Martin St-Louis est allé trop loin. Cette fois, les Québécois ne lui pardonneront pas cette sortie publique,
Le coach s'est encore accroché à un discours gentil et soumis à ses joueurs malgré une performance exaspérante du Canadien de Montréal contre les Maple Leafs de Toronto.
Avec un culot déconcertant, il a affirmé que ses joueurs avaient bien joué à cinq contre cinq, alors que l’équipe, amorphe, s’est pogné le derrière toute la soirée.
Avertissement: ne cassez pas votre téléphone ou votre ordinateur en écoutant l'extrait suivant.
« Le but en désavantage numérique a fait mal. On a passé beaucoup de temps dans la zone offensive. On manque le filet beaucoup… à cinq contre cinq, je n’ai pas haï notre jeu. Est-ce que le niveau d’émotion était là ? Je ne sais pas. Je pense qu’on est un groupe fragile présentement, qui manque de confiance."
Avant le match, on était prêts. Même, comme je te disais, en première période, on manque cinq chances de marquer dans l'enclave, on ne touche pas le filet.
Eux autres, je pense que leur but, c’est de frapper le derrière du dos de notre joueur. C’est un petit peu dégonflant, mais on a fini la partie.
Oui, il nous manque un peu de touche, de confiance dans notre touche, c’est sûr. Chaque joueur passe à travers ça, chaque équipe, et on va s’en sortir ensemble."
St-Louis a encore été évasif quand il devait confronter certains vétérans qui, match après match, se montrent incapables de faire preuve de combativité. Où est passé le fameux "hard coaching" promis par le coach?
Le constat est évident pour plusieurs: tant que St-Louis n’adoptera pas une main de fer, surtout envers des vétérans comme Dvorak, Armia et Anderson, le CH risque de continuer sa chute.
Ces joueurs-là, qui traversent des matchs sans démontrer d’énergie ou de fierté, sont pourtant toujours alignés, soulevant la question : est-ce que la direction empêche St-Louis de prendre des décisions fortes?
Chaque fois, il répète qu’il aime l’effort… mais l’équipe continue de perdre, et les joueurs semblent plus désintéressés que jamais.
Nick Suzuki, de son côté, a également enfoncé le clou avec des déclarations honteuses, mentionnant que l’équipe avait connu un « bon match ».
Ce genre de discours de la part d’un capitaine est troublant, surtout qu'il joue du hockey horrible.
St-Louis a même refusé d'affirmer que ses joueurs offraient un niveau d'effort acceptable pour le niveau de la LNH.
« En général, oui, je trouve que l'effort était là ce soir. Est-ce que c’est tout le monde? Pas nécessairement. »
« Parfois, quand tu manques de confiance, ça devient pesant pour le joueur. Peut-être que ça se reflète sur son éthique de travail. Mais, en général, ce n’est pas une question d’éthique de travail. »
Le CH a passé la soirée en touriste, à avoir peur de se casser le petit ongle. Et telle est la réponde du coach?
Où est la haine de la défaite, ce feu sacré qui devrait enflammer chaque joueur du CH? Peut-être serait-il bon de demander à un ancien comme Serge Savard ce qu’il pense de cet état d’esprit, car, à Montréal, la défaite est censée être intolérable.
Malgré cette retenue, St-Louis a concédé que l’équipe est dans un état fragile, manquant de confiance. Un manque de confiance, c’est une chose, mais cela ne devrait pas empêcher un entraîneur de faire preuve de justice.
Au lieu de cela, il semble se contenter d’excuses pour justifier des performances molles. Lorsque des joueurs comme Brendan Gallagher montrent l’exemple avec des buts marqués là où ça fait mal, on pourrait s’attendre à ce que l’entraîneur encourage cette agressivité et exige le même niveau d’engagement de tous ses joueurs.
La frustration grandit parmi les partisans, qui s’interrogent sur les véritables raisons de cette tolérance. St-Louis veut éviter les décisions difficiles, et cela se ressent dans la performance générale de l’équipe.
Les Canadiens régressent et tant que les mots remplaceront les actions, les fans continueront de s’interroger sur la direction de cette équipe.
Même les journalistes de Toronto se demandaient hier comment les fans du Canadien de Montréal trouveront la force de regarder cette équipe pendant 82 matchs.
Pour eux, cette situation frôle l’absurde, et ils étaient plusieurs sur la galerie de presse à exprimer leur étonnement devant un tel niveau de jeu digne de la ligue américaine.
Voir le CH sombrer de cette manière nous rend incrédules face à l’attitude des joueurs sur la glace.
Comment les partisans montréalais, réputés pour leur passion et leur exigence, pourront tolérer encore longtemps de voir leur équipe leur tourner le dos de cette façon?
La vérité est que les fans du Canadien, eux, n’oublieront jamais ce moment où Martin St-Louis a toléré l’intolérable.
Accepter que ses joueurs salissent le logo du Canadien en multipliant les performances sans âme, en se contentant du minimum et en traînant les pieds sur la glace, c’est un affront que les partisans ne pardonneront jamais.
Le logo du Canadien de Montréal représente plus qu’une équipe; il est le symbole d’une fierté collective, d’un héritage sacré.
Pour ceux qui vénèrent cette équipe, voir l’entraîneur tolérer une telle honte est une véritable trahison. Et dans une ville où le hockey est une religion, cette trahison va devenir un poids que Martin St-Louis ne sera jamais en mesure de porter.
Si St-Louis ne serre pas les vis, il va prendre la porte de sortie. Une véritable honte dans tous les sens du terme.
Nous sommes sans mot.