- L'INTIMIDATION dont est VICTIME Jonathan Drouin en PREMIÈRE PAGE de la PRESSE....
- Le journaliste Alexandre Pratt s'INSURGE...
- Voici les extraits les plus POIGNANTS...
« Tayeule. »
« Qu’il ferme sa grande yeule. »
« Débarrasse Drouin. »
« Décriss. »
« Pu capable de l’entendre, criss de jambon. »
« Commence déjà à licher au mois d’août. »
« Dewors le jaune. »
« Encore Drouin. Qu’il la ferme dont lui et se concentre sur son mental. »
J’arrête ici. Ça donne une bonne idée du ton de la conversation, qui s’étire sur des centaines de commentaires. Pour les non-initiés, je précise que Jonathan Drouin n’a commis aucune inconduite. Il ne tue pas de bébés phoques non plus. Au contraire. Il vient plutôt d’aider la fondation d’un hôpital montréalais à amasser plus de 1,1 million, et il tente de revenir au jeu après une opération importante…
À quel moment, dans l’histoire, est-il devenu socialement acceptable de publier de telles insultes ? De prendre un porte-voix pour crier « Décrisse », « Crisse de jambon » ou « Dewors le jaune » ? De déployer une banderole dans un stade, sur laquelle il est écrit « Décâlisse Gilmore » ?
Le problème, ce ne sont pas les journalistes.
Ce sont les hooligans du web.
Et malheureusement, tant que Facebook et Twitter préféreront développer des algorithmes pour nous pousser des annonces de grille-pain, plutôt que d’arracher la mauvaise herbe qui pousse dans leur cour, on restera pognés avec eux.