Les millions de Jonathan Drouin frustrent le Québec

Les millions de Jonathan Drouin frustrent le Québec

Par Marc-André Dubois le 2024-06-04

Selon les informations qui circulent, l'attaquant québécois Jonathan Drouin devrait empocher un contrat d'une valeur d'au moins 20 millions de dollars sur cinq ans.

D'après Pierre LeBrun, journaliste pour The Athletic, l'entourage de Drouin serait prêt à accepter un salaire annuel de 4 millions de dollars pour rester au Colorado. Cela porterait ses gains totaux en carrière à près de 60 millions de dollars.

De nombreux experts estiment que Drouin est cent pour cent assuré de demeurer à Denver après sa solide saison avec l'Avalanche du Colorado.

Le journaliste Pierre LeBrun a rapporté que l'agent de Drouin, Allan Walsh, rencontrera le directeur général Chris MacFarland cette semaine pour discuter des négociations.

Nathan MacKinnon, ancien coéquipier de Drouin chez les Mooseheads de Halifax, a exprimé son désir de voir le Québécois rester au Colorado. 

L'incertitude entourant l'avenir des attaquants Gabriel Landeskog et Valeri Nichushkin (suspendu) rend d'autant plus attrayante l'idée de s'entendre avec un joueur fiable comme Drouin. Surtout à rabais.

Tout le monde s'entend pour affirmer que Drouin mériterait davantage que 4 millions de dollars par année. Mais le Québécois est tellement heureux à Denver, que l'argent devient secondaire, surtout après avoir empoché 33 millions de dollars sur 6 ans à Montréal...pour pas grand chose...

Après une période difficile avec le Canadien de Montréal, l'ailier gauche a connu un rebondissement remarquable en 2023-2024, récoltant un sommet personnel de 19 buts et 56 points en 79 matchs. Il a été utilisé régulièrement sur les deux premiers trios de l'Avalanche. 

L'été dernier, Drouin avait signé un contrat d'un an à rabais d'une valeur de 825 000 $. Il devrait facilement quadrupler ou quintupler ce montant sur le marché libre cette année.

Clairement, les partisans du CH ont une petite crotte sur le coeur en se rappelant que Drouin a encaissé le "cash" à Montréal sans rien donner en retour.

Non seulement il a connu une année historique pour lui en se faisant payer des "peanuts". Mais il va maintenant accepter 20 millions sur 5 ans.

Alors qu'à Montréal, il a encaissé 33 millions sur 6 ans. Frustration 101...

Mais autant cela peut être irritant pour les dans du CH, autant il faut se réjouir pour le bonheur de Jonathan Drouin. Oui, le Québécois a trouvé le bonheur au Colorado, et cela n’a pas de prix.

Le changement de décor s'est avéré bénéfique pour lui, non seulement sur le plan professionnel, mais aussi personnel. Drouin et sa famille avoure le fait de vivre dans une ville où la pression n'est pas aussi accablante qu'à Montréal.

L'ancien Canadien a manqué une partie de la saison régulière 2020-2021 et des séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour des raisons personnelles. Par la suite, il a admis publiquement qu'il luttait contre l'anxiété et des problèmes de sommeil.

Drouin a exprimé sa reconnaissance d’avoir obtenu de l’aide lorsqu’il en avait besoin. Bien que cela ne soit plus un problème récurrent, il possède maintenant les outils nécessaires pour gérer les moments d’anxiété ou de stress lorsqu'ils surviennent.

« Je l’ai déjà dit – depuis que j’ai voulu obtenir de l’aide, je ne savais pas que cela allait être bénéfique. On pense qu’on est assez fort pour y arriver seul, qu’on est assez bon pour le faire… et on le fait pendant trois ans, » a-t-il confié au site de The Hockey News consacré.

« Depuis que j’ai eu cette aide, j’ai maintenant des trucs, des personnes à qui parler, des ressources pour gérer l’anxiété ou tout niveau de stress. »

À 29 ans, il sourit en parlant de Denver, une ville où il peut vivre comme une personne normale. Mais tout n'a pas été négatif pour ce natif du Québec.

« Jouer au Centre Bell, tout le monde vous le dira, c'est probablement le meilleur endroit pour jouer, » a déclaré Drouin.

« Étant originaire de là-bas, j'ai toujours des papillons en entendant la chanson d'échauffement après six ans. »

Devenir père a profondément changé la vie de Drouin, modifiant sa vision de la vie et ses priorités.

« Les dernières années ont été formidables pour moi, honnêtement, » a-t-il affirmé.

« Depuis que j’ai obtenu de l’aide, je sais comment gérer tout cela, comment vivre ma vie et comment déconnecter du hockey quand il le faut. »

Arriver au Colorado a été plus facile pour le troisième choix du repêchage de la LNH 2013 grâce à sa réunion avec son bon ami et ancien coéquipier junior Nathan MacKinnon. L’atmosphère plus détendue a également amélioré son quotidien.

« Il y a du bon et du mauvais, mais parfois, dans votre vie extérieure, vous vous sentez isolé ou vous ne voulez pas sortir de peur d’être reconnu ou interrogé, » a-t-il expliqué à propos de son temps à Montréal.

« Se faire dévisager quand on fait les courses n’est pas la partie la plus amusante de la journée – surtout quand il est cinq heures et que vous allez faire les courses pour tout le monde à la maison. »

Bien que modeste à propos de l'attention qu'il recevait, Drouin a avoué qu'il est soulagé aujourd'hui. Il apprécie désormais la possibilité de se promener librement dans son quartier sans être reconnu.

MacKinnon a mentionné la difficulté pour Drouin de jouer à Montréal en tant que francophone canadien. Il a joué un rôle clé dans le recrutement de son ancien coéquipier des Mooseheads de Halifax pour l'Avalanche et il sera encore un homme clé dans sa prolongation de contrat.

« Je pense qu'il est très polyvalent, c'est un joueur tellement talentueux, qui travaille très dur, et c'est amusant de revenir sur la glace ensemble, » a déclaré MacKinnon.

"Il sera de retour" jure le capitaine.

À 20 millions de dollars étalés sur 5 ans...le bonheur a peut-être un prix finalement...