Alexandre Carrier n’aura pas attendu longtemps pour lancer une bombe dans le vestiaire du Canadien.
Lors de sa première entrevue avec La Poche Bleue, le nouveau défenseur a révélé un secret qui a fait trembler le centre Bell : ce n’est pas Kent Hughes, mais bien Jeff Gorton, qui est le véritable homme fort du Canadien.
« C’est Jeff Gorton qui m’a appelé après la transaction"
C’est lui qui a tout géré. Kent Hughes était en Russie pour rencontrer Demidov. Tout ce qu'on sait, c’est que Gorton a conclu le deal à 5 h 30 du matin en Russie.
" Je m'en attendais pas vraiment, pour être bien honnête. Je suis en trainde souper avec mon bon chum, Anthony Beauvillier. Ils sont en ville, eux autres, demain, les Penguins. Je suis en train de souper avec lui.
J'ai reçu l'appel de Barry Trotz. Après ça, vous savez comment ça marche. C'est des appels qui sont asse zcourts, mais après ça, j'ai parlé à Jeff Gorton. C'est ça. Je suis sur le téléphone dans une salle depuis ce temps-là."
Ouch. Pour un Kent Hughes supposément en contrôle de l’avenir du CH, voilà une déclaration qui fait mal.
Ce n’est pas Carrier qui l’a contacté pour l’accueillir. Ce n’est pas Hughes qui a validé l’échange. Non, tout porte à croire que Jeff Gorton tire les ficelles en coulisses, reléguant Hughes au rôle de façade dans cette organisation.
La bonne marionnette qui parle français.
Ce n’est pas la première fois que des doutes surgissent sur l’étendue réelle des pouvoirs de Kent Hughes. Depuis son arrivée à Montréal, plusieurs transactions importantes portent l’empreinte de Gorton.
Même la transaction de Patrik Laine aurait été pilotée par Gorton.
Avec l’arrivée d’Alexandre Carrier, la hiérarchie interne se confirme : Gorton est celui qui décide.
Alors que Jeff Gorton gère directement les transactions et définit la stratégie, que reste-t-il pour Kent Hughes?
Un rôle de porte-parole? Un exécutant? La question se pose sérieusement, surtout après la déclaration de Carrier.
Et ce n’est pas la première fois qu’un joueur dévoile des informations montrant que Gorton est le véritable maître à bord.
Johnathan Kovacevic, échangé aux Devils pour des peanuts, avait déjà révélé que c’était Gorton qui lui avait annoncé son départ.
Cette dynamique alimente une perception troublante : le Canadien serait dirigé par un homme qui n’est pas officiellement le DG.
Si Gorton est celui qui négocie, conclut les transactions et fait des appels aux joueurs, pourquoi ne pas simplement lui attribuer le titre de DG?
Juste parce qu'il ne parle pas français.
En attendant, Hughes semble de plus en plus effacé. Et si cela passe inaperçu lorsque les résultats sont positifs, cela pourrait devenir un problème majeur si les décisions de Gorton continuent de susciter des controverses, comme la transaction de Justin Barron pour Artturi Lehkonen ou la sélection de Matvei Michkov.
Avec cette révélation, Carrier met en lumière une réalité que de nombreux partisans soupçonnaient déjà.
La relation entre Gorton et Hughes, censée être une collaboration, semble davantage être une chaîne de commandement où Gorton détient toutes les clés.
Alors que les partisans du CH espéraient une vision claire et cohérente pour la reconstruction, ces informations ne font qu’ajouter à la confusion.
Qui dirige réellement le Canadien? Et plus important encore, est-ce que ce monstre à deux tête au sommet de la direction est bénéfique pour l’organisation?
Une chose est sûre : avec des déclarations comme celles de Carrier, le rôle de Jeff Gorton ne peut plus être ignoré. Hughes peut continuer à occuper le titre de DG, mais tous savent désormais où se trouvent les vraies décisions.
Jeff Gorton : DG de l’ombre ou véritable patron? La question ne se pose même plus.
Pendant ce temps, Alexandre Carrier n’a pas caché son immense bonheur de rejoindre les Canadiens.
Lors de sa première entrevue avec La Poche Bleue, le défenseur québécois a exprimé, avec émotion, à quel point ce moment représente l’aboutissement d’un rêve d’enfance.
« C’est un rêve de petit gars de jouer pour les Canadiens. Montréal, évidemment, c’est écœurant. Super excité, j’ai jamais vu ça, mon téléphone explose! C’est plus gros que mon premier but ou ma première game. »
Carrier, connu pour sa fiabilité sur la glace et son attitude irréprochable, a également partagé les circonstances entourant cette journée mémorable.
L’impact de cette transaction n’a pas manqué de surprendre Carrier, qui ne s’attendait pas à vivre un tel moment.
«Je m’y attendais pas vraiment, pour être bien honnête. Mais je reviens à Montréal et je suis super excité. »
Le défenseur n’a pas non plus caché sa fierté de revenir jouer devant ses proches et dans une ville où le hockey est une religion.
Avec une humilité et une authenticité touchantes, il a souligné l’effervescence qui l’entoure depuis l’annonce.
Lorsqu’il a été question de savoir quel numéro il porterait sous les couleurs du CH, Carrier a admis que la décision n’était pas encore prise, mais il penche pour un choix familier.
« Probablement le même numéro que j’ai tout le temps porté, soit le 45, mais je ne peux pas me mouiller encore. »
Au-delà des chiffres sur son chandail, c’est son enthousiasme contagieux et son désir de tout donner pour sa nouvelle équipe qui retiennent l’attention.
Avec cette transaction, Montréal ne gagne pas seulement un défenseur polyvalent, mais aussi un joueur qui comprend l’importance de porter le logo sacré du Canadien.
Alexandre Carrier arrive dans une ville qui valorise ses joueurs locaux, et ses premiers mots témoignent de son engagement et de sa fierté.
Les attentes sont grandes, mais si l’on se fie à l’énergie et à la motivation de Carrier, il semble prêt à relever ce défi avec brio.
Un rêve de petit gars, peut-être, mais aussi une opportunité pour lui de marquer l’histoire d’un club qui n’attend que des héros locaux pour raviver sa flamme.
Made in Quebec...