Pendant que le Centre Bell était en ébullition, pendant que les frères Tkachuk régnaient sur la glace, une seule pensée revenait en boucle dans la tête des partisans montréalais :
Comment Marc Bergevin a-t-il pu laisser passer Brady Tkachuk?
Hier soir, Brady Tkachuk était partout. Il a allumé la mèche avec un combat enflammé contre Sam Bennett, il a imposé sa présence physique à chaque présence sur la glace, il a joué avec une passion intense que le Tricolore n’a pas connue depuis des années.
Et pendant ce temps? Jesperi Kotkaniemi, le joueur que Bergevin a préféré à Tkachuk en 2018, regardait ce tournoi de chez lui. Même pas invité par la Finlande. Même pas un joueur d’impact dans la LNH.
C’est une honte. Une décision qui hante encore le Canadien aujourd’hui.
Brady Tkachuk n’était pas juste un bon choix en 2018, il était LE CHOIX PARFAIT.
Un ailier gauche robuste et talentueux, capable de changer un match à lui seul.
Un joueur de caractère, un leader naturel, qui aurait embrassé le marché montréalais et sa pression inégalée.
Un agitateur capable de marquer, d’intimider, de prendre la parole dans le vestiaire.
Le genre de joueur qui, hier soir, aurait porté l’uniforme du Canadien si Marc Bergevin n’avait pas commis une des pires erreurs de son règne.
Hier, tout le monde avait un seul nom en bouche : Tkachuk. Il jouait au Centre Bell. Il aurait dû y jouer à l’année. Mais à cause de Bergevin, ce n’est pas lui qui porte le chandail du CH.
Et pendant ce temps? Jesperi Kotkaniemi, le grand espoir censé devenir le centre numéro un du Canadien, est un échec retentissant.
Il ne fait même pas partie de l’équipe finlandaise.
Il est déjà un joueur de soutien en Caroline, loin des attentes d’un troisième choix au total.
Son développement a été un désastre, son impact est minime.
Marc Bergevin a repêché un joueur qui ne figure même pas parmi les 50 meilleurs joueurs de son propre pays. Comment est-ce possible?
Hier, le Centre Bell était en délire… mais pas pour le CH. Pas pour un joueur qu’il aurait dû avoir.
Marc Bergevin, lui, n’était pas là.
Et heureusement, parce que si l’hymne américain a été hué, imaginez ce que Bergevin aurait subi. Hier soir, le plus grand perdant du match Canada-États-Unis n’était pas sur la glace.
C’était Marc Bergevin, et son erreur historique.
Au final, la bourde de Bergy a été de donner carte blanche à Trevor Timmins.
Repêché avant Brady Tkachuk et Quinn Hughes, Kotkaniemi symbolise l’échec des évaluations précipitées basées sur des performances éclatantes dans des tournois juniors. Un mirage qui a coûté cher au Canadien.
Revenons en 2018. Lors du Championnat mondial des moins de 18 ans, Jesperi Kotkaniemi brille. Il domine la compétition, accumule neuf points en sept matchs et mène la Finlande à la victoire.
Sa cote grimpe en flèche. Tout le monde oublie ses défauts.
Le CH mord à l’hameçon. Marc Bergevin et Trevor Timmins décident de le sélectionner au troisième rang. Avant Tkachuk. Avant Hughes.
La suite? Un développement chaotique, un manque de motivation flagrant, une progression stagnante et un joueur qui est maintenant considéré comme un flop.
Le pire dans tout ça? Timmins a commis la même erreur à Columbus.
Lors du dernier repêchage, les Blue Jackets de Columbus détenaient un choix crucial (4e au total). Et encore une fois, Timmins était en position de prendre un talent offensif générationnel ou un gros centre prometteur mais incertain.
Un scénario qui rappelait étrangement 2018.
Trevor Timmins n’a rien appris : il a encore ignoré le talent pur pour repêcher un joueur limité. On raconte à Columbus que c'est lui qui a convaincu le DG Don Waddell se sélectionner Cayden Lindstrom...avant Ivan Demidov...
Un désastre en devenir. Le talent offensif le plus électrisant du repêchage après Macklin Celebrini. Un joueur comparé à Kirill Kaprizov et Nikita Kucherov.
Un patineur explosif, un manieur de rondelle élite, un créateur de jeu génial, un buteur naturel, un compétiteur acharné.
Mais non.
Trevor Timmins a encore flanché. À la place, Columbus a pris Cayden Lindstrom qui a joué 36 matchs lors des deux dernières années à cause d'une hernie discale.
Le piège était évident, mais Timmins a foncé tête première. Une erreur qui hantera Columbus pendant des années
Dans peu de temps, on regardera Demidov empiler les saisons de 90-100 points et on se demandera :
« Comment Columbus a pu passer à côté de ce talent générationnel? »
La réponse?
Trevor Timmins.
Cet homme n’a jamais appris de ses erreurs. Il a déjà enterré le CH avec Kotkaniemi avant Tkachuk. Aujourd’hui, il condamne Columbus à des années de regrets en choisissant Lindstrom avant Demidov.
Trevor Timmins n’aurait jamais dû avoir une seconde chance.
Même s’il n’était pas officiellement le directeur du recrutement à Columbus, Trevor Timmins a pris une place énorme à la table des décisions.
C’est lui qui a insisté pour que l’organisation regarde au-delà des signaux d’alarme et mise sur Cayden Lindstrom, convaincu que son potentiel physique ferait de lui un joueur dominant en LNH.
Mais il aurait dû voir clair.
Les doutes entourant la santé de Lindstrom étaient évidents. Son dos était un problème connu, sa saison écourtée posait déjà un risque, et pourtant, Timmins a gobé les mensonges de son entourage. Il a cru aux assurances que ce n’était qu’une blessure mineure, que tout serait réglé avec du repos.
Il a été trop naïf, trop convaincu que Lindstrom représentait le joueur de centre tant recherché.
Il avait une responsabilité : poser les bonnes questions, remettre en doute les informations qu’on lui donnait. Il aurait dû démasquer le mensonge, identifier les véritables enjeux médicaux, protéger l’organisation d’un choix qui allait mettre en péril leur reconstruction.
Au lieu de ça, il a foncé tête première, convaincu que Lindstrom était le bon choix, alors que Demidov, le talent pur, était juste là, prêt à être sélectionné.
Aujourd’hui, Columbus paie le prix de son aveuglement. Au moins, cette fois, il a aidé Montréal.