique, dans le plus grand des secrets, pour obtenir son joyau russe.

Le geste est audacieux. Illégal? Peut-être. Mais courageux. Et c’est probablement ce qui fera la différence entre une simple reconstruction… et une dynastie.

Comparé à Michkov, Demidov semble avoir été « contenu » financièrement. Moins de bonis, moins de risques pour la masse salariale.

Mais pour l’obtenir, il a probablement fallu payer le prix fort sous la table. Et dans les médias russes, on parle d’un montant plus élevé que pour Michkov, même si ce dernier était sou contrat pour trois ans.

Rappelons que cette stratégie ne va pas sans risque. Si la LNH devait apprendre que le CH a payé le SKA pour racheter le contrat de Demidov, le club pourrait faire face à des sanctions. Mais soyons honnêtes : tout le monde ferme les yeux. Comme pour Mishkov. Comme pour d’autres.

C’est la loi du silence.

Dans les faits, Demidov est à Montréal. Il s’apprête à jouer dès qu'il obtient son permis de travail. Il pourrait devenir la grande révélation des séries 2024. Et tout ça, parce qu’un DG rusé, un propriétaire audacieux, et un agent prudent ont accepté de manœuvrer dans les zones grises du hockey professionnel.

Ce n’est pas juste un joueur. C’est une victoire stratégique, politique, et financière. Une démonstration de force. Pendant que d’autres clubs hésitent à repêcher des Russes à cause des risques géopolitiques, le Canadien, lui, a foncé dans le tas.

Et il a gagné.

Demidov est à Montréal. Et que le chèque ait été de 5, 8 ou 10 millions, on s’en fiche. Il est là.

C’est tout ce qui compte.