Les négociations entre Montréal et le SKA dévoilées: le sort d'Ivan Demidov est connu

Les négociations entre Montréal et le SKA dévoilées: le sort d'Ivan Demidov est connu

Par Marc-André Dubois le 2024-12-18

Les espoirs des partisans du Canadien de Montréal de voir Ivan Demidov débarquer dès le printemps se sont envolés.

Après une série de rencontres et une discussion « au sommet » entre Kent Hughes, Jeff Gorton, Vincent Lecavalier, Nick Bobrov et Roman Rotenberg, les choses sont devenues claires : Demidov restera en Russie jusqu’à la fin de son contrat.

Les dirigeants montréalais ont assisté au dernier match du SKA, où Demidov a bénéficié de 11 minutes de temps de jeu, son plus haut total depuis un mois.

Simple coïncidence? Peu probable. La présence de Hughes et de son équipe a, semble-t-il, envoyé un message clair à Roman Rotenberg : Montréal surveille de près.

Mais ce qui a véritablement retenu l’attention, c’est la publication de Rotenberg sur les réseaux sociaux après la rencontre.

L’entraîneur-chef du SKA a partagé une photo de la réunion et, dans un long paragraphe, il a multiplié les politesses envers le Canadien, saluant leur respect, leur passion pour le hockey, et même leur soutien au retour de la Russie sur la scène internationale.

Cependant, le nom de Demidov n’a pas été mentionné une seule fois. Rotenberg a simplement évoqué le « développement des jeunes joueurs ». Une absence notable, qui souligne à quel point le sujet reste sensible.

Pour Rotenberg, cette rencontre était une occasion en or de montrer une façade respectueuse tout en gardant le contrôle de la situation.

En parlant de « négociations », il a alimenté les spéculations sans rien dévoiler. Que signifiait ce mot exactement?

Une discussion sur le temps de jeu de Demidov?

Une tentative de détourner l’attention des critiques?

Une simple manipulation pour calmer les esprits?

Dans les faits, rien n’a changé : Demidov restera en Russie jusqu’à la fin de son contrat. Et pendant ce temps, il continuera à naviguer dans un environnement hostile, où chaque minute de jeu semble être négociée comme une faveur plutôt qu’un droit.

La délégation du Canadien ne s’est pas déplacée en Russie uniquement pour des formalités. Ils ont montré leur détermination à assurer le développement de Demidov, mais également leur mécontentement face à la gestion de son temps de glace.

Hughes, Gorton et Lecavalier savent que Demidov est bien plus qu’un simple espoir : il représente l’avenir offensif de l’équipe.

Cependant, la patience des partisans commence à s’effriter. Voir un joueur de la trempe de Demidov réduit à des miettes de temps de jeu est une situation frustrante.

Le talent de Demidov ne fait aucun doute. Mais son développement reste freiné par un système qui préfère punir plutôt que cultiver.

Pour l’instant, l’idée de voir Demidov à Montréal relève du rêve. Kent Hughes a peut-être marqué des points en envoyant un signal fort à Rotenberg, mais la réalité est que le Canadien devra patienter.

Le contrat de Demidov se termine à la fin de la saison, et le SKA n’a aucune intention de le libérer plus tôt.

Pour les partisans, la frustration est palpable. Demidov, choisi avec le cinquième choix au dernier repêchage, est perçu comme un joueur capable de redéfinir l’identité offensive de Montréal.

Mais en attendant, il est bloqué dans une ligue où la politique l’emporte souvent sur le sport.

Le message est clair : si le Canadien veut tirer le meilleur parti de son joyau russe, il devra naviguer prudemment dans un terrain miné, où les politesses de Rotenberg cachent un jeu de pouvoir bien plus complexe.Montréal devra continuer à surveiller, intervenir, et surtout préparer Demidov pour une arrivée triomphale en 2025.

Pour l’instant, les partisans n’ont qu’un mot d’ordre : tenir bon et espérer que cette année d'enfer ne ternisse pas l’éclat d’un talent aussi exceptionnel.

En plus des enjeux liés au temps de jeu et aux négociations avec le SKA, un obstacle administratif majeur demeure : Ivan Demidov est toujours interdit d’entrer au Canada. 

Selon nos informations, les Canadiens de Montréal n’ont pas encore amorcé les démarches nécessaires pour obtenir un visa canadien pour leur jeune prodige russe.

Cette inaction laisse perplexe, d’autant plus que Demidov est censé jouer un rôle essentiel dans l’avenir de l’équipe.

Un visa canadien est une étape incontournable pour permettre à Demidov de participer à des activités officielles du Canadien, que ce soit un camp d’entraînement ou une intégration progressive dans l’organisation.

Actuellement, cette absence de visa empêche toute possibilité pour le joueur de mettre les pieds à Montréal, même pour un séjour temporaire ou un événement officiel.

La raison exacte de ce retard reste floue. Est-ce une question de stratégie, le Canadien espérant éviter un conflit avec le SKA en amorçant ces démarches trop tôt?

Ou est-ce simplement une négligence administrative?

Quelle que soit la cause, cette situation est problématique. Les partisans, déjà frustrés par la gestion du temps de glace de Demidov en Russie, s’attendent à ce que l’organisation règle au plus vite ce dossier qui aurait dû être prioritaire dès son repêchage.

La visite de Kent Hughes et de son équipe en Russie représente une opportunité en or pour accélérer le processus administratif. 

Bien qu’ils se concentrent sur le développement et le traitement de Demidov au SKA, il serait judicieux de profiter de cette mission pour entamer officiellement les démarches de visa.

Cela enverrait un signal clair : Montréal prépare activement l’arrivée de son joyau, même si elle n’aura lieu qu’à la fin de son contrat en KHL.

Le visa est bien plus qu’un simple document administratif : c’est un pont entre le présent et l’avenir de Demidov avec le Canadien.

S’il n’est pas traité à temps, cette absence pourrait compliquer davantage la transition du jeune joueur vers la LNH.

Les Canadiens doivent donc agir rapidement pour éviter que cette barrière bureaucratique n’entraîne un retard supplémentaire dans son développement.

La situation d’Ivan Demidov reste délicate à bien des égards, mais l’obstacle du visa est un problème que le Canadien peut et doit régler rapidement.

Pendant que Kent Hughes et son équipe travaillent à améliorer les conditions de jeu de Demidov en Russie, il serait impensable de ne pas profiter de l’occasion pour avancer sur ce dossier crucial.

En réglant le problème du visa dès maintenant, le Canadien enverrait un message fort : nous sommes prêts à accueillir Demidov, et nous faisons tout pour que son arrivée soit une réussite.

 Car si Montréal veut bâtir son avenir autour de cet immense talent, il est temps de préparer le terrain, sur la glace comme à l’extérieur.